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Galères en voyage : ou toutes ces fois où tout aurait pu basculer…

La semaine dernière, pour le rendez-vous #VoyageDuVendredi sur Tweeter, certains ont décidé de partager des articles sur leurs mésaventures en voyage. J’ai tellement ri en lisant les déboires de Fish&Child, Itinera Magica, Les P’tits Parigots et In Rando Veritas que j’ai voulu moi aussi faire le tour de mes galères en voyage, pour vraiment en rire.

Galères en voyage : ou toutes ces fois où tout aurait pu basculer

1. La Nouvelle-Orléans : Le jour où je n’étais plus sur la liste des passagers de l’avion

Mon voyage à La Nouvelle-Orléans date de Février 2017. L’un de mes vieux rêves enfin réalisé : fêter Mardi Gras à la Nouvelle-Orléans. Mais le retour (comme une partie de l’aller) faillit ne jamais m’arriver. Bon, rester bloquée dans cette jolie ville où j’ai le mieux mangé aux USA, ça aurait pu être pire.

La première petite frayeur fût à l’aller, sur le trajet Charlotte-Nouvelle Orléans. Déjà, il aurait fallut que je récupère mon sac en soute, sauf que bien évidemment, il n’est jamais arrivé. Puis, une fois devant la porte d’embarquement, le stewart n’arrive pas à trouver mon nom sur la liste des passagers. Au bout de 5 minutes, il me trouve quand même un siège, mon existence de passagère commençait déjà à s’effacer.

Mais le pire fût le retour.

Pour une fois que je me présentais à l’aéroport avec trois heures d’avance au lieu de deux, je ne m’en féliciterai jamais assez. J’essaie tout d’abord de m’enregistrer à une borne automatique. Au moment de m’enregistrer, la (pas si) gentille machine me dit d’aller voir au guichet pour procéder à mon embarquement. J’obéis donc, et là, surpriiiiiiiise! J’ai bien mon billet électronique en main, avec un numéro de réservation, mais mon nom n’apparaît pas sur la liste des passagers.

La gentille hôtesse a bataillé pendant une heure (montre en main), pour me retrouver. Des coups de fils par-ci par-là, il a fallut qu’elle demande de l’aide pour embarquer les autres passagers car j’ai monopolisé le comptoir un moment. Elle réussit enfin à me retrouver dans les abîmes de son informatique. Mais problème, mon sac à dos est enregistré jusqu’à Londres, et moi jusqu’à Marseille… Cherchez l’erreur…

Au bout d’une heure, elle finit par tout enregistrer, jusqu’à Marseille. Je suis restée calme (il n’y a pas mort d’homme, même si c’est ennuyeux), elle a apprécié et s’est excusée 50 000 fois. J’ai cru un moment au surclassement en guise d’excuse, mais finalement, non. Snif.

Ça ne m’aurait pas dérangé de rester un peu plus longtemps pour manger encore de délicieux Pow Boys ou des Gator sticks, mais je ne suis pas sûre que mon Boss aurait été d’accord…

Je salive rien qu’avec cette photo du délicieux Pow Boy au poisson que j’ai mangé!

2. La Nouvelle-Orléans et San Francisco : quand mon sac en soute n’arrive pas en même temps que moi

L’une des hantises des voyageurs : ne pas trouver son sac à dos/valise sur le tapis roulant à l’arrivée.

Ma première fois fût à San Francisco, pour mon séjour suivant mon tour du monde. J’avais une très courte escale à Amsterdam (ou Londres? ma mémoire me fait défaut), et mon sac en soute n’a pas eu le temps de suivre. Du coup, je suis arrivée un dimanche matin à San Francisco sans bagage. Sans sous-vêtement de rechange, sans trousse de toilette, rien, que chi, que dalle, nada. Heureusement, j’avais tout de même ma carte bleu. Et là, on remercie le capitalisme américain pour avoir tous les magasins ouverts le dimanche comme en semaine. J’ai acheté quelques habits de rechange et de quoi ne pas puer le mort à l’auberge de jeunesse. La prochaine fois je prévoirai un rechange dans mon sac à dos cabine (on peut toujours rêver!).

bateau baie san francisco

Mais que neni! Pour mon voyage à La Nouvelle-Orléans j’ai refait la même.

A l’aéroport de Marseille on m’avait dit que je n’avais pas besoin de récupérer mon sac jusqu’à ma destination finale, et arrivée à Charlotte, on nous précise qu’il faut le récupérer. Sauf qu’il ne m’a pas suivit… Là non plus. Résultat des courses, je ne l’ai pas eu le lendemain comme à San Francisco, mais deux jours plus tard. Sauf qu’à NOLA, il est un peu plus difficile de trouver à s’habiller dans le vieux carré (à moins de vouloir porter du vert du violet et du doré…). Là aussi j’ai pu acheter de quoi ne pas sentir le rat crevé mais du coup, j’ai porté mon jean pendant 3 jours, jour et nuit… avant de retrouver mes affaires. Poueurk…

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NOLA, une si jolie ville!

3. Napier, Nouvelle-Zélande : accident de voiture

J’étais en route pour le Tongariro National Park ce jour là. Le plus célèbre des parcs néo-zélandais. J’avais bouclé mon sac, prévu de la nourriture pour les randonnées, oublié mes chaussures de marche dans ma chambre à l’auberge de jeunesse de Napier,  laissé mon cerveau dans les bras de Morphée…

Bref tout était réuni pour que ce jour-là, à ce croisement, mes neurones s’arrêtent au Stop et ne repartent jamais, contrairement à ma voiture. Je ne sais pas si le-dit panneau m’a gâché la vue, si j’ai oublié que chez les Kiwis on conduisait toujours à gauche malgré la nuit passée, mais toujours est-il qu’en redémarrant après l’arrêt, j’ai à peine eu le temps de voir la voiture arriver pour piler, elle a à peine pu donner un coup de volant pour m’éviter, bref, le choc ne fût pas frontal (heureusement, mais j’ai refait tout le côté de la voiture qui m’arrivait dessus). Que de la taule froissée et deux femmes choquées.

Ma voiture de location. Je n’ai pas retrouvé la plaque d’immatriculation et le phare droit tient par l’opération du Saint Esprit…à moins que ce soit le gauche?

Mes neurones dans la panique s’entrecroisaient dans ma tête et mes gestes étaient à peu près à l’unisson. Bref, une déposition à la gendarmerie plus tard je m’embarquais pour 5 heures de trajet vers Wellington à la place d’aller randonner. N’ayant pas pris l’option zéro franchise (qui m’aurait coûté dans les 700 dollars pour toute la durée de location), je m’en suis collé pour 1500 NZ$. Aïe Caramba!

Il faudra aussi que j’aille voir un médecin, pour être sûre que tout va bien, car avec mon AVC, je préfère ne pas prendre de risque avec ma santé. L’accident n’était peut être pas grave, mais le choc était bien réel!

4. Irlande : quand les voitures roulent des mécaniques (ou pas)

Dans l’ensemble, j’ai toujours eu de la chance avec mes voitures de location en voyage. Mais l’Irlande a mis ma patience à rude épreuve à plusieurs occasions en ce qui concerne les bolides à 4 roues.

Tout d’abord, quand j’étais étudiante, j’avais mené ma propre voiture. La vieille R5 de mon grand père. Un jour que nous étions partis en excursion avec des amis allemands, ma voiture rend l’âme au bord  de la route. J’ai à peine pu redémarrer pour trouver un endroit où me garer sans bloquer la circulation. J’avais bien du réseau sur mon téléphone mais pas de numéro de mécanicien. Il a fallut que j’aille toquer à une porte (heureusement pas très loin) pour trouver le numéro d’un dépanneur. Une demi-heure plus tard, il fait redémarrer la voiture en m’annonçant qu’il faut que je mène ma voiture à réparer (nooooon, sans rire!!??). Comble de la honte, c’est mon ami allemand qui a dû payer le dépannage car je n’avais pas de liquide sur moi.

Mais non contente d’avoir ruiné ma sortie avec les copains, elle m’a refait le coup le lendemain alors même que je me dirigeais vers un garage. En panne en plein milieu de la route, en plein milieu de la ville. Warning enclenchés, je marche vers le garage à 5 minutes à pied, pour qu’ils viennent la récupérer et la réparer. Quand je suis rentrée en France, ce n’était plus le démarreur qui faisait des siennes mais les freins. Quand une fois arrivée à la maison je l’amène au garage, on me dit que j’étais à deux cheveux de ne plus avoir de freins du tout. On a frôlé la catastrophe! (j’ai quand même traversé la France entière dans mon tacot!).

Quand à la voiture de location, une seule m’a posé des problèmes et c’était aussi en Irlande (en 2005 je crois). Le dernier jour de voyage avant de rejoindre l’aéroport, la voiture a du mal à démarrer. Il a fallut faire un détour dans un garage pour qu’ils fassent une réparation de fortune pour que l’on puisse rejoindre l’aéroport.

5: Pérou/Chili : carte bancaire copiée, ennuis assurés

52 heures de bus c’est long! C’est le temps que j’ai mis pour rejoindre Lima au Pérou à Santiago du Chili. Je suis arrivée en pleine nuit, je n’avais pas compris le principe des distributeurs de billets locaux (« extranjeros, extranjeros, est-ce que j’ai une gueule d’extranjeros moi?? Ah ben si en fait…), alors je n’ai pas pu retirer de l’argent pour payer un taxi. Je n’avais pas un copec sur moi, c’est un jeune anglais qui a eu la bonté de payer le voyage jusqu’à l’auberge.

Mais le lendemain un mail de ma banque venait bouleverser mon séjour et mes plans. Quelqu’un a fait un achat de plus de 2700 euro dans un magasin de bricolage… au Liban! On me demande de confirmer le paiement: NOOOOOOOONNN!!! Ce n’est pas moi! Arrêtez tout!!! Du coup, carte annulée, et il faudra attendre 3 semaines pour recevoir la nouvelle.

En soit, ce n’était pas grave, j’en avais une autre et je venais de régler mon hébergement. Je me suis dit que j’arriverai à faire ce que je voulais avec mon autre carte, sauf que…non. Au moment de faire des réservations de billets de bus ou de bateau sur internet, on me demande de saisir un code reçu sur mon téléphone. Sauf que je ne sais pas pourquoi, mon téléphone ne fonctionnait pas au Chili. Génial! Alors pour recevoir ma nouvelle carte plus sereinement, j’ai dû renoncer à visiter le Chili et l’Argentine, et je suis directement allée à Auckland en Nouvelle-Zélande (non sans avoir galéré pour changer mon billet d’avion). Ce fût un mal pour un bien car j’ai fait des choses que je n’aurai pas eu le temps de faire autrement, mais quand même, j’avoue avoir pleuré toutes les larmes de mon corps et réclamé ma maman.

L’île de Rangitoto, que je n’aurai pas eu le temps de visiter si j’étais arrivée comme prévue, deux semaines plus tard…

Impossible de payer la totalité de la location de voiture avec ma deuxième carte. Et pour couronner le tout, à peine reçue, la nouvelle carte ne fonctionnait pas à l’étranger car l’ancienne avait été annulée pour « fraude à l’étranger ». Il a fallut ENCORE rappeler la banque pour qu’elle le débloque… galère galère!

Bref, je pourrais en trouver encore un peu mais je crois que cet article est déjà assez long.

Aujourd’hui j’en rigole, ça me fait des anecdotes à raconter, mais j’avoue que sur le coup ça ne m’a pas fait rire. J’en ai même pleuré pour certains. Mais c’est ça aussi, le voyage! C’est savoir pousser ses limites, prendre sur soi pour finalement aller de l’avant et passer de bons moments!

16 commentaires sur “Galères en voyage : ou toutes ces fois où tout aurait pu basculer…

  1. Sur le coup, je me suis dit: « mon dieu qu’elle est malchanceuse »! Mais finalement, en y repensant bien, lorsqu’on voyage assez régulièrement, on a tous accumulé nos histoires rocambolesques. Heureusement, tout c’est toujours bien terminé pour toi. Mais j’aurais aussi eu un petit moment de panique avec une carte bancaire fraudée!

    1. Heureusement que ça s’est passé dans un pays sous surveillance, du coup, ma banque a stoppé le paiement avant que quoi que ce soit ne soit prélevé. Mais j’avoue que ça a été galère jusqu’à ce que je reçoive la nouvelle!

  2. Pfiouuu ! Et ben dis donc tu en as eus des déboires ! Les bagages qui ne suivent pas, c’est vraiment ma hantise, j’ai toujours eu de la chance jusqu’à présent en avion (à part une annulation de vol qui nous a fait perdre pas mal d’argent sur le coup mais qui nous a fait passer une soirée inoubliable). Merci d’avoir mentionné mes déboires, qui font tout riquiqui à côté des tiens !

  3. c’est clair que tu les as cumulé ! mais comme dit Annabelle, plus tu voyages, plus tu accumules ce genre de péripéties … par contre, je pense que tu devrais changer de banque et de compagnie aérienne ^^

    1. Au contraire! ma banque a stoppé le paiement avant qu’on ne me prélève quoi que ce soit et m’a demandé de confirmer le paiement avant de faire quoi que ce soit. Mais c’est clair que si je peux j’éviterai à l’avenir de prendre American Airlines….

    1. LOL! Le problème c’est que je ne choisis pas!!! Là je vais prendre soins de moi pendant une semaine. A priori, j’aurais attrapé la coqueluche….

  4. En même temps, ce serait louche de voyager autant que tu l’as fait et de ne jamais avoir eu de galère. Et tu as la chance d’avoir l’air d’être toujours bien entouré pour te sortir de l’embarras.
    Mais tu me rappelles que nous n’étions pas non plus dans le listing passager sur un vol au Cambodge (et nous étions 5 à caser).
    Par contre moi j’ai toujours des sous-vêtements de rechange dans mon sac cabine et je n’ai jamais eu aucun retard sur mes sacs (c’est même frustrant d’être prévoyante). Et quand nous sommes arrivés au Japon, après une semaine nos deux cartes bancaires ne fonctionnaient plus car il y avait une activité louche à l’étranger (au Japon…, nous donc). Du coup maintenant j’envoie un mail à mon banquier avec les dates et les pays où je suis.
    Ok, je suis mille fois trop prévoyante.

    1. non mais t’as totalement raison! se retrouver à l’étranger sans bagage c’est une chose, tu peux toujours racheter un minimum. mais sans carte bancaire, c’est beaucoup beaucoup beaucoup plus ennuyeux!!

  5. Waw je pensais avoir vécu des « vie de merde » intenses en voyage mais là c’est le niveau supérieur. L’histoire de la carte bancaire m’aurait fait avoir des crises d’angoisse. Merci au système qui a compris qu’il y avait quelque chose de bizarre!

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