De l’Italie je ne connaissais que Venise, pour y être allée deux fois pour le carnaval, en voyages organisés. Un bref arrêt à Véronne et ma connaissance de la Botte s’arrête là. J’avais organisé tout un circuit pour visiter le nord de l’Italie, le but était d’aller voir d’où venait une partie de ma famille. Un petit village perdu près de Sassello, à deux heures de route de Gênes. Mais mes plans ont changé cinquante fois en chemin, et je n’ai finalement pas visité le village mystère. Mais, j’ai fait mes premiers pas en Italie en tant que voyageuse solo. Voici donc la première étape : Gênes.
Genova : la ville des palaces
De Gênes je ne savais pas grand chose. A part que c’était un port et que cette ville a une place importante dans l’histoire de l’Italie. C’est donc dans le premier port d’Italie que j’ai établi mon premier camp de base.
De loin, Gênes m’a fait pensé à l’île de Madère. Des maisons construites sur des pentes escarpées, des bras plongeant presque directement dans la mer. Mais le style des bâtiments est bien différent. Ici, et surtout dans le centre historique, on a l’impression que chaque bâtiment est un ancien palace. Des moulures aux peintures en trompe l’œil, tout appelle au faste de la vieille époque.
Le vieux Gênes
Mon auberge était située tout près de la Stazione Principe, à l’Ouest de la ville. Un bon point de départ pour toutes visites. A mon arrivée, j’ai profité de la fin de journée pour simplement arpenter les rues alentours. La Via Balbi recèle de belles façades et de palaces. Certains servent aujourd’hui aux facultés de la ville. La chance! (bon, j’imagine bien que les salles de classe ne sont pas ornées de statuettes en or et de plafonds peints au 17ème siècle, mais quand même!).
C’est ici que se trouve le Palazzo Reale, classé au patrimoine de l’UNESCO. J’avais donc prévue d’aller le visiter dès le lendemain matin, le mardi. Bien évidemment, c’est le jour de fermeture (avec le dimanche). J’y suis donc allé mon dernier jour sur place. C’est un véritable bijoux. Des tentures, des peintures, des tableaux plus beaux les uns que les autres. Des meubles sculptés, des arabesques dorées, une terrasse avec vue sur le port (et sur l’autoroute). Une visite qui coûte cher (9 euros, couplée avec un autre palazzo), mais qui vaut largement son prix.
Qu’à cela ne tienne, je prends mes gambettes et je pousse un peu plus loin. Et je tombe d’entrée sur la Basilica Santissima Annunziata del Vastato. Une église qui ne paye pas de mine de l’extérieur mais qui est un véritable bijoux à l’intérieur. Les plafonds sont peints, les dorures, les statues, tout est magnifique. Sans parler du célèbre tableau La Cena (maintenant je sais ce que ça veut dire…), pendu au dessus de la porte d’entrée, qui a été restauré il y a peu de temps et qui est lui aussi, un véritable joyaux.
Puisque je n’ai pas pu visiter le Palazzo Reale, je prends un billet combiné pour trois autres palaces : le Palazzo Rosso, le Palazzo Bianco et le Palazzo Tursi. Je commence par le Palazzo Rosso, pour moi, le plus beau des trois. Ce fût pendant longtemps la demeure de la famille Brignole-Sale. Beaucoup de tableaux, quelques sculptures ainsi que des tapisseries. A chaque pièce un surveillant, pour dissuader les irrespectueux, ou les amoureux de l’art, de toucher quoi que ce soit. A la fin de la visite, on se retrouve dans les appartements de la Duchesse de Gaillera, dont les meubles furent ramené de l’hôtel Matignon (oui oui, celui-là même de Paris) qui lui a appartenu.
Un peu plus loin, j’entre dans le Palazzo Bianco, dont le seul intérêt sont ses peintures exposées. Par le jardin commun, on peut joindre le Palazzo Tursi où en plus de tableaux, on trouve une grande collection de porcelaine, ainsi qu’une section réservée au violoniste Paganni, son histoire, sa vie, ses magnifiques violons.
Une fois sortie, je reprend la marche et passe par la Piazza delle fontene Marose avec la façade de cet immeuble totalement peinte en fresques. Puis je remonte un peu au hasard vers le parc Viletta di Negro. Il n’est pas très grand, il accueille le musée d’art oriental, mais surtout il y a une petite cascade bien sympathique juste au milieu. Un endroit agréable où prendre un peu de fraicheur et admirer la vue sur les toits de la ville.
Je pousse encore un peu mes jambes vers la Piazza Rafaël de Ferrari. Une belle place avec de magnifiques bâtiments et une grande fontaine. On y prend un bain de soleil et un peu de foule aussi. C’est là que j’ai décidé de faire un arrêt sandwich dans un café. Pour continuer il fallait bien recharger les batteries.
Petite escale glacée
Après avoir repéré la rue avec pleiiiiiiin de boutiques, j’ai pris la direction de la Cremeria Delle Erbe (Vico delle Erbe) un magasin de crèmes glacées artisanales, vraiment délicieuses (j’y suis passée deux fois). Je vous recommande d’y goûter la glace à la pistache. Un régal!
Des églises, des églises, encore des églises
De là je prend un peu de hauteur, passant devant la Porta Soprana, l’un des derniers vestiges des remparts du 12ème siècle. Puis je déambules dans les rues pour arriver jusqu’à la Basilica di Santa Maria Assunta in Carignano. Malheureusement elle était fermée lors de mon passage.
Toujours dans mes déambulations, je redescends sur l’église San Salvatore. Occupée par une présentation, je n’ai pu la visiter elle non plus. J’ai donc levé la tête et suivi les clochers de la ville jusqu’à la Piazza Giacomo Matteotti, suivie de celle de la Piazza San Lorenzo, où se trouve l’entrée de la cathédrale de Gênes, la Cattedrale San Lorenzo. Malheureusement sa belle façade strillée de noir et blanc était en travaux, je n’ai donc pas pu en profiter. Mais l’intérieur, bien qu’on ne puisse pas s’y promener comme dans d’autres églises, est superbe. On peut monter en haut de sa tour, moyennant 5 euro. C’est qu’il faut financer les travaux de rénovation!
Le vieux port
Malgré des douleurs aux chevilles, je continue mes pérégrinations vers le vieux port de Gênes. Gênes fût – et est encore – l’un des principaux port d’Italie. Au moyen âge, c’était même l’une des quatre Républiques Maritimes Italiennes (avec Pise, Venise et Amalfi). Elle fût au cœur du commerce du pays pendant plusieurs siècles. Les palaces qui constituent le vieux Gênes témoignent de la richesse des commerçants de l’époque et du nombre d’échanges commerciaux.
A l’occasion du 500ème anniversaire de la découverte des Amériques par Christophe Colomb, en 1992 (l’anniversaire, pas la découverte des Amériques…), le vieux port s’est refait une beauté. Aujourd’hui il regroupe bâtiments résidentiels, commerciaux, des hôtels, des restaurants et bars.
Où manger dans le coin
D’ailleurs, non loin de là, j’ai testé pour vous la Trattoria dell’Acciughetta, un restaurant de spécialités ligures, très bon, avec un service impeccable. Les prix sont plus élevé qu’une simple pizza, mais la cuisine beaucoup plus recherchée. C’est excellent! J’y ai testé un risotto, un tataki de thon et un dessert délicieux!
Revenons à nos attractions
Les attractions touristiques sont l’Aquarium, le plus grand d’Europe (que je n’ai pas visité), le Museo del mare (musée de la mer), et la Biosfera, une sphère faite d’acier et de verre abritant une mini forêt tropicale et des oiseaux. On y voit également Il Galeone Neptune, un vieux navire en bois que l’on peut visiter, moyennant paiement bien évidement.
Ce serait un quartier fort joli s’il n’y avait pas la deux fois deux voies suspendue qui passe en plein milieu. Les façades des immeubles et palaces faisant face à la mer sont splendides, à l’instar du Palazzo San Giorgio.
Tout au bout on trouve la Porta del Molo (aussi appelée Porta Siberia), ancienne porte d’entrée de Gêne, construite au 16ème siècle, et qui accueille aujourd’hui des expositions.
De l’autre côté du port, vers l’Ouest, se trouve la Lanterna Di Genova. Mesurant 76 mètres de haut, la Lanterna est le plus grand phare d’Europe. C’est l’un des symbole emblématique de la ville. Situé près du nouveau port, on y accède par une passerelle en bois. Il est bordé par un petit parc, et les escaliers étroits mènent à une terrasse qui offre une vue à 360° sur la ville, la mer et les montagnes. Un petit musée à la base retrace l’histoire de la ville et de son phare. Il y a plusieurs formules pour le billet d’entrée : le billet qui donne accès au phare, à sa terrasse, au parc et au musée coûte 8 euro. Si vous ne voulez avoir accès qu’au parc ce sera évidement moins cher.
A l’est du vieux Gênes
Je n’ai pas fait beaucoup de choses en dehors du vieux gênes, malgré que j’y sois resté 3 jours entiers. Cependant, le quartier Est de la ville est à voir croyez-moi.
Nous prendrons pour point de départ la Porta Soprana. Quelques mètres plus loin, se trouve la maison de Christophe Colomb. Mais la visite ne semble pas très intéressante (dixit mon guide et certaines personnes à mon auberge). Juste à côté, on trouve les restes du cloitre San Andrea, datant – si j’ai bien traduit l’italien avec mon niveau de débutant – du 12ème siècle.
Il suffit de quelques pas de plus pour arriver sur la grande artère de la ville, la Via XX Settembre, une artère très commerçante, avec des arcades magnifiques (celle que j’avais repéré la veille avec toutes ses boutiques). De part et d’autre, des hôtels particuliers magnifiques. La simple balade dans ces rues vaut le coup d’œil. Ça donnerait presque envie de déménager, juste pour la classe de dire « j’habite ici »!
Interlude culinaire
C’est sur cette avenue, que vous trouverez le Mercato Orientale, un marché couvert avec, en matinée, un véritable marché de fruits et légumes, viandes et poissons. Puis, pour le repas de midi, se trouve en son centre sous une verrière une dizaine de stands avec de la cuisine italienne et genevoise. Un bar et restaurant gastronomique s’y trouvent également. C’est très bon. J’aurais bien aimé y retourner pour tester d’autres spécialités.
J’ai poussé mes chevilles douloureuses jusqu’à la Piazza della Vittoria où un « arc de triomphe » fait office de monument aux morts. Juste en face, des escaliers permettent de prendre un peu de hauteur et d’admirer la ville excentrée. De l’autre côté de la place, on trouve la belle gare de Brignole.
Encore un peu de déambulation et je rejoint la Piazza di Carignano et sa basilique Santa Maria Assunta di Carignano.
Il y aurait bien d’autres choses à y voir, mais je n’avais pas assez de force pour cela.
Après ces trois jours, il est temps pour moi de remonter dans le train et de quitter cette magnifique ville qui a encore tant de trésors à révéler, direction le sud et les Cinque Terre, carte postale de la côte Ligure. J’ai vraiment beaucoup aimé Gênes, mais ces villages aux couleurs flamboyantes n’attendaient pas que moi! Ça, ce sera pour une autre histoire!
Eh bien ! Tu as quand même visité pas mal de choses malgré ta cheville douloureuse ! Je vais garder bien précieusement ton article avec toutes ses belles suggestions de lieux à visiter et d’endroits où manger car, même si je vais régulièrement en Italie, je n’ai jamais posé mes valises à Gênes ! Mais quand je vois les photos, je me dis qu’il faut que j’y remédie vite vite !
ouiii!!! et encore j’ai pas mis toutes les adresses testes (les autres étaient bonnes mais sans plus). Il y a énormément de palaces à visiter, classés ou pas, mais faut un budget pour ça…Mais rien que la balade dans les rues est une visite à ciel ouvert! les façades sont tellement belles! (du moins dans le vieux gênes).
Pour la cheville, j’ai hérité en rentrant d’une atèle pour le sport et des antiinflammatoires…
je connais pas mal de coin d’Italie mais pas ce secteur qui est sur ma liste « à découvrir »! Je partais plutôt pour les 5 terres uniquement, mais Gênes donne bien envie de s’y attarder aussi!
Les 5 terres sera le prochain article! 😉
Moi j’ai beaucoup aimé Gênes, certains aiment moins, mais beaucoup parce qu’ils ne font que passer sur l’autoroute.
Je n’avais jamais envisagé d’aller à Gênes mais ton article me donne très envie (et pas juste à cause des pauses gourmandes que tu inclus). As-tu eu l’occasion de pratiquer un peu ton italien ?
Totalement ! Quand tu essaie de parler espagnol en Espagne et qu’ils voient que tu n’es pas espagnole, ils switchent direct en anglais. En Italie il suffit que tu dise Buongiorno pour qu’ils te parlent totalement en italien. C’est quand tu fais de grands yeux ou que tu dis que tu ne parles pas italien qu’ils changent de langage. Mais du coup même si je n’ai pas pas parlé beaucoup mon apprentissage duolingo ma permis de mieux comprendre les choses.
Nous avons passé une semaine en Italie cet été pour visiter gênes et les cinque Terres. Quel plaisir de revoir ces beaux paysages !! On a passé un super séjour et gênes et une ville qui mérite d’être plus connue. Merci pour vos articles
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