Lima, le retour (encore…)

Après ma sortie en avion pour survoler les lignes de Nazca, je n’étais pas très bien. Pourtant, j’ai quand même pris le bus pour rentrer sur Lima. Pourquoi me direz-vous ? Alors que normalement l’étape d’après c’est le Chili, j’aurai dû aller vers le Sud, et non remonter au Nord. La réponse est simple (enfin, moi elle me parait simple) : depuis Cuzco ou depuis Nazca ou même depuis Arequipa, il n’y a pas de bus qui traverse directement la frontière. Pour se faire, il faut :

  1. Prendre un bus pour aller jusqu’à Tacna, dernière ville Péruvienne avant la frontière.

2. Prendre un Collectivo ou un taxi privé qui vous emmène ensuite à Arica, première ville Chilienne après la frontière (et je sais qu’il y en a, je les ai vu à la frontière)

3. Prendre un autre bus depuis Arica qui vous amène là où vous voulez aller au Chili.

Moi, je voulais aller à Arequipa, faire le canyon de Colca puis traverser jusqu’au désert d’Atacama, au Chili. Seulement voilà, les infos pour la traversée de la frontière n’étaient que vagues, et les 36 changements de bus me fatiguaient rien que d’y penser. Fainéante ? Trop chochotte ? Probable. Mais le voyage, ça n’a rien de reposant. En plus, quand j’ai posé la question aux gens du coin, on m’a juste répondu « il y a sûrement des collectivos qui te conduiront à la frontière ». « Sûrement » ? Ça veut dire que tu n’en ai pas sûr ??? Désolé, mais je suis trop peureuse pour prendre le risque de me retrouver au milieu de nulle part et d’avoir à payer je ne sais pas combien pour aller jusqu’à la frontière. Surtout que je ne sais pas trop comment ça se passe, le passage de frontière entre Pérou et Chili. J’ai lu des trucs sur le glissement de billet sous la table pour la frontière bolivienne. Mais est-ce la même chose ici ???

Mon choix c’est donc rabattu sur le trajet direct en bus Lima-Santiago du chili. Annoncé : 54 heures de bus. Un truc de fou ! Mais ça restait moins cher que l’avion (près de 900 euro le billet). Mais ça semblait pas mal : compagnie Cruz Del Sur, un seul étage avec lits semi-cama (sièges inclinables à 160 °), écrans individuels pour tout le monde… Voilà donc pourquoi je suis remonté sur Lima. Mais le trajet (à l’origine 6h30) a été rallongé de plus d’une heure étant donné que nous avons dû faire face à une restriction de circulation au niveau de la ville d’Ica, à cause d’un accident de la route. Et oui, la conduite au Pérou, c’est quelque chose…

J’ai dû attendre quelques jours avant de monter dans le bus, étant donné qu’il n’y a pas de départ tous les jours. Je retourne donc à mon auberge de jeunesse préférée et là je fais la rencontre de plusieurs français : un jeune qui vient d’arriver pour travailler à l’auberge, un autre qui est là en vacance, et une jeune fille qui fait une escale à Lima avant d’aller faire de l’humanitaire à Iquitos, au fin fond de l’Amazonie Péruvienne. Respect ! C’est bien un truc que je ne pourrais pas faire, surtout en Amazonie ! Première journée à mon arrivée : on achète timbres pour envoyer les quelques cartes postales achetées, et un livre en espagnol, histoire de pratiquer un peu plus. Mary et Carol Higgins Clark version espagnole. Au moins je connais le style d’écriture, ça devrait être plus facile pour comprendre. Sauf que surprise : la conjugaison n’est pas tout à fait la même que celle que j’ai apprise à l’école… Pas grave, on s’adapte. Le tout c’est de comprendre le sens pas vrai ?? Et au passage, je fais quelques achats souvenirs. La fièvre acheteuse aura eu du mal à être contenue… Le soir, nous décidons ma nouvelle amie et moi de partir visiter la ville ensemble. Le lendemain, nous partons donc à la visite de la Huaca de Puclliana, dans le quartier de Miraflores, un site archéologique qui a longtemps servi de tremplin pour les motos du coin (elle ressemblait à une grosse colline, c’était en fait un temple enfoui sous le sable). Nous faisons d’abord un tour au « marché Inca » au passage, puis un détour par la poste, pour envoyer les souvenirs… Un arrêt au resto avant histoire de ne pas « crever de faim » et nous voilà prêtes pour notre activité touristique.

La visite de la Huaca est guidée est intéressante. Le site est construit avec des briques d’adobe. Je n’ose imaginer le temps que ça a du prendre pour faire ça, vu le nombre de brique (faites mains s’il-vous-plait) qu’il y a sur place : des centaines de milliers !

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Du sommet, quand il n’y a pas cette brume si typique de Lima, on peut apercevoir la ville au loin, voire a de chance, les montagnes (mais vraiment avec de la chance).

Suite à ça, nous nous dirigeons vers le front de mer. Après avoir fait un tour dans les parcs où tous les amoureux et les familles sont de sortie (on est dimanche), nous voilà arrivée au Larcomar, le « centre commercial » du front de mer. Une petite collation s’impose, et c’est avec vue sur mer que je me régale d’une bonne crêpe avec glace et chantilly…hmmm… un peu de gourmandise des fois ça fait du bien ! Enfin, retour à l’auberge pour mettre de la crème sur nos coup de soleil…

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Le lendemain, nous allons ensemble visiter le musée Larco, apparemment l’un des meilleurs musées de la ville. Les objets et céramiques de toutes les civilisations précolombiennes sont représentés, et on a ainsi un aperçu un peu plus distinct de la chronologie des civilisations pré-incas.

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Seules photos prises: assez explicites!!

Puis, retour à l’auberge et repos. Le jour suivant sera aussi consacré au repos et à la mise à jour du blog (du moins un peu). Je discute avec toutes les filles de la chambre, ma nouvelle amie française mais aussi une américaine et deux Canadiennes. Elles aussi voyagent seules (même si certaines vont rejoindre des amis sur leur parcours). Le soir, un petit resto avec mes amis français s’impose, et c’est ainsi que je finirai mon dernier jour au Pérou, sur une bonne note. Puis, paquetage parce que le lendemain m’attendent les 54 heures de bus… Mais ça, ce sera une autre looooooooooooooooooooooooooooooooooooooongue histoire.

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