Il devient difficile de trouver des idées de visite à Dublin quand on en est à son énième séjour (j’ai arrêté de compter) et surtout quand on ne veut pas (trop) débourser de sous. Mais j’ai quand même réussit, et ça valait vraiment le coup.
Les musées de Dublin
Je crois que j’ai dû visiter un seul musée à Dublin depuis que j’ai mis le pied pour la première fois en Irlande, en 2003. J’ai un peu rattrapé mon retard cette fois.
Le Archaelogy Museum
Le musée d’archéologie, situé sur Kildare Street. Il fait partie des National Museums of Ireland. Et l’entrée est gratuite.
C’est un joli musée dont le bâtiment en lui-même vaut la visite. On y voit des d’artefacts venant aussi bien d’Irlande, comme les momies retrouvées dans la tourbe, ou d’Égypte, comme des sarcophages. Le musée n’est pas très grand, mais ça fait passer un moment un jour de pluie.
Le Decorative Arts & History museum
Ce musée-là, c’est probablement mon préféré de tous ceux que j’ai faits (à part peut être la Old Library). Je n’ai personnellement pas fait la partie qui correspond à l’Art Décoratif, regarder la vaisselle, qu’elle soit en porcelaine ou en argent, ce n’est pas ma tasse de thé (vous avez compris le jeu de mot ? Vaisselle-tasse de thé…). Par contre, la partie histoire est topissime. Elle retrace les irlandais dans le monde depuis des siècles. Et il y a toute une section concernant l’insurrection de Pâques de 1916 et la guerre d’indépendance. C’est fou tout ce qu’on peut apprendre en peu de temps ! Vous saviez que des bataillons de soldats irlandais s’étaient battus pour différents gouvernements au fil des siècles ? Que ce soit pour la France ou la Russie ?
Saviez-vous également que les indépendantistes avaient faillis s’allier aux allemands nazis ? Ils devaient leur acheter des armes pour la rébellion, mais les choses ne se sont pas passées comme prévu.
Une super visite, elle aussi gratuite, et qui se passe sur Benburd Street (le tram s’arrête juste devant en plus), dans une ancienne caserne qui servait encore il n’y a pas si longtemps.
La National Library
Je n’ai pas visité la librairie en elle-même. Mais dans une petite salle annexe, j’ai pu profiter d’une miniexposition sur les Irlandais durant la Première Guerre mondiale. Un régal ! L’histoire est contée à travers quatre personnages (réels). C’est poignant, très bien fait, et je crois que j’ai lu toutes les explications. Là aussi, l’entrée est gratuite. Cerise sur le gâteau, cette expo (je ne sais pas si elle est permanente par contre) se situe à quelques mètres du musée Archéologique, sur Kildare Street.
Croke Park
Qui va visiter Dublin a forcément entendu parler de Croke Park. Mais qu’est-ce que Croke Park ? Eh bien, c’est le stade des jeux gaéliques d’Irlande. C’est ici que sont organisés les jeux de Hurling ou football gaélique notamment. Il se visite pour la modique somme de 28 euros. Ce prix comprend l’entrée au petit musée, la visite de l’intérieur du stade et une sortie sur le « toit » du stade, avec une balustrade qui s’avance au-dessus du terrain. Je vous le garantis, la visite vaut le prix (il est néanmoins possible de faire qu’une visite de l’intérieur ou une sortie sur la Skyline).
Une vidéo sonne le début de la visite. On y voit les équipes de chaque comté s’affronter. Le/la guide nous emmène ensuite dans les couloirs en dessous des gradins. Nous visitons les vestiaires (qui sont tous les mêmes), les bars et salle de réception. On apprend ainsi qu’il n’y a pas de salle de bar/réception réservée à une équipe, mais que tout le monde se retrouve au même endroit à la fin du match. Gagnants et perdant. L’esprit de compétition, s’il existe, n’est pas prédominant dans le sport gaélique. Ici, on préfère partager sa passion que s’affronter. Une belle leçon de fraternité que d’autres sports feraient mieux de copier.
Mon IUT à Carlow! Nostalgie quand tu nous tiens…
On apprend aussi qu’aucun joueur n’est professionnel. Même si ces sports tendent à se démocratiser hors du pays (il y a quelques équipes en France et à New York notamment). La pelouse du stade est tondue presque tous les jours en saison, et c’est fait à la tondeuse manuelle et non un tracteur. C’est délicat cette chose-là!
C’est sur cet emplacement également (parce qu’à cette époque le stade n’existait pas) que le 21 novembre 1920 a eu lieu le Bloody Sunday. Ce jour-là, des membres de l’Armée Républicaine Irlandaise ont assassiné des agents britanniques. Et en représailles, l’armée Britannique a fait feu sur la foule durant un match de football gaélique se déroulant à Croke Park. Quatorze personnes furent tuées, dont un joueur et des enfants.
Pour la visite sur la Skyline, on nous présente la ville sous le plus haut point de vue possible. Les principaux bâtiments sont présentés. Je vous conseille de faire la visite un jour de soleil.
Pour plus d’informations sur les visites et heures d’ouverture, allez voir sur leur site.
Dublin Castle
En 15 ans de découvertes Irlandaises, je n’ai jamais visité le château de Dublin. À vrai dire, je ne savais même pas qu’on pouvait le visiter, je croyais qu’il était utilisé uniquement pour le gouvernement. Petit boulet a réparé son erreur, il était temps !
La visite commence en sous-sol, où l’on nous montre une deuxième rivière qui traverse Dublin. Elle a toujours existé, mais elle n’est plus visible depuis la surface. On nous y explique également que le château d’origine a été détruit pour arrêter un feu qui s’était déclenché, afin qu’il n’atteigne pas le bâtiment des munitions. C’est pour cela qu’il n’en reste pas grand-chose.
Des vestiges, il reste une tour et la chapelle. Une magnifique chapelle de pierre et de bois ouverte en 1814 avec un orgue qui date de 1860. On y voit les noms et dates de règne des vices rois d’Irlande (c’est ainsi que l’on nommait le chef du pays sous la régence Britannique) gravés sur la balustrade. Quand il n’y a plus eu de place sur la balustrade, ils les ont inscrits sur les vitres. Le dernier vice-roi d’Irlande a pis la dernière vitre disponible. Quand l’Irlande prit son indépendance, cette chapelle protestante fût déconsacrée et re-consacrée en chapelle catholique. De nos jours, elle ne sert plus pour aucun office religieux.
Puis, on revient à l’intérieur du château. On apprend que la harpe a été choisie comme symbole pour l’Irlande en 1922. Pour la petite anecdote, ce symbole était déjà utilisé par l’usine Guinness, le gouvernement a dû demander à la compagnie l’autorisation de son usage. Et si vous regardez bien, si au départ, c’est le même instrument, il n’est pas dans le même sens que l’on regarde sa bière ou un symbole du gouvernement.
On apprend également que durant la Première Guerre mondiale, le château a servi d’hôpital.
Quant au reste, il vous faudra faire la visite pour le découvrir. La visite guidée revient à 10 euros. La visite sans guide est à 7 euros. Mais en attendant, voici quelques photos.
Marsh’s Library
Certes cette librairie n’est pas aussi grande que celle de Trinity College, mais elle vaut la visite quand même. L’entrée est à 3 euros. Malheureusement les photos sont interdites. Il faut donc bien faire marcher son cerveau pour se souvenir de la beauté du lieu.
C’est la plus ancienne librairie publique du pays. Et c’est un vrai petit bijoux. Construite en 1701 sur ordre de Narcissus Marsh, il lui légua sa collection privée. Depuis, d’autres collections sont venues étoffer les étagères pour atteindre plus de 25 000 ouvrages.
Ce qui m’a marqué en entrant dans la pièce, c’est l’odeur. L’odeur des vieux livres, des étagères, mais aussi le bruit des lattes de bois qui grincent, qui ne sont plus plates, mais courbées à force de passages.
À l’entrée, on est accueillis par des passionnés, et ça donne tout de suite envie de s’intéresser. S’il n’est pas autorisé de prendre des photos, il est également interdit de toucher les livres. Logique. Certains sont très anciens, si tout le monde y mettait les doigts dessus, il n’en resterait vite pas grand-chose.
Lors de mon passage, il y avait une exposition temporaire de livres très très très anciens, voire les plus vieux du monde.
C’était magnifique. Rien à dire. Pour une aficionado des livres comme moi, même si j’en achète plus que ce que j’en lis, c’était le paradis. Il m’a vraiment été difficile de pas poser un doigt sur ces livres à la couverture en cuir, où le papier jauni qui attend la restauration diffuse une odeur appelant à la lecture.
Cette librairie se trouve à deux pas de la Saint-Patrick Cathedrale, sur St Patrick’s Close.
Je n’ai pas encore tout vu de Dublin, alors il me tarde d’y retourner pour approfondir mes connaissances ! En attendant, vous pouvez retrouver des idées de visites ici et là.
L’amoureuse des livres que je suis, aimerait aussi beaucoup ta dernière visite. En fait, je crois que j’aimerais tous les lieux que tu as visités!
lol. ta prochaine destination en europe alors??? 😉