En juillet dernier, je suis allée dans la Meuse. Vous avez pu découvrir le pourquoi du comment dans mon article précédent. Dans cette Introduction à la Meuse, je vais vous parler des quelques villes et villages que j’ai pu visiter et qui ne se rapportent pas forcément à la guerre. Et il y aura même une petite surprise à la fin. Je vous garantis que vous allez vouloir aller dans la Meuse après ça. Prêts ? C’est parti !
Ligny-en-Barrois
Ligny-en-Barrois, ça ne vous dit rien ? Pourtant, c’est là que sont fabriqués les verres Essilor. Mais en dehors de ça, Ligny est une bourgade sympa. J’en ai fait le tour, guidée par Lucie. Jolie petite église Notre Dame des Vertus.
On y trouve la Tour Valéran, l’une des deux tours qui gardaient l’entrée de la ville, construite entre le 12ᵉ et le 14ᵉ siècle. Elle servit ensuite de prison jusqu’en 1840.
Des petits triangles avec la Tour Valéran gravée dessus signalent le chemin à suivre pour faire le tour de la ville avec le plan. Celui-ci vous mènera à travers la ville, avec un passage au Parc du Luxembourg, superbe parc avec des chaises longues disséminées un peu partout. Nous avons ensuite fait un tour sur les remparts de la ville.
Les façades de certaines rues sont vraiment jolies à voir. Dans d’autres, je me serais crue dans le village de mes grands-parents, dans le Gard. Moment de nostalgie dans mon cœur. Les canaux et les ponts donnent un charme supplémentaire à la ville.
Si vous y faites escale, n’hésitez pas à vous perdre dans les ruelles du centre !
Bar-le-Duc
Bar-le-Duc, préfecture du département de la Meuse. Un peu plus de 14 000 habitants. Ce n’est pas très grand. Mais ce fût mon coup de cœur de ce séjour. Cette ville a un charme certain et de faux airs d’Édimbourg. Oui, j’ose le dire, je persiste et signe. Sa vieille ville en hauteur, la nouvelle en contrebas. Ses maisons en pierres de taille, noircies par l’âge et la pollution, ou bien celles à colombage, ses rues qui grimpent, son collège que l’on croirait tout droit sorti des films Harry Potter, beaucoup de choses me rappellent la capitale écossaise, et c’est loin de me déplaire.
Bar-le-Duc se visite totalement à pied. Au départ de l’Office du Tourisme, un circuit a été organisé. Il se suit à l’aide d’une carte de la ville (disponible à l’OT) et des panneaux explicatifs pour chaque monument. Une super idée qui nous fait traverser les deux parties-haute et basse-de la ville. Flâner dans les autres rues qui ne sont pas sur le circuit n’est que bonus. On est alors parti pour un voyage dans le temps. J’ai eu la chance de voir un ragondin dans la rivière, d’observer la cour du Collège Gilles de Trèves construit au 16ᵉ siècle, d’arpenter la ville haute qui s’est développée au 13ᵉ siècle avant de péricliter au 18ᵉ siècle.
Le collège Gilles de Trèves
J’ai appris que c’est ici qu’a été inventé le vélocipède par Pierre et Ernest Michaux, père et fils, en 1861. Une statue à l’effigie d’un petit garçon joufflu posant devant un vélocipède a été érigée en leur honneur.
Je n’ai pas pu visiter beaucoup des bâtiments, l’une des églises était fermée, une autre accueillait un évènement familial, les administrations sont fermées le samedi. Toutefois, l’église Saint Jean a pu me montrer son meilleur profil.
J’ai pu profiter également du parc de l’Hôtel de Ville et sa statue de couple pour le moins… originale…
Bref, j’ai beaucoup aimé Bar-le-Duc, et j’aimerais bien y revenir un jour.
Commercy
J’étais logée à quelques kilomètres seulement de Commercy. Commercy est célèbre pour ses madeleines. La ville est sympa à arpenter. Elle a d’ailleurs un magnifique château, le château Stanislas, construit au début du 18ᵉ siècle à la demande du roi Stanislas, qui s’en servit comme résidence de chasse et qui, aujourd’hui, fait office d’hôtel de ville. Occupé par les allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, il fût ravagé par un incendie avant la fin de celle-ci et reconstruit dans les années cinquante. Elle mérite que l’on s’y arrête quelques heures, le temps d’un café et d’acheter des madeleines.
Le Château Stanislas
Verdun
Ma visite manquée. Je suis allée à Verdun après une grosse journée de visites historiques sur le champ de bataille du même nom. Mes chevilles n’ont pas supporté la chaleur et j’ai dû écourter ma visite. Et c’est bien dommage, car Verdun est une ville qui m’a beaucoup plu.
Verdun a une citadelle souterraine. Malheureusement, je n’ai pas trouvé l’entrée avant que mes chevilles capitulent, je n’ai donc pas pu la visiter.
Je me suis contentée d’arpenter les rues (en travaux) du centre à l’aide du plan que m’avait donné l’office du tourisme de Ligny-En-Barrois.
Ici les vieilles pierres côtoient les monuments designs. La Meuse amène un peu de couleur au milieu de ces façades blanches.
Au hasard de mes pas difficiles, je tombe sur le Musée de la Princerie, Un hôtel particulier construit au 16ᵉ siècle, bombardé en 1916 et 1917, reconstruit par la suite et transformé en musée depuis 1927. Je ne l’ai pas visité, mais la cour intérieure aux styles mélangés donne envie de s’y attarder.
En hauteur, un peu plus loin, j’arrive à la Cathédrale Notre Dame. Une magnifique cathédrale avec un orgue gigantesque, un cloître fraichement nettoyé de la pollution. Un peu vide, elle n’en reste pas moins imposante.
Juste derrière, se trouve l’ancien palais épiscopal de Verdun. L’ancien palais datant du 16ᵉ siècle a été détruit pour laisser place à un nouveau palais au 18ᵉ siècle à la demande de l’évêché. Aujourd’hui, le palais accueille le Centre Mondial de la Paix. Lui non plus, je ne l’ai pas visité, mais j’ai pu profiter d’une exposition dans la cour intérieure de photographies sur la guerre en Ukraine. C’était poignant.
En haut de la rue, se trouve la Porte Chatel. Elle fut construite au 12ᵉ Siècle et c’est la plus ancienne porte de la ville. Elle fut pendant plusieurs siècles la principale entrée dans la cité.
C’est là que mes chevilles ont capitulé. J’ai bien essayé de rejoindre l’entrée de la citadelle souterraine, mais je n’y suis pas arrivée. Cette citadelle, dont les premières pierres ont été posées à la moitié du 16ᵉ siècle et consolidé par le maître des forts himself, Vauban au 17ᵉ siècle, servit de camp de base pour l’état-major français durant la première guerre et a ainsi rempli sa fonction. Ce fût une grande déception que de devoir renoncer à la visiter.
Verdun est donc une ville que je veux revoir.
Saint-Mihiel
Petite bourgade pleine de charme située entre Commercy et Verdun. Connue pour son abbaye et le saillant qui porte son nom, théâtre de multiples affrontements durant la Grande Guerre.
L’église de Saint Mihiel date principalement du 17ᵉ siècle. Elle a des vitraux somptueux, et son orgue ne démérite pas. Les immenses bâtiments attenants à l’église servent aujourd’hui, en partie, de bâtiments administratifs.
Déambuler dans les rues permet aussi de passer un bon moment. Des hôtels particuliers transformés en habitations, de jolies placettes, Saint-Mihiel est agréable à arpenter. Des restaurants sont parsemés ici et là, et je vous conseille de réserver le weekend si vous voulez en profiter. J’ai été refoulé dans deux d’entre eux avant de pouvoir trouver une place.
Vent des forêts
Vent des forêts, comme vous vous en doutez, n’est pas une ville. Mais c’est absolument à faire. Il s’agit en réalité d’une série de ballades à travers forêts, champs et villages, parsemées d’œuvres d’art à ciel ouvert. Les circuits vont de 3 à plus de 10 kilomètres. J’avais prévu de faire le sentier de huit kilomètres, mais bien évidemment, mes chevilles ayant décidé de me mettre la misère durant ce séjour, j’ai dû me contenter de faire le sentier découverte, de trois kilomètres.
La balade est facile, ouverte à toute la famille. À l’abri des arbres, l’ombre est agréable en été. Les œuvres changent régulièrement, afin de donner de la visibilité à différents artistes et de faire revenir régulièrement les gens.
J’ai adoré le concept, et je regrette vraiment de ne pas avoir pu faire un plus long sentier. Certaines œuvres sont visibles depuis la route, mais la grande majorité sont dans la forêt meusienne. C’est une excellente idée de sortie en famille, entre amis, en amoureux ou tout seul. Les sentiers sont bien indiqués. Les œuvres aussi. Il y a des petits billets explicatifs sur l’œuvre et sur l’artiste.
Quant à l’art en lui-même, bon, il est vrai qu’il faut un minimum d’intérêt pour ça. Je n’y suis pas forcément très réceptive, mais avec ce concept, il est facile de s’intéresser.
Comme je ne savais pas où aller, je suis allée à Fresne-au-Mont pour trouver éventuellement le siège de l’association. Mais en fait, leur bureau est à la mairie. Et la mairie est fermée le dimanche. MAIS, on y trouve une boite devant l’entrée avec une pile de plan des différents sentiers afin de pouvoir rejoindre les balades en toute autonomie. Sinon, vous trouverez toutes les infos sur leur site internet.
Tout ça pour vous dire que j’ai surkiffé cette sortie et je vous invite fortement à tester par vous-même.
Voilà, c’était ma petite introduction au département de la Meuse. J’espère que ça vous aura donné envie d’y venir. Sachez qu’il y a énormément d’autres choses à faire, que ce soit dans le sud que dans le nord du département.
voilà une belle invitation au voyage en effet!
Merci!
Tu me donnes envie d’aller visiter Bar-le-Duc et Verdun ! Pas forcement un coin de France auquel on pense pour un séjour et pourtant, les villes de la région ont l’air sympa !
Oui, le coin est très sympa, ce serait dommage de passer à côté !
Quelle belle invitation !… merci pour l’envie que vous donnez de venir visiter notre belle Meuse.
Merci à vous pour ce gentil commentaire!
C’est bien à Bar leDuc que les Michaux ont inventé le cyclopede et pas lesRichaux dans votre commentaire
Effectivement, je me suis trompée. Merci pour la correction.
Pas grand choses a voir en Meuse que des vieux bâtiment et plus de vaches que d’habitants
Y en a à qui ça plait. IL en faut pour tout le monde.
Moi j’ai fait la Meuse à vélo depuis la source jusqu’à l’embouchure en passant par la plupart de ces villes .
Et si les villes sont intéressantes à visiter et y flâner. Le gros hic : à vélo c’est la galère dommage car si on remettait en état le tracé du train qui traverse toute la Meuse du nord au sud ,cela ferait un joli parcours depuis la Hollande et qui pourrait rejoindre le canal de Bourgogne. Alors que la voie de chemin de fer est envahie de ronceset d’arbres….
Vraiment pour le tourne Meunier cela serait un plus .
ça doit être chouette la Meuse à vélo! C’est une idée à soumettre au conseil général peut-être?
Et pourquoi pas se croire en Espagne en allant à Stenay : la ville de … Satan !. Sans oublier Marville son cimetière et son aire de loisirs !
Je viens de regarder sur gogol… c’est vrai que ça a l’air vraiment joli comme coin!! Une raison de plus pour revenir!! ^^