Pedasi
Pedasi est une petite ville sur la côte ouest du Panama.
Quand tout le monde rejoint les villes de Santa Catalina ou Playa Venao pour profiter des plages et faire du surf (et aussi faire la fête), j’ai choisi d’aller à Pedasi, plus calme. Mais ça ne veut pas dire que les plages n’y sont pas aussi belles. Récit de ces quelques jours au calme.
Le trajet
Depuis El Valle de Anton, il faut compter un peu plus de cinq heures et trois bus, ainsi qu’un taxi pour rejoindre la ville. En effet, le premier bus va d’El Valle à Las Uvas, le croisement avec la Panaméricaine. D’ailleurs, j’y ai attendu une heure avant que le prochain bus arrive. Heureusement, il y a là un « contrôleur », qui fait la circulation (et note quel bus s’arrête ? Mais je ne sais pas pourquoi). Ensuite, il faut un second bus — que j’ai eu plus grand et confortable — pour aller jusqu’à la ville de Las Tablas. Là, il vous faut un taxi pour changer de « gare routière ». Comme je ne le savais pas, et croyais pouvoir prendre un bus comme ça, au premier arrêt que je verrai, j’ai commencé mon périple à pied. Quelques dizaines de mètres plus loin, j’ai donc voulu m’arrêter à l’arrêt de bus.
Et surpriiiiiiise ! Pour la première fois, deux flics m’ont demandé mon passeport. Ils étaient de la police de l’immigration. Ce sont d’ailleurs eux qui m’ont dit où aller prendre le bus pour Pedasi. Je vous le dis, même si tous mes papiers étaient en règle, je ne faisais pas la fière. Mais ils ont été très gentils.
J’ai donc sauté dans un taxi qui m’a mené dans une gare routière de l’autre côté de la ville. Ça ne m’a coûté que 1,50$.
Le bus pour Pedasi était aussi inconfortable que le premier pour quitter El Valle. Encore pire même, car il n’était pas de toute première jeunesse. Heureusement la route n’était pas longue. Cela m’a permis d’observer le paysage, qui changeait beaucoup par rapport à la montagne. Ici, les terres sont beaucoup plus vouées à l’agriculture que nous connaissons : céréales et pâturages.
Au total, le trajet en bus me sera revenu à 11,40$.
Maison typique de Pedasi
Pedasi
Pedasi est une petite ville de moins de 3000 habitants. On y trouve plusieurs supérettes, des pharmacies, et même un magasin de souvenirs.
En venant à Pedasi, j’avais prévu d’aller à la plage, de faire du snorkeling sur la petite île située juste en face (où se trouve une réserve naturelle), nommée Isla Iguana, et aller voir les baleines, au large. Je vous laisse deviner combien de choses j’ai pu réellement faire.
La plage
Pour mon premier jour, j’ai décidé d’aller faire la baleine échouée (ou le poulet rôti, au choix) sur la plage.
Pedasi possède plusieurs plages, de très grandes plages de sable blanc. J’ai testé pour vous la Playa El Arenal. Elle est facile d’accès, et c’est une longue plage, où les pêcheurs viennent proposer leurs embarcations comme taxi pour aller sur Isla iguana. Il y a également un bar/restaurant, où des concerts sont parfois organisés en journée.
Pour y aller, il suffit de suivre la route et les panneaux. Elle est à un peu plus de trois kilomètres du centre-ville, mais ça se fait bien à pied. Les passages où il n’y a aucune maison ne sont pas nombreux, et il y a toujours une voiture qui passe. J’ai donc fait l’aller-retour à pied. Mais je vous conseille vivement de ne pas oublier la casquette et la crème solaire. Ou alors, louez un vélo ou un scooter.
J’ai posé ma serviette à quelques mètres des bateaux, avant de réaliser qu’un autre pouvait toujours arriver comme un malade pour se « garer » sur la plage. Car oui, les barques se garent sur la plage. Ils prennent de l’élan, et foncent droit sur la plage jusqu’à ce que le sable les arrête, quelques mètres plus loin que le bord de l’eau.
J’ai donc reculé encore de quelques mètres. Au début, j’ai hésité à m’installer. Il n’y avait personne d’autre que moi qui se baignait. Il faut dire que nous étions le matin seulement. Je me demandais si c’était parce que ce n’était pas l’heure ou bien parce que c’était contre-indiqué/interdit. Puis une famille est arrivée et est allée dans l’eau. J’ai donc sauté le pas.
La première trempette fût excellente. L’eau était super chaude. Bien trop chaude, je pense, pour être seine pour la faune aquatique. Cela m’a donc motivé à aller chercher le masque de snorkelling Decathlon (aucun sponsoring ici). J’ai ainsi pu observer quelques poissons perdus au milieu du sable.
J’y suis retournée un peu plus tard, quand le soleil tapait un peu trop fort. Mais la deuxième trempette fût plus problématique. J’ai soudain senti des picotements sur les jambes, comme des minidécharges électriques. Comprenant (lentement, mais sûrement) que ce n’était pas dû à l’eau salée, je suis vite ressortie de l’eau. Et là, plusieurs marques en ligne m’ont fait penser que je venais d’être piquée par une méduse. Autant, vous dire que je n’ai plus remis un orteil dans l’océan après ça ! (et aussi que personne ne m’a fait pipi dessus).
Après avoir bien cramé le temps du séchage, entre mouettes et crabes à foison, une famille panaméenne s’est installée à côté de moi avec glacière à bière et musique à fond. Alors j’ai décidé de rentrer à mon hôtel. Sur le chemin du retour, j’ai pu profiter des cris des singes hurleurs qui trainaient dans le coin. Si on ne peut s’empêcher de les entendre, il est plus difficile de les apercevoir. J’ai eu la chance d’en voir un bouger avant qu’il ne se carapate. J’étais contente, du coup, d’être allée à la plage à pied. Je n’aurais pas pu voir ça si j’étais venue en voiture.
Étape hôtel (non, pas la chaîne d’hôtel)
Comme il était encore un peu tôt, j’ai profité pour me baigner dans la piscine de l’hôtel. Elle n’était pas très grande, mais avait le mérite d’être là. Et au moins, ici, pas de risque d’être piquée par une méduse.
Mais impossible de profiter pleinement de ma chambre. Ce n’était pas à cause de sa taille (un mouchoir de poche), mais parce que la clim était moisie à l’intérieur, et qu’il faisait trop chaud pour rester dedans sans clim. Le temps est long quand on ne peut rien faire.
Rendez-vous manqué
J’ai aussi profité de ce temps libre pour aller à la réception de l’hôtel réserver une sortie d’observation des baleines avec arrêt à Isla Iguana le lendemain. Quand la réceptionniste a appelé la compagnie de l’hôtel dans lequel je résidais (qui pourtant n’avait pas de bons avis sur Trip Advisor, mais je n’ai rien trouvé d’autre en ligne), on m’a répondu que, comme j’étais la seule à vouloir réserver cette sortie, soit je devais payer 400$ la journée, soit j’attendais que quelqu’un d’autre réserve le même tour. Devinez quoi ? Personne n’a réservé cette sortie et je n’ai pas payé 400$.
Pour conclure, je n’ai donc vu ni baleine, ni île déserte où faire du snorkeling et brûler au soleil encore un peu plus.
Ma deuxième journée sur Pedasi fût donc aussi ennuyeuse que l’après-midi de la veille. Si ce n’est un peu de piscine, de shopping. Enfin non, il y a eu un peu d’activité. Quand je suis sortie en fin de journée me dégourdir les jambes, j’ai pu assister au défilé d’une fanfare suivie d’une danseuse costumée, probablement une miss quelque chose, qui traversait la ville entière. Le soir s’ensuivait un bal sur la place du village. Je n’ai pas assisté au bal, mais la fanfare et le défilé étaient chouettes à voir.
Je sais, on ne voit pas la personne sur le char, juste ses plumes, mais j’ai pas mieux…
Donc voilà, encore un rendez-vous manqué, encore une raison de revenir dans le coin. Le lendemain, je prendrai de multiples bus pour arriver à Boquete, le royaume du café. Mais ça, ce sera pour un autre article.
Et vous, vous connaissez Pedasi ? Des conseils à donner aux futurs voyageurs ?
Des rendez-vous manqués mais finalement, ça fait aussi partie du « charme » des voyages ! Bon, les coups de soleil et la piqûre de méduse, c’est pas cool.
Oui ça fait partie du voyage. Mais là, je trouve que depuis quelque temps, il y en a un peu trop…