Nous venons de passer une année particulière. Pas la peine de vous rappeler pourquoi. Alors forcément, je n’ai pas fait beaucoup de sport, encore moins que d’habitude. J’ai donc voulu profiter du retour des beaux jours pour recommencer les randonnées. Pour cette première de l’année, j’ai opté pour Le Sentier des Moines sur les hauts de Serres (ville dont je vous ai déjà parlé ici et là).
Point de départ du Sentier des moines
Balade familiale, qu’ils disaient ; randonnée facile, qu’ils disaient ! Tu parles ! J’ai bien cru que j’allais devoir appeler les pompiers pour venir me chercher ! Bon, ma condition physique n’a certainement pas aidé, mais je tiens quand même à notifier que je ne suis pas sûre que cette balade soit appropriée à des enfants de moins de 10-12 ans.
Le départ se fait depuis la place de la fontaine à Serres. De là, il faut monter sur la gauche, puis prendre les escaliers à droite pour rejoindre la Place de l’Auche. De là, il faut prendre le chemin sur la droite, et suivre le balisage. Dès le départ, ça grimpe. Avant de vous engager, vous devez savoir que le dénivelé positif total pour cette balade est de 432 mètres. Le temps estimé pour faire le tour est de 2 h 30. Si vous voulez des explications un peu plus claires pour la direction, procurez-vous le Topo Guide adéquat.
Alors, on s’arme de patience, et on prie pour que les jambes ne flanchent pas en chemin. Mais plus on grimpe, plus la vue compense la peine ressentie.
La suite
Le premier arrêt est pour la chapelle Notre Dame de Bon Secours. Cette chapelle a été construite en 1730. La légende dit qu’elle aurait été construite en lieu et place de la chapelle de l’ancien château de la ville.
Un peu plus loin, en suivant le sentier, vous tomberez sur une grosse pierre gravée, c’est le Tombeau Juif. C’est le seul vestige d’un cimetière juif du Moyen Âge qui par ailleurs n’a jamais pu être retrouvé.
Si vous voulez plus d’informations sur ces deux monuments, je vous invite à aller sur le blog de Sylvie, Hautes-Alpes Insolites.
Puis, on grimpe, on grimpe, on grimpe. Encore et toujours. Entre les pins, c’est agréable. Ici et là, une pause s’impose, mais le panorama s’y prête, alors on profite pour reprendre son souffle en prenant des photos. Au loin, s’offre à nous le Buëch qui court vers Laragne et Sisteron. Au nord, pour le moment, on ne voit rien.
Le début de montée est en lacet. Puis une ligne droite s’annonce. Et encore des virages. On finit par longer les rochers du haut de la montagne, puis on suit la crête.
C’est là qu’il me parait délicat pour des petits enfants de crapahuter. Quelques passages sont délicats, à travers les rochers.
Une fois en haut, on a une vue dégagée sur le massif du Dévoluy. Après plus d’une heure de grimpette, on arrive à un petit terre-plein. Où la vue est dégagée sur 360 degrés. Il est bon de s’arrêter, respirer, profiter et pourquoi pas pique-niquer. Le soleil réchauffe ma peau, ça fait du bien de prendre l’air en ces temps de couvre-feu et de pandémie. Une autre dame est là, nous échangeons quelques mots après nous êtres suivies jusque-là.
On commence alors à descendre. Malheureusement ma joie est de courte durée. Le sentier remonte sur un autre versant de la montagne. C’est là que j’ai failli craquer. Mais le fait d’avoir quelqu’un devant moi m’a motivé à continuer.
Pour finir
Il m’aura fallu monter pendant près de deux heures, avec énormément de haltes pour enfin amorcer la vraie descente. Toujours en suivant les balises, on arrive à une sorte de plaine, qui offre le choix de continuer sur plusieurs sentiers… Vous pensez bien que j’ai opté pour la descente, le retour au monde civilisé, à ma voiture…
Le chemin du retour se fait tout d’abord par le sentier forestier. Puis, en suivant les balises, un sentier un peu plus étroit coupe les lacets à la descente.
On arrive enfin aux premières maisons et à la route. Là, on trouve une autre chapelle. La vue est toujours au rendez-vous.
Pour rejoindre la place, je repasse par le collège dans lequel j’ai passé 5 ans (ne posez pas de questions, ce n’était pas la meilleure partie de ma vie…). On longe l’école primaire juste en face pour redescendre par l’église jusqu’à la place.
Voilà, je suis enfin dans ma voiture et je me réjouis de l’avoir fait. Et d’être toujours en vie. Il faut vraiment que je me remette au sport.
Et vous, vous en êtes où avec le sport ?
Bonjour
J’adore ta façon de décrire cette balade, le paysage, les suggestions de pauses et les rencontres. Tout paraît Vivant et me donne envie d’aller aussi découvrir ce bel endroit. Merci merci merci
Niveau sport a part du yoga je suis pas au top alors je te donnerai mon ressenti après avoir fait cette balade aussi.
Des courbatures ?? A bientôt
Brigitte
Oui, quelques courbatures, mais rien d’insurmontable. Un peu d’étirement après la balade m’aurait certainement évité ce désagrément.
merci pour le compliment!
Bravo Martine pour cet exploit et merci pour le lien vers mon blog. Tes photos sont magnifiques ! Moi, je n’avais pas dépassé le tombeau juif, il faisait très chaud et je n’étais pas venue pour randonner
Continue à nous offrir tes trip !
Belle journée ensoleillée
Merci Sylvie!
J’avais gardé l’idée de la rando que j’avais faite au collège. Mais dans mes souvenirs ce n’était pas aussi dur (l’effet « vieillu » sans doute….)
Un superbe sentier que j’ai adoré !