Rassurez-vous, je n’ai pas vraiment dormi en prison à Édimbourg. Du moins pas comme vous l’imaginez. C’est juste un titre accrocheur pour vous attirer sur mon blog (oui, je suis comme ça moi aussi).
Mais vous allez voir que je n’ai pas forcément menti pour autant…
Édimbourg en hiver
La première (et dernière) fois que je suis venue à Édimbourg, c’était en septembre. En pleine période de rentrée scolaire, quand les jours ne sont encore pas trop moches, et qu’il y a encore des vacanciers. Là, au mois de janvier, il est facile de dire que les touristes, bien que toujours présents, sont néanmoins beaucoup moins nombreux. Il est plus aisé de circuler dans certaines rues.
Est-ce le climat hivernal qui les a rebutés, ou bien l’effet Brexit qui les a effrayés, je ne sais point. Et je ne veux pas savoir, moi ça m’arrange.
Je suis arrivée en fin de matinée en ville et je dépose donc mes affaires à l’auberge que j’ai réservé. C’est une auberge flambant neuve qui a été construite en lieu et place d’une ancienne prison encore en service au début des années 2000 (d’où le titre de mon article. Got it ?). Après avoir fait mon boulet à essayer d’ouvrir un dortoir qui n’était pas le mien (quelle idée aussi de ne pas mettre de barre au milieu du 7!!), je m’en vais faire un tour en ville, arpenter le Royal Mile comme au bon vieux temps, et surtout, préparer un peu mon séjour en prenant des renseignements au Visitor Center.
J’en profite pour prendre le Pass pour les visites des châteaux du pays, pour la modique somme de 36 £. J’ai tout juste réussit à l’amortir ceci-dit. En hiver, beaucoup d’édifices sont fermés.
Retour à Édimbourg pour de nouvelles visites
Je commence mon tour par des lieux que je connais déjà et qui sont tout près de mon auberge. C’est ainsi que j’atterris sur la place de Grass Market, et dans Victoria Street, à faire mes premiers achats souvenir dans une boutique Harry Potter. Oui, car Harry Potter est à l’Écosse ce que le Seigneur des anneaux est à la Nouvelle-Zélande : un personnage indissociable.
Je me promène au hasard des rues en me replongeant dans l’ambiance de cette ville qui m’avait tellement plu la première fois. Je passe même devant un « bar à chats », une sorte de salon de thé où les chats mènent la belle vie (recommandé par l’office du tourisme d’ailleurs). Mais à mon passage, c’est l’heure de la sieste, donc, Do not disturb. Je pensais repasser plus tard, ce ne fût pas le cas.
La fin de journée m’offre un joli spectacle avec des couleurs magnifiques en arrière-plan du château d’Édimbourg.
En rentrant, je m’inscris à la dégustation de bière organisée par l’auberge, dans l’auberge. Ce fût une chouette visite : l’auberge étant une ancienne prison, nous arpentons les couloirs et franchissons des portes que des prisonniers ont franchies avant nous.
Certaines portes ont été conservées et remises au goût du jour, du mobilier tel que les bancs des salles de procès sont disséminés ici et là. La guide nous conte des histoires vraies et des légendes, anciennes et récentes, et notamment les hypothèses du choix de la Licorne comme animal officiel de l’Écosse. J’y rencontre une jeune portugaise, un espagnol et deux étudiants français. Et c’est ainsi que nous finissons tous les 5 dans un restaurant à continuer notre dégustation de bière locale. Ce fût une chouette soirée qui me coûtera une aspirine le lendemain matin…
De la verdure dans la ville
Pas de réveil, c’est ça les vraies vacances.
Ma journée commence un peu tardivement, mais bien. Je m’arrête dans un café pour prendre un petit déjeuner. Puis, je longe Princess street sur quelques mètres avant de rejoindre la belle Rose street. Mon objectif aujourd’hui, c’est de rejoindre le sentier qui longe la Water of Leith, le Leith Walk. Un fort sympathique sentier qui est très fréquenté par les locaux, que ce soit pour faire leur jogging ou promener leur chien. C’est très agréable, on en oublierait presque que nous sommes en plein cœur de la ville.
En chemin, je tombe sur un marché local. Si j’avais pu, j’aurais ramené ce bon fromage qui m’appelait, ainsi que ce pain qui embaumait mes narines… Mais j’avais une autre destination, ce n’était pas mon destin…
Le Leith Walk me mène jusqu’au Royal Botanic Gardens. Un endroit très agréable qui doit également être très beau en saison de floraison. J’ai beaucoup aimé m’y promener, y observer les écureuils et tenter d’observer les oiseaux.
Mes pas me mèneront tant bien que mal jusqu’à Leith, où repose le Royal Yatch Britania. Bateau que je n’ai pas vu. D’un parce que je n’ai pas voulu payer pour faire le musée et tout ce qui s’ensuit, et deux parce que l’accès au quai était indisponible (et en même temps, je ne sais pas si j’aurai pu le voir si la route avait été ouverte). Bref, 15 bornes à user les chaussures pour rien. Enfin non, pas pour rien. Le trajet en lui-même valait le coup, ainsi que tous les arrêts que j’ai faits en chemin. Mais c’est le bus qui me ramènera en centre-ville. Faut pas pousser non plus…
De la pierre, encore de la pierre
Mon troisième jour est un peu plus humide. Du coup, j’arpente les rues au hasard (presque), faisant les boutiques en même temps pour rester un peu au sec entre deux averses. Après être passée près de l’université, du Greyfriars cemetery, et avoir serré la patte de Bobby le chien, je vais me mettre au sec au National Museum of Scotland.
J’avoue qu’on m’en avait venté les mérites, et que j’ai été quelque peu déçue. L’avantage de ce musée, c’est qu’il est gratuit. Il peut être intéressant, notamment à visiter avec des enfants. Mais si les objets présentés ont de l’intérêt, l’organisation en elle-même m’a un peu découragé. J’ai trouvé ça un peu brouillon. Bref, ce n’était pas la visite du siècle. Ou bien ne suis-je vraiment pas faite pour les musées ? Qui sait…
Et de vieilles pierres en boutiques à cupcakes, je rentre tôt à l’auberge pour me reposer, et préparer un peu le reste du voyage.
Le lendemain, je prends la direction de la péninsule de Fife, avec plusieurs arrêts en chemin. Comme il faudra beaucoup de lignes pour décrire tout ça, ça fera l’objet d’un autre article.
À bientôt !