azulejos lisbonne

Une semaine à Lisbonne : ou comment renouer avec le bonheur du voyage solo

Après une année 2023 difficile et un voyage organisé qui m’a demandé beaucoup d’énergie, j’ai profité d’une semaine de congé en ce mois de février pour aller découvrir la capitale portugaise : Lisbonne. Un bon moyen pour s’aérer l’esprit et renouer avec le voyage solo.

Jour 1 : Les quartiers de l’Alfama et Graça

Je me souvenais de l’aéroport de Lisbonne comme une succession de long couloirs interminables. J’étais alors en transit pour aller et revenir de Madère. La sortie directe de l’aéroport n’a pas fait défaut à ce souvenir. A tel point que j’ai bien cru que j’allais revoir le soleil et les voitures avant d’avoir récupéré mon bagage.

Arrivée

Mais finalement non, j’ai pu trouver le tapis et une fois mon sac sur le dos, me voilà partie en quête du métro. Il est assez facile de se rendre en centre-ville avec le métro. Pour ma part, un seul échange et me voilà à 100 mètres de mon auberge. J’en étais tellement près que mon GPS m’a fait descendre toute la rue avant de me dire que je n’étais pas au bon endroit… Bref, une fois mon auberge trouvée, et les quatre étages escarpés montés, me voilà à la réception de l’une des meilleures auberges que j’ai testé. Il est bien trop tôt pour faire mon check-in, mais je suis quand même accueillie à bras ouverts. Mon sac est pris en charge, un café m’est généreusement offert (et ho mon dieu que ça fait du bien après une nuit de deux heures seulement), et on m’explique où aller, quoi faire et quoi visiter sur une carte de la ville. Le hic, c’est que je n’ai déjà plus envie de partir de cet endroit! Parce que soyons clair, l’endroit où l’on réside pendant un voyage fait toute la différence. Et on peut dire que cette fois je suis plus que bien tombée.

Mais revenons à Lisbonne.

La station de métro la plus proche se situe sur la Praça da Figueira. Une place aux jolies façades, une statue de Dom Joao I et quelques sans abris. Être touriste ne fait pas disparaitre la misère. Autrement le monde entier serait riche.

lisbon

Je prends la direction du Tage et arrive sur la Praça de Commercio, la plus grande place de la ville. Elle est entourée de beaux édifices à arcades, abritant l’office de tourisme. Vous y trouverez aussi le Lisboa Story Center, un musée sur la ville. Je ne l’ai pas fait mais il parait que c’est pas mal. On trouve aussi l’Arco da Rua Augusta, un arc de triomphe construit en mémoire du tremblement de terre qui a ravagé la ville en 1755. On peut monter à son sommet pour avoir une vue panoramique. Mais je ne l’ai pas fait non plus.

que faire à lisbonne

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Quartier de l’Alfama

Au lieu de ça j’ai pris la direction du quartier de l’Alfama. J’ai suivi les rails du vieux tramway qui m’a amené sur les hauteurs. Car Lisbonne, à l’image de Madère, n’a rien de plat!

Après un peu de grimpette me voilà arrivée à la cathédrale Sé Patriarcal. Cette cathédrale aux allures de forteresse, date du douzième siècle. A l’étage on trouve un mini musée avec des habits des religieux officiants et quelques trésors. Au même étage on peut admirer la vue sur la nef. D’en bas, on profite des vitraux et de la sobriété relative de cette cathédrale. Ha, petit détail non négligeable, pour profiter de tout ça, il faut payer, bien évidemment. Comptez 5 euros tarif normal.

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lisbonne

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Je suis ensuite montée encore plus haut (et là, j’ai la chanson de Tina Arena qui passe dans ma tête : « pour aller plus hauuuuut ». Pardon).

Le Miradouro de St Luzia offre un magnifique panorama sur le port et sur les toits du quartier. Des jardinières et des arcades donnent à ce lieu un parfum de romantisme. Légèrement gâché par les duckfaces des instagrameuses qui squattent les murets. Quelques musiciens donnent une bonne ambiance de vacances.

point de vue lisbonne

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Quartier de Graça

Je suis montée encore plus haut, et j’ai atterrie au miradouro Da Nossa Senhora do Monte. De là, ce n’est pas la vue sur un quartier que nous observons mais sur toute la vieille ville. Situé juste en face du château, l’endroit est parfait pour s’arrêter prendre un casse croute. En plus, le petit kiosque qui s’y trouve n’abuse pas de sa situation géographique pour monter les prix.

point de vue lisblonne

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Là on trouve la Igreja da Graça. Construite en 1556, l’église fût détruite par le tremblement de terre de 1755, et reconstruite par la suite. L’église est très jolie. L’entrée est gratuite mais si vous glissez un petit billet à l’entrée d’à côté, vous pouvez accéder au cloître et au toit. Là-haut, on vous offre un verre, porto ou jus de fruit, offrant ainsi une nouvelle vue surélevée sur la ville. Le prix n’est pas très élevé, moins de 10 euros, et ça vaut le coup. On peut y rester le temps qu’on veut!

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Quitte à arpenter les rues de la ville, autant le faire les yeux en l’air. Car les murs de la vieille ville sont recouvert d’azulejos, ces faïences typiques du pays.

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Je redescends à mon auberge par des rues prises au hasard. Je me retrouve je ne sais comment dans une rue bardée de restaurants, remplie d’hommes. Quasiment que des hommes. Situation quelque peu inconfortable, surtout quand certains d’entre eux me regardent comme une tache au milieu d’une œuvre d’art.

Ma courte nuit et toutes ces pérégrinations ont eu raison de moi, c’est donc éreintée que je rentre à l’auberge.  Après une visite des lieux, j’intègre enfin mon petit dortoir. Et part pour une petite sieste.

Jour 2 : Quartier de Bairro Alto et Baixa Chiado

Après un petit déjeuner légèrement chaotique (une trop longue attente à la commande et on ne m’a pas rendu la monnaie comme il faut), me voilà partie vers de nouveaux horizons. J’ai commencé par remonter vers la Praça da Restauradores et son obélisque. Le monument a été érigé au 19ème siècle en mémoire de la guerre de restauration qui a eu lieu 300 ans plus tôt.

que voir à lisbonne

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De là j’ai voulu prendre un tramway à l’ancienne, ces petits wagons très charmant qui aident à gravir les rues très raides de la ville. Mais je suis tombée sur une conductrice des plus antipathiques, qui m’a remballé car je n’avais pas l’appoint et qu’elle ne prenait pas les cartes bleues. Elle ne veut pas de moi dans son tacot? Qu’à cela ne tienne, je suis montée à pied. Enfin, j’ai essayée. J’ai arpenté des rues inconnues, je suis passée devant le ciné théâtre très stylé, j’ai vu des places et aperçu des églises, il semble que j’ai manqué de superbes chef d’œuvres à l’intérieur en ne les visitant pas. Une nouvelle raison de revenir à Lisbonne?

lisbonne

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Toutes ces pérégrinations m’ont amené jusqu’à la Pink Street. Késaco me direz-vous? Et bien la Pink Street est une rue dont l’asphalte est littéralement peinte en rose. C’est là aussi que se trouvent les nightclubs les plus prisés de la ville. Après réflexion je me dis que j’aurais peut être dû aller y faire un tour un soir, au moins une fois. Bon, ce sera encore une raison pour y retourner…

sortir à lisbonne

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Le Front de mer du Tage

Pour revenir vers le centre ville, j’ai longé les bords du Tage. C’est agréable. Non loin de la Pink Street se trouve un petit coin où sont installés des bancs et des sièges pour s’allonger un moment et profiter du beau temps. Ici les touristes partagent les places avec quelques sans abris.

Le long du Tage des artistes s’en donnent à cœur joie, avec des galets ou des sculptures de sable. Il y a de multiples vendeurs de cocktails directement dans des ananas. Beaucoup de lisboètes en profitent pour faire des sorties en famille ou du sport. Cette balade me ramène doucement vers la Praça da commercio et j’ai gentiment rejoint mon auberge pour une petite sieste avant mon excursion du jour.

Balade sur le Tage

Grace à mes points bonus sur un site de réservation d’hébergement, j’ai pu profiter d’une réduction sur une activité de mon choix. J’ai opté pour une croisière au coucher du soleil sur un bateau traditionnel sur le fleuve traversant la ville. Organisée pour la compagnie Nosso Tejo, le point de départ est depuis la gare maritime non loin de la Praça da commercio. Cette balade dure 2 heures, comme promis sur le papier. Pour 35 euros, on a droit à des explications sur toutes les choses que l’on voit depuis le bateau : les quartiers, l’histoire de la ville, les monuments… le tout traduit en anglais, français, portugais, espagnol.

Le tout avec du vin ou de l’eau offert tout le long de la croisière (pour une fois j’ai été sage, j’ai pris de l’eau). Et on clôture cette virée avec de la bonne musique, et un magnifique coucher de soleil. Un très bon investissement à mon humble avis.

bateau lisbonne

bateau sur le tage

bateau tage

musée lisbonne

bateau tage

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que faire à lisbonne

coucher de soleil lisbonne

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L’un de mes colocs est un jeune coréen avec qui j’ai une longue conversation sur l’Égypte. En effet, il a fait quasiment le même voyage que moi, à un mois d’intervalle, et nous comparons nos expériences. Son enthousiasme pour visiter Lisbonne est communicatif. C’était une chouette rencontre et je regrette de ne pas avoir gardé contact. Comme il m’a dit, les coréens sont des gens très timides. Je n’ai pas osé lui demander son contact, il ne l’a pas fait non plus.

Le soir je teste le premier repas d’une longue série, organisée par l’auberge. Le fameux Bacalhau, la morue préparée avec du riz. Délicieux! Et l’ambiance était géniale. J’ai retrouver le plaisir de discuter avec de parfait inconnus, à connaitre leur pays d’origine et leur métier avant même leur prénom. Je n’ai pas rejoint le groupe pour le pub crawl qui a suivit mais c’était déjà un très bon début de séjour.

Jour 3 : Tour à Sintra

L’auberge où j’étais (rassurez-vous il y aura tout un article qui lui sera consacré) organise tous les jours (sauf en cas de panne ou de très mauvais temps) une journée de visite à Sintra. Pour 40 euros il est inclue le transport et … le transport. Les entrées des palais ne sont pas compris, le déjeuner non plus. Mais bon, c’est le même tarif à peu près avec n’importe quelle compagnie.

Sintra, ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ses différents palais, tous plus originaux les uns que les autres valent le détour. Mais comme cette journée et cette ville mérite un article à elles toutes seules, je vais m’arrêter là. Vous allez me maudire sinon. Faudra revenir pour les détails dans un prochain article!

Le soir, si j’ai esquivé les lasagnes végétariennes (faut pas pousser quand même), j’ai participé à mon premier pub crawl depuis… pfiouuuu, peut être 11 ans! C’était super chouette! nous sommes allés dans le quartier de Baixa Chiado, où 3 rues concentrent une bonne centaine de bars. Il y avait une super ambiance, les cocktails étaient bons, la musique était entraînante. Bref c’était une super soirée. Bon, le type qui m’a accosté sur mon trajet retour et qui a essayé de me racketter a un peu fait retomber mon sourire, mais bon, je suis rentrée entière, c’est l’essentiel.

Jour 4 : Monastère et tapas

Je ne sais par quel miracle, je n’ai pas de gueule de bois ce matin. Comment ça se fait? Aucune idée. Mais je remercie ma tête de me laisser tranquille. Bon je suis quand même bien fatiguée. Alors je décide de ne pas aller très loin.

Je suis donc allée au Mosteiro da Sao Vincente. Construit au milieu du 12ème siècle par Alfonso Henriquez, un comte devenue premier roi du Portugal, qui s’était promis de construire un monastère s’il parvenait à reprendre la ville aux Maures. Le bâtiment a subit de gros changements au 16ème siècle.

Le bâtiment est quelque peu impressionnant. Et l’intérieur ne fait pas défaut à la façade. A peine entrée, le sol et le plafond donnent le ton.

Tout le long des cloitres et des couloirs, les azulejos sont rois. Plusieurs salles exposent des calices et autres tenues des prêtres qui vivaient ici. L’église est belle, bien que sobre. C’est bien la sobriété parfois. La sacristie elle par contre, n’est pas sobre du tout. Mais elle en jette.

On y trouve quelques tombeaux. A l’étage, les couloirs offrent une exposition plutôt originale : des azulejos illustrant les fables de La Fontaine. Original et très beau.

Le top avec ce monastère, c’est qu’on peut aller sur le toit, près des cloches, et profiter d’une très belle vue sur la ville et le panthéon juste à côté.

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monastère à lisbonne

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Cette visite fut la seule de la journée. Même si je n’ai pas la gueule de bois, je suis quand même bien fatiguée. Alors après quelques achats de souvenirs, je suis revenue à l’auberge.

Après une bonne sieste, j’ai rejoint la petite bande de copains pour une soirée tapas, puis nous sommes allés écouter un spectacle de Fado dans l’un des restaurants du Bairo Alto. Mais avant faut que je vous raconte. En attendant les gens de l’autre auberge sœur de la mienne (qui ne sont jamais venus en fait), nous avons été accosté par un type, qui nous a littéralement proposé de la drogue, avec échantillon pour « la goûter ». Hallucinant! Voilà, c’était l’anecdote.

Le Fado

Le fado, c’est un style de musique typique du Portugal. C’est un chant du fond du cœur et du fond des poumons. Il est aussi entêtant que triste, mais indéniablement puissant. L’autre groupe nous ayant oublié, nous arrivons au resto après la première partie du spectacle.

Ici, on nous met d’équerre dès le départ. Pas de bruit, pas de blabla, on reste assis et on écoute. Deux comparses de l’auberge ne savent pas tenir leur engouement. Ils se font reprendre plusieurs fois. Pour ma part, je suis obligée de partir avant la fin. Leur attitude légèrement « discourtoise » – qui avait commencé au départ de l’auberge – m’ayant légèrement stressée, je suis rentrée plus tôt. Il y a des choses que j’arrive à gérer, le stress n’en fait pas parti.

Jour 5 : Belém

Le nom de Belém vous le connaissez. Vous l’avez forcément déjà entendu. Mais si, souvenez-vous! La Tour de Belém!

Le Monumento das descobertas

Pour y aller, il y a un tram. Qui va normalement jusqu’à la tour. Mais pas ce jour là. Non, bien évidemment, comme j’étais dedans, ce jour là le tram que j’ai pris s’est arrêté en cours de route, obligeant les passagers soit à prendre d’autres bus, soit à continuer à pied. J’ai choisi la seconde option, au grand dam de ma cheville. Mais cela m’a permis de voir de près ce que j’avais pu voir depuis le bateau sur le Tage : le musée MAAT, les sculptures rendant hommage aux soignants et victimes du COVID, le Monumento das descobertas, cette grande tour avec les découvreurs portugais à l’avant d’un bateau. C’est beau à voir. On peut monter sur le toit (très petit), pour avoir une vue sur la ville. C’est cher (entre 6 et 10 euros) et même si la vue est belle, je n’ai pas trouvé que ça valait le prix. Mais ça, c’est à chacun de juger.

que faire à lisbonne

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La Tour de Belem

Le monde s’amasse autour de la petite plaginette au pied de la tour pour admirer cette dernière. Il y a la queue pour visiter l’intérieur. L’un de mes collocs de dortoir m’ayant affirmé que l’intérieur était décevant, je ne suis pas allée le visiter (l’entrée est à 8 euros environs). L’extérieur est tout à fait satisfaisant. Construite en 1515 et classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, cette tour servait à diriger les navires de l’époque. Et les navires portugais à l’époque, c’était synonyme de découvertes.

Cette tour est bordée d’un parc où vendeurs et artistes se succèdent. Il faut résister pour ne pas se faire avoir. Mais il est par contre très agréable de s’assoir sur un banc pour reprendre son souffle, grignoter un bout avec pour vue cette tour si particulière et le Tage qui la borde.

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Mosteiro dos Jeronimos

Mais le plus beau, c’est le monastère des Hiéronymites juste en face de la tour. Visible depuis toutes les hauteurs (tour ou monumento), il est lui aussi au patrimoine de l’UNESCO. Et il est magnifique.

L’entrée (10 ou 12 euros, je ne sais plus), se prend au kiosque de l’office du tourisme en face, de l’autre côté de la route. La décoration est simplissime, il n’y a quasiment pas de mobilier. Par contre, l’architecture à elle seule vaut le détour. Construit entre 1496 et la fin du 16ème siècle, il a échappé au tremblement de terre de 1755. Sa beauté réside dans les détails de son architecture : arabesques, gargouilles, gravures…

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monastère belem

monastère belem

monastère lisbonne

monastère lisbonne

Et à la sortie, l’église du monastère est un petit joyaux. C’est ici que se trouve le tombeau de Gasco de Gama, le célèbre explorateur. Je vous laisse juger par vous même.

église lisbonne

église lisbonne

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gasco de gama

Après cette splendide visite, je reprends le chemin du centre ville. Mais avant de partir, je m’arrête acheter des Pasteis des Belem, des pasteis de nata fabriqués dans une pâtisserie vieilles de près de 150 ans, qui a jalousement gardé la recette exacte de ses pasteis de nata. Un régal!

Cette fois, pas de faux plan par le conducteur de tram. Je reviens jusqu’à l’auberge sans encombre. Si ce n’est sur une cheville toujours douloureuse. Une bonne nuit de sommeil me fera du bien

Jour 6 : Musée et jour de pluie

Il ne pleut jamais à Lisbonne qu’ils disaient. Surtout pas deux jour d’affilé qu’ils disaient… au final nous aurons eu trois jours de pluie d’affilé. Le pire jour c’était celui-ci, jeudi. C’est donc ce jour là que j’ai décidé d’aller au musée des Azulejos.

Le musée d’Azulejos

Pour une entrée à moins de 10 euros c’est un très beau musée que je recommande fortement. Même si toutes les explications ne sont pas traduites en anglais, même s’il y a du monde, il est vraiment à faire. On y apprend quand même plein de choses. Comment sont fait ces petites céramiques, les différents styles, et surtout on en prend plein les mirettes. Les panneaux proposés sont plus beaux les uns que les autres. Personnellement, il n’y a que les azulejos modernes que je n’ai pas vraiment aimé. Mais après, tout est question de goût.

Au centre du musée se trouve une chapelle absolument splendide. Mélange de bois, de dorure et d’azulejos, elle est à ne pas manquer.

musée lisbonne

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Bref, musée à ne manquer sous aucun prétexte.

Le Parque das Nacoes

Quartier moderne de la ville, avec le port, cet endroit est surtout réputé pour son aquarium et son téléphérique qui va d’un bout à l’autre du port. La pluie s’était calmée quand je suis sortie du musée, elle a repris de plus belle quand je longeait le port. Toute cette eau, ça m’a un peu vacciné, je n’ai donc pas poussé pour visiter quoique ce soit. Dommages, mais ça donne une nouvelle raison de revenir.

lisbonne

nacelles lisbonne

Après un sympathique repas (dont je vous parlerais dans un prochain article des bonnes adresses), j’ai rejoint la gare routière, pour reprendre le bus qui me mène jusqu’à mon auberge. Littéralement : le terminus s’arrête placa da figueira.

Le soir je m’inscrit à nouveau au repas du Baccalhau. Je fais de nouvelles rencontres. La recette n’est pas tout à fait la même que la première fois, mais ça reste un régal. Cette fois je pars avec la compagnie pour la soirée « rooftop bar« . Nous nous dirigeons donc vers un bar situé sur le toit d’un immeuble tout proche de l’auberge. Ce fût une soirée mémorable. J’ai découvert un super cocktail, j’ai discuté avec des gens du crus, notamment des françaises qui vivent à Lisbonne depuis plus de 20 ans. D’autres ont « osé » s’adresser à nous car, intriguées par nos conversations, elles ne comprenaient pas si nous travaillions ensemble ou si nous étions amis. La vérité est tout autre : nous sommes juste des backpackers en sorties.

Nous rentrons à la fermeture du bar. Enfin, moi et deux autres, le reste de la clique a fini à la Pink Street.

Jour 7 : journée off

Cette fois je n’ai pas tout à fait eu la même chance que pour le pub crawl. Les cocktails, c’est mortel. J’ai légèrement la gueule de bois, un mal de caboche et la bouche pâteuse. Il m’aurait fallut au moins 4 heures de sommeil en plus.

Je prends quand même mon courage à deux mains pour descendre les 5 étages de l’immeuble pour aller prendre un petit dej et essayer de prendre l’air. Ce jour-là, je suis sortie trois fois. Et les trois fois il s’est remis à pleuvoir. Donc après quelques faux départs, j’ai décidé de rester au chaud et de cuver mes cocktails.

Une autre soirée Tapas m’attend. Avec mes nouvelles colocataires, de nouvelles têtes sympathiques, bref, encore une belle soirée. Mais qui pour moi se terminera dans mon lit, quand les autres vont voir le spectacle de Fado.

Jour 8 : street art, bout du monde et Jésus Christ

Pour ma dernière journée, je voulais aller voir ce que j’avais aperçu depuis le tour en bateau la semaine avant. Un passage en bord de Tage bordé de vieux bâtiments en ruine, des murs tagués dans les moindres recoins, et beaucoup, beaucoup de monde qui se promène dans ce lieu insolite. C’est avec une nouvelle copine de l’auberge que nous allons faire cette visite.

Street art

Cet endroit s’appelle Rua do Ginjal. Pour s’y rendre, il suffit de prendre un ferry à l’embarcadère Cais do Sodrè, non loin de la Praça do Comercio, jusqu’à Cacilhas. De là, tout se fait à pied. C’est une visite étrange et pourtant très intéressante. Ces bâtiments désaffectés sont pour plusieurs, squattés, probablement par des sans abris, ou des marginaux. Mais quelques bâtiments sont un peu plus « officiels » : une galerie d’art, et ho surprise! un restaurant!

street art lisbonne

street art lisbonne

lisbonne

street art lisbonne

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Au bout de la rue, on a pu prendre un ascenseur pour nous monter au niveau de la ville de Cacilhas. Et surprise là aussi, c’est gratuit!

Santuario do Cristo Rei

Après avoir crapahuté pour trouver un restaurant ou quelque chose de potable pour manger, nous avons finalement poussé jusqu’à la statut de Jesus surplombant le Tage et le pont. Après un encas pris à la cafétéria, nous faisons le tour de la statue.

Le prix d’entrée nous a dissuadé de monter tout en haut de la statue. Malgré le vent, nous en faisons tout de même le tour. Du parc attenant, nous avons une belle vue sur le pont. C’est fou, en un lieu on a l’impression d’être à la fois à Rio de Janeiro, par la statue, et à San Francisco, par le pont. Un voyage trois en un!

C’était une chouette sortie.

Le soir, après un peu de repos, nous partons en petit groupe manger dehors. Pas dans un resto non, mais au supermarché du coin. Mais c’était bien sympa. En rentrant, petit apéro en attendant la sortie du pub crawl. C’est le début du carnaval à Lisbonne. Je n’ai pas eu le courage de sortir avec les autres. Pourtant, ma nuit fût très courte. Grâce à quelques gars qui n’ont rien trouvé de mieux à faire que de discuter et rigoler en rentrant à 1h du matin. 2h, ce fût mon temps de sommeil cette nuit-là. Encore.

Mon avion était très tôt le dimanche matin. Du coup, j’ai pris un taxi à 3h du matin. Je repars un peu confuse. Mais dans le bon sens du terme.

J’ai passé une super semaine à Lisbonne. Autant en me régalant avec les visites qu’avec les gens que j’y ai rencontré. Après une année difficile à m’occuper de ma mère et à pleurer sa mort, le tout cumulé avec des soucis de santé, un voyage en Égypte magnifique mais difficile nerveusement, il me fallait quelque chose de totalement positif pour équilibrer un peu la balance. Cette semaine aura accomplie tout ce que j’attendais d’elle, et plus encore. J’espère revoir un jour les personnes que j’y ai rencontré. On m’a vendu du rêve, au Burning Man, en Oregon, à la Nouvelle-Orléans ou encore au Kosovo (oui oui je vous jure, et pour avoir lu les articles d’Alexandra du blog Zone Blanche, je vous jure que vous aurez aussi envie d’y aller). J’espère un jour les réaliser.

Alors, quand allez-vous visiter Lisbonne?

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