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Voyage organisé en Égypte part 2 : Louxor, ou comment s’envoyer en l’air!

Nous voici réunis en ce jour et sur ce blog… oui bon, je digresse je digresse.

Voici donc la deuxième partie du récit de mon voyage en Égypte, la fameuse, la talentueuse, la plumeuse… croisière sur le Nil! Enfin non, en fait, on va d’abord s’arrêter à Louxor, sinon ça va faire long, vous allez m’en vouloir et vous ne reviendrez plus. Alors on va se contenter de Louxor, vous devrez revenir pour lire le reste du voyage!

Retour au Caire, zoom sur l’hôtel Hilton, où le réveil est à nouveau très très matinal. Le groupe a été scindé en 3 car tout le monde n’a pas le même vol pour Louxor. Car pour se rendre dans la ville mythique, nous prenons l’avion pour parcourir les 650 et quelques kilomètres qui la sépare de la capitale. En avion, il suffit d’une heure de trajet.

Tout le long nous sommes accompagnés par des représentants de l’agence. Donc pas de panique quand nous constatons que le guide n’est pas avec nous.

Arrivée à Louxor

Nous sommes récupérés, fatigués, en début de matinée. Direction la corniche, les quais ou sont amarrés tous les bateaux de croisière remontant et descendant le Nil. Il y en a tellement, que nous devons en traverser 3 avant d’arriver dans le notre.

Nous prenons possessions de nos chambres et rendez-vous est pris au bar pour les explications de l’organisation de la croisière et des visites par notre guide. Bien évidemment, on n’oubliera pas la présentation des options, et leur prix (#jenesuispasunpigeon #jenesuispasunpigeon).

Un peu de repos plus tard, nous partons pour la visite des temples de Karnak et Louxor. Ce dernier se trouve juste en face de l’embarcadère.

Le temple de Karnak

J’écris LE temple mais en fait, Karnak est un complexe entier, constitué de plusieurs temples. La découverte de ce site est à la hauteur de sa réputation : mythique.

Karnak est un site dédié au dieu Amon. Pendant 1500 ans, Karnak a été un chantier incessant, chaque pharaon voulant ajouter sa pierre à l’édifice. Il est difficile de tout apprécier. Notre guide nous donne plusieurs explications, que je n’ai pas retenu (pourtant je vous jure que c’était intéressant, mais mon cerveau a du mal à imprimer ce trop grand flot d’informations). Toujours est-il que déambuler au milieu des colonnes est impressionnant. Je me suis retrouvée au milieu de tous ces livres, tous ces tableaux, tous ces reportages photos que l’on voit dans les livres, et les magazines.

Les gravures sont toujours bien présentes, les couleurs aussi, sur certaines pièces. La restauration faite pour que tout tienne debout pour les touristes est bonne, contrairement au temple en Crète où ils avaient fait ça au béton…

Cette allée de colonnes, cette enfilade de sphinx, cet obélisque, tout ici rappelle l’histoire, l’école parfois, les légendes surtout, la mythologie tout le temps. Les statues qui nous accueillent sont les gardiens de ces Dieux, de ces mythes, de cette Histoire, avec un grand H.

temple egypte ancienne

egypte ancienne

egypte ancienne

egypte ancienne

colonne egypte ancienne

Et le monde… trop de monde… BEAUCOUP TROP de monde. Ici, il ne faut pas compter prendre des photos sans personne dessus, à moins de faire des zooms en hauteur. Pour moi, ce n’est pas un calvaire, mais presque.

Il est déjà tard, le soleil est en pleine descente et on s’inquiète de la suite du planning, car nous sommes sensés visiter le temple de Louxor. On va arriver de nuit, un vent de panique se fait sentir.

Le temple de Louxor

Et nous arrivons effectivement à la tombée de la nuit. Les spots projettent leur lumière blanche sur les statues, l’obélisque. L’entrée est pharaonique (jeu de mot pourri, ok je sors…).

En écrivant ces lignes, je vois la pub de « l’expérience immersive pharaonique de Toutankhamon » à Paris. Encore un joyaux dont pas grand monde pourra profiter; parce que oui, n’en déplaise aux parisiens, les 20 000 visiteurs de la région île de France ne représenteront jamais qu’un tout petit pourcentage de toutes les personnes qui aimeraient en profiter.

Mais revenons à nos pharaons. Ici aussi, il y a un monde fou. A croire que ce temple ne se visite que de nuit (et franchement, pour l’avoir observé de jour, je dirais que c’est bien le cas). Les statues sont gigantesques.

Le temple de Louxor, bien que plus petit en taille, est tout aussi impressionnant que celui de Karnak. Il est lui aussi dédié au dieu Amon, sa femme Mout, et leur fils Khonsou.

L’entrée semble familière tellement on l’a vu et revu dans les reportages. L’obélisque au milieu est orphelin. Son jumeau se trouve au milieu d’un rond point dans une capitale européenne d’un pays bordant l’Atlantique. Bref, l’autre est à Paris, si vous ne l’aviez pas, offert par Mohammed Ali (non pas le boxeur, l’autre), alors gouverneur d’Égypte, en 1830.

Encore une fois, on en prend plein les mirettes. Des colonnes papyriformes – en forme de papyrus, faut bien que j’étale ma science, du moins, le peu que j’ai retenu de ce voyage! – nous amènent de salles en salles. Un croissant de lune apparait au dessus des murs, il surplombe la mosquée du temple. Le guide nous explique qu’elle a été construite par dessus le temple, avant que celui-ci ne soit désensablé. Vous imaginez la quantité de sable qu’il a fallut enlever pour arriver à ça?

De l’autre côté, on trouve l’allée des Sphinx. Autrefois, des milliers de sphinx bordaient l’allée jusqu’aux temples de Karnak. Beaucoup ont disparu. Beaucoup d’autres ont été restaurés, et bordent à nouveau cette grande ligne droite.

temple egypte ancienne

hiéroglyphes

Cette visite de nuit était finalement bien sympa. Malgré le monde, je n’ai pas été pas déçue.

2e jour : Magie du ciel et des anciens Égyptiens

L’option qui n’a pas de prix

Voici une option qui n’était pas proposée sur le catalogue des destinations, mais que notre guide nous a mis sur le plateau. 135 euros, sur le coup, ça peut faire cher. Mais comme il le dit « si ce n’est pas une question d’argent, faites-le! ».

Et il avait HO combien raison! 135 euros ce n’est pas cher payé pour s’envoyer en l’air et toucher le Nirvana!

Vous n’avez pas deviné? Alors voilà, après un réveil qui pique (3h du matin quand même), une intoxication au mazout de bateau, nous voici nous voilà sur des routes indéfinissables pour enfin partir en Montgolfière!

L’avant

Réveil nocturne donc – parce qu’à 3h du matin j’appelle pas ça un réveil matinal – et nous voilà partis avant 4h pour des petits bateaux à moteurs nous attendant juste à côté du bateau de croisière. On nous accueille avec thé et café, et notre panier petit déjeuné en main, nous nous installons. Les moteurs rugissent, et là, c’est l’asphyxie. La fumée et l’odeur du mazout des différents bateaux sont insoutenables, la nausée nous prend. Il n’y a pas que le réveil qui pique, la pollution aussi. C’est d’ailleurs l’un des grands fléaux du pays, endommageant les vestiges millénaires au passage, surtout au Caire.

Nous sommes heureux quand nous commençons à bouger pour traverser le Nil, et rejoindre la rive Ouest. On aurait pu y aller en bus, mais il aurait fallut faire un trop grand détour. Une fois de l’autre côté, nous montons dans des mini bus et partons pour près d’une demi-heure de route pour rejoindre le site de décollage des montgolfières.

On était nombreux, mais je ne pensais pas qu’on serait autant. Il y a plusieurs dizaines de montgolfières posées au sol. Une centaine (ou peut-être une cinquantaine, je ne sais pas vraiment, c’était un grand site) de personnes s’affairent à les mettre en place et à préparer les nacelles. Le balais est impressionnant, la centaine de touristes qui attend aussi. Les minibus qui nous ont amené et qui repartent me font penser aux fourmis qui entrent et sortent d’une fourmilière.

Le pendant

Les flammes apparaissent dans la nuit, les ballons se gonflent et on nous réparti dans les nacelles. L’équilibre doit être respecté. Les nacelles sont compartimentées, histoire que personne ne bouge. On y grimpe grasse à des marche-pieds. Notre capitaine envoie du lourd, on ne sent pas le décollage. Les rayons du soleil commencent à teinter l’horizon de jaune et d’orange, de rose et de bleu clair.

On prend de la hauteur, la vue sur le Nil et la ville se profile. C’est drôle, et c’est clair : à la louche, un kilomètre à l’est et un kilomètre à l’ouest du fleuve, c’est vert. Au delà, c’est le désert.

Arrivent alors les temples, les ruines, la vallée des rois, la vallée des reines, même si on ne s’en aperçoit pas. On survole aussi la vallée des artisans, que nous visiterons plus tard.

Le levé du soleil arrive enfin. C’est magique! Il n’y a pas d’autres mots. Je vous laisse juger.

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vallée des reines

temple egypte

Le retour

L’atterrissage est parfait. Pas de secousse, pas de soubresaut, les équipes qui nous ont aidé à monter dans la nacelle arrivent en convoi pas si exceptionnel pour nous aider à en descendre. Bien évidemment, un petit sot pour le bakchich nous est présenté. Pas de problème, vu mon sourire qui fait mal aux oreilles, je suis plus que ravie d’en rajouter encore.

Là où le tableau est un peu gâché, c’est qu’avec le convoi arrivent également des gamins à dos de mule, qui viennent eux aussi quémander argent ou nourriture. Des personnes bien intentionnées ont voulu leur donner leur panier petit déjeuner, mais les gamins se sont battus pour les avoir, et au final, les sandwichs ont fini à terre, piétinés par la bagarre.

Une scène qui brise le cœur, la misère sous nos yeux est flagrante et déchirante. Je me demande encore aujourd’hui – principalement parce que je ne suis pas encore allée chercher les réponses à mes questions – comment un pays aussi riche peut être aussi pauvre.

Les colosses de Memnon

Vestiges du temple d’Amenhotep III (père d’Akhenaton, le pharaon, pas le rapeur hein) qui n’existe plus, ces colosses marquent ici l’entrée qui fût jadis. Il est dit que ce sont les crus du Nil qui au fil du temps, ont eu raison du temple et des statues. Quand on voit leur taille, cela donne idée de l’ampleur de ces crues légendaires. Impressionnant!

statues egypte

Le temple de Ramses III, ou temple de Médinet Habu

Un autre temple. Encore. C’est vrai que c’est le thème de ce voyage en fait. On pourrait presque être lassé, mais en fait, non. La beauté du lieu, même s’il n’est pas aussi grand que ces voisins de l’autre rive, il n’en est pas moins splendide. Les couleurs vives, les gravures presque aussi nettes que le jour où elles ont été faites. On ne voit qu’une infime partie du complexe que représentait le site autrefois. C’est quand même le deuxième plus grand temple après celui de Karnak.

Mais les photos parleront plus que mes mots, je vous laisse juger. Encore.

temple egypte

egypte ancienne

hiéroglyphes

hiéroglyphes

temple egypte

La vallée des Rois

Ça y est. On y est. On arrive enfin sur, probablement, le plus connu des sites de l’ancienne Égypte. La montagne, le désert, l’endroit idéal pour enterrer des cadavres. Bon, la différence avec les films de gangsters c’est qu’ici on les enterre en très très grande pompe.

Pour aller jusqu’à destination, nous prenons des mini trains constitués de mini voitures de golf. Le chauffeur me fait un joli turban sur la tête de mon écharpe autour du cou. Un tour que je n’ai pas demandé, mais pour lequel on me demande un billet. J’apprécie pas.

Les entrées des tombeaux ne payent pas de mine, mais dès qu’on passe la grille anti-intrusion, c’est un autre spectacle qui s’offre à nous.

Nous avons visité 3 tombeaux, celui de Ramses IV, celui de Ramses IX, et celui de Setnakht. Pas les plus célèbres pharaons, mais la splendeur de leur tombeau n’en est pas moindre.

Les couleurs, la netteté des traits, difficile de croire que ces tombeaux n’ont pas été restaurés. Quelques personnes ont les mains un peu baladeuses, après que le gardien à l’entrée est aboyé un rappel à l’ordre, notre guide s’avance vers la personne incriminée pour lui remettre les pendules à l’heure. C’est qu’en tant que véritable Égyptologue, le moindre manque de respect le met sur les nerfs. Et je le comprends, moi aussi ça m’énerve. Si je concède facilement que l’envie de toucher est très grande, la décence veut que l’on garde ses mains dans ses poches quand on se trouve dans ce genre de lieux. Mais certaines personnes n’ont visiblement pas le même sens du respect.

Ici aussi, on n’échappe pas au « rackettage » intensif. Les gardiens à l’intérieur des tombeaux sont très enclins à vous prendre en photo devant ces magnifiques hiéroglyphes. Il vous sera néanmoins demandé un bakshish en échange. Rien n’est gratuit dans ce monde!

Le site en lui même nous transporte dans un autre monde, on a vraiment l’impression d’avoir changé de planète. C’est donc plus que ravie, même si frustrée de ne pas avoir pu en faire plus, que je repars de ce site légendaire.

La vallée des artisans, ou Deir-el-medina

Avant de rejoindre la vallée des artisans, la moins connue de toutes les vallées aux alentours de Louxor, nous avons fait un arrêt dans une boutique de souvenirs. Ici on vend aussi bien des objets en plâtre qu’en Albâtre, spécialité du pays. « Attrape touriste » serait une jolie pancarte pour la devanture. Ceci-dit, le spectacle des vendeurs et « artistes » nous a bien fait rire. Petite chanson attractive, réponses de concert des sculpteurs, à coup de « hoooo » et de « haaaaa » et de « non non non » ainsi que des « oui oui oui ». Impossible de ne pas rire.

Le guide nous a aidé à faire baisser quelques prix. Mais perso j’ai toujours l’impression d’avoir été prise en tenaille. Je sais que ça fait partie du jeu dans ce genre de voyage, mais quand même.

Bref, une fois sortis de ce traquenard cette boutique, nous voilà repartie pour la vallée des artisans. Ici quelques vestiges des maisons de ces hommes qui construisaient et décoraient les tombeaux des pharaons et leur famille. Nous descendons dans le tombeau de deux d’entre eux. Des scènes de vie, des couleurs vives, ces tombeaux, bien que beaucoup plus petits et étroits, sont tout aussi beaux que ceux de leurs rois. Ça aurait été vraiment dommages de rater ça.

Fin de séjour

Ces trois visites étaient normalement prévues le dernier jour de la croisière, au retour d’Assouan. Notre guide a préféré tout condenser avant de partir, personnellement j’ai préféré. Au moins au retour on avait le temps de se reposer et de se remettre un peu de ce séjour intensif.

Louxor possède une belle promenade au bord du Nil, propre et bien entretenue (normale vu le nombre de touristes qui passent par là). Mais il fut impossible d’en profiter. Quand nous sommes revenus de croisière, j’ai voulu descendre du bateau et en profiter pour aller prendre des photos du temple de l’autre côté de la route, du Old Winter Palace, et de la promenade. Mais à peine arrivée en haut des escaliers, on m’est tombé dessus : 1 euro le taxi, 1 euro la calèche, 1 euro le felouque, 1 euro le bateau. Impossible de faire trois pas sans être accostée par quelqu’un. Quand on est une femme, qui plus est voyageant seule, autant vous dire qu’on ne se sent vraiment pas tranquille. Alors j’ai marché jusqu’à l’autre escalier, à 100 mètres, et je suis retournée au bateau.

Mais avant le retour, il y a la croisière. Après les visites des vallées mythiques, nous quittons enfin les quais de Louxor pour nous diriger lentement vers Assouan. Mais ce récit sera pour un prochain article.

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