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Mardi Gras à La Nouvelle-Orléans : ou les couleurs de la débauche!

Mardi Gras à la Nouvelle-Orléans, c’est un peu comme le carnaval à Venise ou à Rio, c’est juste mémorable.

Mais pas tout à fait de la même classe.

En discutant de mon futur voyage sur Tweeter, Isabelle du blog From Side 2 Side m’apprenait que La Nouvelle-Orléans était considéré comme la ville de débauche, presque au même titre que Las Végas. Mon séjour sur place promettait d’être intéressant!

Et elle ne s’était pas trompé! Ici, les américains viennent se lâcher. Alors certes, ce n’est pas non plus un bordel à ciel ouvert, qu’on se le dise, mais dans Bourbon Street, LA rue la plus réputée du French Quarter, les gens sont au « Huricane » de bière dès 10h du matin.

Mais Mardi Gras à La Nouvelle-Orléans, ce ne sont pas que les beuveries et les déballages de poitrines pour obtenir des colliers, ce sont aussi des parades par dizaines pendant près d’un mois avant la date fatidique.

Les parades, il y en a donc des dizaines, des grandes, avec des chars qui distribuent des colliers, des verres en plastiques voire même des peluches, mais aussi des parades « parallèles » plus familiales, avec uniquement des gens déguisés et de la musique. Car quoi que l’on fasse à La Nouvelle-Orléans, il y a toujours de la musique. Et ça, j’adore!

Lors de mon premier jour à NOLA (souvenez-vous, c’est comme ça que l’on appelle La Nouvelle-Orléans aux USA), j’ai voulu assister aux trois grandes parades prévues ce jour là, et qui finissaient leur course sur Canal Street. Ce que j’apprendrai à mes dépends, c’est qu’il faut bien compter deux heures entre l’heure de départ et l’arrivée pour enfin voir débarquer les nombreux chars distributeurs de bonheur babioles. Au total, j’ai attendu trois heures pour les voir arriver. Le temps d’avoir mal aux jambes en attendant derrières les barrières de sécurité, d’observer les américains super organisés pour l’occasion : sièges comme pour aller à la pêche, glacières, mini barbecues (oui oui, j’vous jure!), et de prendre quelques coups de soleil. Au passage, pour connaître les listes et parcours des parades de Mardi Gras, vous pouvez aller sur ce site. En espérant qu’il ne change pas d’adresse tous les ans.

Pour l’occasion, je m’étais offert un serre-tête aux couleurs du carnaval: vert (la foi), doré (le pouvoir) et violet (la justice). La grande classe.

Les différents chars se suivent et sont entrecoupés par les fanfares des différentes écoles et universités.

Ces jeunes sont vraiment très forts!

Il y a aussi des chevaux, ça par contre, j’adhère moins. Les chevaux semblaient stressés, apeurés, et j’ai même vu l’un d’entre eux mettre sa cavalière à terre et foncer droit devant lui avant d’être arrêté. Faut dire que juste devant le petit groupe de cavalier il y avait un pick-up qui balançait de la musique à fond, droit sur les chevaux. De quoi les perturber lourdement!

La sécurité n’est pas prise à la légère pendant Mardi Gras: barrières de sécurité, police, police d’état, et même quelques agents fédéraux ici et là. Cela n’a pas empêché malheureusement un conducteur ivre de foncer sur la foule le jour de mon arrivée faisant plusieurs blessés (j’étais encore dans l’avion quand c’est arrivé). Encore une fois, j’ai appris ça après coup, quand mes amis ont commencé à me demander si j’allais bien. Ça m’a rappelé la tempête Sandy à New York

Pour ma première parade, j’ai récolté pas mal de colliers. C’est que c’est (presque) une lutte à mort pour attraper ces bijoux en plastiques! Il faut être vigilant! Même les fils électriques et les câbles du tram ont eu leur lot de cadeaux!

Au deuxième jour, Après une visite express dans le vieux carré, j’ai pu manger le King cake à l’auberge. A la base, cette tradition servait à élire un roi pour une semaine (celui qui trouvait le poids dans le gâteau). Aujourd’hui on trouve un bébé en plastique. Et nous, on a bu des cocktails… S’en ai suivi une parade dans le quartier de Trame, la parade des White and Red beans (haricots rouges et blancs).

Ici pas de chars, mais des déguisements de fou et de la musique, encore de la musique et toujours de la musique.

Là j’ai discuté avec une irlandaise qui était dans mon auberge, et qui, fatalité, travaille à Kilkenny, et vit près de là où j’étais quand j’étais étudiante en Irlande. Le monde est petit! Un bon moment festif.

Puis je suis retournée sur Canal Street pour voir une parade qui du coup, s’est déroulé de nuit! Mais cette fois, je n’ai pas été surper chanceuse.

Aucun collier à mon actif! Je suis donc allé me consoler au restaurant le Buffa’s près de mon auberge, avec un orchestre de jazz.

Mardi 28 février, jour de Mardi gras.

On voit la différence, tout le monde est déguisé, les jeunes, les moins jeunes et les personnes âgées! Pas de complexes, pas de ridicule, ici tout le monde profite! Les femmes tombent les t-shirts et font du body painting.

Je m’étais mise dans l’ambiance.

La légende qui dit que pour avoir des colliers il faut soulever le t-shirt et montrer sa poitrine aux personnes sur les balcons, n’est pas une légende. Même si on peut les obtenir sans rien montrer, certains colliers se méritent…. c’est fou tout ce qu’on peut faire pour un collier en plastique! Quelques unes poussent toutefois le bouchon un peu loin…

Et je suis sûre que, comme certains de mes collègues, vous vous demandez si je l’ai fait moi aussi… mais si je vous donne la réponse, ce ne sera plus marrant. Alors je vous laisse cogiter!

Je suis allé ensuite à nouveau sur Canal Street pour assister aux parades. Mais cette fois, il y avait beaucoup beaucoup beaucoup plus de monde. Du coup, j’ai essayé d’aller un peu plus loin, sur le parcours qui traversait le Business central district. J’ai trouvé plusieurs endroits où j’ai pu avoir quelques colliers. Mais comme il y a eu plusieurs long arrêts intempestifs, j’en ai profité pour faire un tour dans ce quartier pour « visiter ».

Pour que tout le monde puisse voir, tous les moyens sont bon!

Le soir, j’ai réussit à trouver des camarades à l’auberge pour sortir et aller faire la fête. Moi qui ne suis pas très fêtarde en général, j’étais ultra motivé pour (moi aussi) me lâcher un peu. Mais cette joie fût de courte durée. J’avais oublié que les américains ne rigolent pas avec l’alcool et les bars. Et comme je n’avais pas mon passeport avec moi, j’ai été refoulée du bar où tout le monde est entré. Même la copie dans mes mails (que l’une des filles de l’auberge a galéré à obtenir sur son téléphone vu que le miens ne fonctionnait pas du tout) n’a pas suffit pour me laisser entrer. Je vais prendre ça comme un compliment, je fais moins de 21 ans.

Du coup, je suis retourné chercher mon passeport. Une fois revenue et finalement entrée dans le bar, il n’y avait plus personne. J’ai donc arpenté Bourbon Street à la recherche du groupe, et je suis tombé sur les trois jeunes anglais facilement reconnaissable qui m’avaient accompagnés. Chouette! Je vais enfin pouvoir boire un coup! Ah ben non, ces anglais étaient en froid, du coup, pas l’esprit à la fête. Alors j’ai fait demi-tour, et je suis rentrée à l’auberge. J’étais dé-goû-té.

Une fois revenue à l’auberge, le groupe se reconstitue peu à peu et je décide de suivre tout le monde dans Frenchmen Street, la rue où les groupes de musiques se produisent tous les soirs, et qui ferme plus tard que Bourbon Street. Mais là encore, la soirée fût pour moi plus courte. Suivre les gens tout en étant ignorée de tout le monde, merci mais non merci. Je préfère aller ronger mon frein dans mon lit. J’économiserai l’argent de l’alcool comme ça! Mais quand même. J’étais déçue et frustrée de ne pas avoir pu faire la fête comme il se doit pour Mardi Gras. Qu’à cela ne tienne, ce n’est qu’une raison de plus pour revenir! Je me rattraperai un peu le lendemain en retournant écouter les groupes sur Frenchmen Street. 

Malgré son ambiance fêtarde et tout ce que cela peut entraîner, fêter Mardi Gras à La Nouvelle-Orléans est quelque chose d’unique. Il y a le lâcher prise, mais il y a aussi de quoi ravir toutes les tranches d’âge. Et toutes les tranches d’âge jouent le jeu (oui, j’ai vu un couple de septuagénaires en mini short et poitrine à l’air avec des ailes d’ange!).

J’espère pouvoir trouver des amis pour y retourner au plus vite et fêter ça comme il se doit.

Mais ça, ce sera pour une (possible et j’espère probable) autre aventure.

A bientôt!

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6 commentaires sur “Mardi Gras à La Nouvelle-Orléans : ou les couleurs de la débauche!

  1. Je crois qu’un carnaval sans alcool et excès n’est pas carnaval ! C’est évident pour Granville et Dunkerque en France, mais aussi Rio qui est loin d’être un carnaval soft. Peut-être que Venise et Nice sont les « plus classes » ? A vérifier bizz

    1. Ahhh!! dois-je te compter parmis mes futurs amis pour aller faire la fête à NOLA? lol.
      Je n’ai jamais fait celui de Nice mais pour avoir fait celui de Venise, certe c’est plus classe avec les costumes, mais je suis sûre qu’en cherchant bien, on doit trouver de la débauche ici ou là….
      Bises!

  2. Je rêve de la Nouvelle Orléans. C’est une ville mythique pour moi, elle me fascine. Je kiffe ton article plein de couleurs de débauche et de fun ! Je veux aller me saouler à NOLA !!! 😀

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