Enfin je quitte l’Amérique Latine.
A l’aéroport, comme pour me conforter dans mon idée de partir, j’écoute avec attention une jeune belge qui raconte à ses amis de je ne sais quel autre pays comment elle a été agressée à Valpareisso et comment ils s’y sont mis à quatre pour la charger, la faire tomber, et lui voler son sac avec son passeport, son argent, et j’en passe… Déjà qu’avec une seule carte bleu en moins c’est la galère, je n’ose imaginer sans papier…
Me voilà dans l’avion qui m’amène à Auckland, île du Nord de la Nouvelle Zélande. Je n’ai que 10 heures d’avions (ce n’est rien, maintenant que j’ai fait 58 heures de bus…). Mais j’ai un décalage horaire énorme. En gros, je pars le mercredi soir à 22h, et j’arrive le vendredi matin vers 5h30 du matin… pas de jeudi, fallait le faire ça !
Premiers pas en terre du milieu….ou des kiwis
J’arrive donc très tôt à Auckland, trop tôt pour aller directement à l’auberge. Surtout que l’accueil n’est pas ouvert tout le temps. Ici, on est accueillis par un nain (de la Moria je suppose ?) du Seigneur des anneaux. Ainsi que par des phrases du livre. Bref, Peter Jackson n’aurait pas pu faire meilleure publicité pour son pays.
Comme il est tôt, j’en profite donc pour prendre un second petit déjeuner au MacDo de l’aéroport (après celui de l’avion, 3ème MacDo depuis mon départ, ça fait quand même pas beaucoup !), prendre un maximum de prospectus sur les activités des îles, les hébergements etc, et acheter une carte SIM du pays. Magnifique, ça fonctionne dans mon téléphone !!!! J’échange les quelques billets de pesos chiliens de dollar et d’euro que je trouve au fond de mon sac et me voilà partie dans la navette qui m’amène à l’auberge de jeunesse. Là, il est trop tôt pour s’enregistrer. Je vais donc sur internet et j’en profite pour contacter mon amie chinoise que j’avais rencontrée à San Francisco, et nous voilà partie pour un lunch toutes les deux. Trop cool ! Puis, quelques courses et je suis de retour pour enfin m’assoir sur un lit.
Le lendemain, je commence par visiter le Kelly Tarlston museum.
En fait, c’est un aquarium, mais un petit. Il porte le nom d’un célèbre chercheur qui a conduit les premières expéditions au pôle Sud. On y voit donc des colonies de pingouins. Deux espèces différentes. Quelques autres poissons, petits requins, hippocampes et raies se battent dans d’autres bassins, mais honnêtement, c’est cher pour ce que ‘est (24 $ l’entrée si je ne m’abuse…).
Pour ceux que ça intéresse quand même, un bus avec une tête de requin (immanquable) vous embarque et vous ramène depuis le centre d’information situé sur Quay Street, juste en face du Ferry Building. La navette est gratuite (heureusement d’ailleurs…).
Au retour, comme c’est sur ma route, je vais faire un tour dans l’Albert Park, un des nombreux jolis parcs de la ville. Il est décoré par plein de lanternes chinoises. Et oui, quelques jours après le nouvel an chinois, il y a le festival des lanternes. Et bien à Auckland, on y est en plein dedans ! Mais les lanternes se sont adaptées à leur pays d’accueil : moutons, chiens, bergers…
Le soir, nous nous mettons d’accord avec mon amie et je réserve un tour le lendemain pour l’une des îles du golfe d’Hauraki, Waiheke.
Waiheke
Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà donc partie en bateau pour une virée sur l’île de Waiheke. L’île est connue notamment pour ses vignobles, mais aussi ses plages. Pas de tour des vignes cette fois, ma tête se souvient encore trop bien du précédent vin testé…
Le tour guidé nous amène en bus d’un point à l’autre de l’ile, avec notamment une des plages réservées ce jour là à plusieurs courses. Nous assisterons en direct, mesdames messieurs, à une course de… tracteur.
Nous décidons au retour de nous arrêter sur la plage d’Oneroa, où nous passerons le reste de l’après midi.
Au retour, resto chinois et festival des lanternes, avec cette fois beaucoup plus d’animation qu’en journée. Concert et danses sont à l’honneur. Bref, une bonne journée suivie d’une bonne soirée, ça fait toujours plaisir.
Visite d’Auckland
Lundi, c’est la reprise du boulot pour certain, pour moi c’est journée relax. Et oui, faut ben reposer les nerfs de temps en temps. La grande activité de ma journée sera la Sky Tower, la tour la plus haute d’Auckland. De son sommet circulaire, on a une vue sur toute la ville et le golfe d’Hauraki. Deux points de vue plus ou moins haut vous offrent de beaux souvenirs (avec quelques parties du sol en verre, histoire de vous donner le vertige).
En pratique
L’entrée c’est 25 $. Mais là surprise, il y a une réduction pour les détenteurs d’une carte d’auberge de jeunesse (YHA pour l’internationale, ou BBH pour la Néo-Zélandaise). Le prix descend alors à 15 $ dollars, ce qui est quand même une belle économie. Contente d’avoir la YHA ! Depuis le temps qu’elle me fait économiser je l’ai bien amortie !
C’est là aussi où vous pouvez, moyennant finance bien évidemment, marcher au bord du vide (vous marcher sur les « anneaux » de la tour, tout autour de la tour, tenu par un câble dans le dos. Ou bien, vous avez l’option « je me jette dans le vide pour faire le Sky Jump », descente de 11 secondes à 85 km/h). En gros, pour ceux qui aiment les sensations fortes, vous avez de quoi vous régaler. De retour à l’auberge, assise comme une clocharde dans le couloir à côté d’une prise pour charger l’ordi (deux prises dans la chambre pour 8 personnes, c’est light !), je rencontre une jeune allemande qui recherche de la compagnie pour faire des activités en ville le temps de trouver du boulot.
Visites culturelles
Nous partons donc toutes les deux le lendemain pour la visite de l’Auckland Museum. Pour y aller, nous traversons en partie The Domain, l’un des grands parcs de la ville. Le musée est très intéressant, il renferme beaucoup d’objets de la culture Maori, explique comment toutes les îles du pacifiques sont plus ou moins reliées entre elles. On peut aussi assister à une représentation de danse et chants Maoris. Magnifique ! Et ça me rappelle vraiment Hawaï ! Leurs yeux qui roulent, c’est vraiment effrayant !
Il y a aussi une section réservée à la faune et flore de la Nouvelle-Zélande, expliquant sa formation etc… Puis des salles réservées aux Néo-Zélandais et Maoris engagés dans différentes guerres (guerres mondiales mais aussi entre eux). Mais comme pour The Domain je n’ai pas pu tout visiter car ma nouvelle amie n’est pas très fan des musées…
Maintenant je me souviens pourquoi je voyage seule…
Mercredi, reprise des « activités sportives ».
Je prends le train, direction le Mont Eden. Le train. C’est un bien grand mot. En fait, c’est une sorte de métro, mais avec l’allure d’un train. On n’est pas dans un tunnel, mais à l’extérieur. Ceci dit, ils sont propres et confortables. En plus, le chauffeur vous parles comme dans les avions : il se présente et annonce les arrêts lui-même, ainsi que toute information qui pourrait être nécessaire (comme préciser qu’il attend qu’un autre train arrive pour pouvoir s’engager sur les rails quand on attend plus de deux minutes).
Arrivée à destination, me voilà à faire la grimpette sur le plus haut sommet d’Auckland (196 m de hauteur ! Wouhaou !! [Sans être méchante, j’ironise là…]) De là aussi, belle vue à 360° sur la ville.).
Après cette énooooooorme effort physique (…) je retourne à la station Britomart, la station principale d’où partent les trains et les bus, en face du Ferry Building, pour aller prendre un bateau pour Devenport. Devenport est l’un des quartiers banlieue de la ville. Il est réputé pour ses maisons victorienne et son ambiance « village ». Personnellement je n’ai rien trouvé d’extraordinaire, toutefois, là aussi on peut monter sur un volcan, le Mont Victoria, où il reste quelques vestiges des fortifications érigées pour protéger l’entrée de la baie. Belle vue sur la Skyline d’Auckland et sur les îles avoisinantes.
Visite mythique
Jeudi, aujourd’hui je vais sur l’autre fameux cratère. Le One Tree Hill (non, on n’est pas dans la série Les frères Scott !!). On l’appelle ainsi car il y avait autrefois un pin qui trônait au sommet de la colline. Cet arbre, planté à la place d’un autre arbre endémique cher au peuple Maori, a été abattu par des activistes Maoris en 2000.
Cet endroit est aussi célèbre car c’est là que se trouve la tombe de John Logan Campbell, qui fit don de cette terre à la ville au début du 20ème siècle et y fit ériger un monument en hommage au peuple Maori. C’est aussi très connu grâce à la chanson de U2 du même nom, parait-il…
Pour y aller, j’ai encore pris le train, et traversé le Cornwall Park, très joli au passage.
Au retour, je m’assois un moment sur un banc pour admirer le paysage. Arrivée à la station de train (presque une demi-heure de marche depuis le parc), je m’aperçois que j’ai juste oublié mon appareil photo sur le banc où je suis resté un moment… Petit boulet à encore frappé ! Je retourne donc tambours battants jusqu’au banc où… je retrouve mon appareil photo exactement à la même place que là où je l’avais laissé. Ce n’est pas en France que ça arriverait ! Il disparaitrait en moins de 10 secondes ! La chance !
Toujours est-il qu’avec ces bêtises (pour rester polie) j’ai perdue plus ‘une heure. Au retour, je m’arrête dans Broadway, une autre rue très commerçante. Et là, je finis par acheter un nouveau sac à dos. Et oui, le miens, il est bien joli, mais porter deux sacs dont un inutilisable parce que cassé, ça ne sert à rien. Et l’autre me fait trop mal au dos à chaque fois que je le porte. Le soir, je discute avec ma jeune amie allemande et une danoise dans le couloir (toujours pas plus de prises dans la chambre). Finalement, nous finirons au resto chinois (pourquoi changer ?) et irons philosopher sur l’écologie et la vie dans l’Albert Park.
Et pour la suite…
Vendredi, voici une semaine que je suis à Auckland, il est temps de partir visiter le reste de l’île. J’ai réussit à trouver un deal avec une compagnie de location de voiture, qui me revient à 15 $ la journée. Pour le détail : la compagnie Omega offre ce deal pour une location d’au moins 7 jours avec des voitures plus âgées ayant plus de 100 000 km.
Mais là, les choses se compliquent.
Arrivée à l’agence, au moment de payer, le paiement est refusé. Le problème : le plafond autorisé tous les 30 jours n’est pas suffisant pour payer la totalité de la facture. Je tente de modifier ça sur internet au bureau de l’agence qui me prête gentiment un ordinateur. Il faut pour ça que je reçoive un code de confirmation sur mon téléphone.
Bien évidement, je n’ai pas ma carte SIM française, je décide donc de modifier le numéro de téléphone sur mon site internet. Erreur fatale ! Toutes les opérations sont bloquées pendant 24 heures ! C’est malin ! Je suis donc obligée d’attendre 24 heures pour pouvoir demander un retrait exceptionnel à ma banque…
Je retourne donc à l’auberge et reprends une nuit dans un dortoir. Je suis dans la même chambre, mais j’ai changé de colocataires. Et je me retrouve avec des filles de Christchurch qui sont venues faire la fête dans la capitale. Et quand il faudra leur ouvrir la porte à 3h30 du matin parce que leurs badges ne fonctionnent pas, je n’ai pas besoin de vous expliquer à quel point j’étais heureuse…
Le lendemain, je partirais enfin de cette auberge mais malheureusement pas avec la voiture. Mais pour la suite, revenez au prochain épisode…