Le Lac Laramon
À l’occasion d’une rencontre avec une vieille amie sur Briançon, j’ai profité pour aller faire une balade/rando dans la Haute vallée de la Clarée, au lac Laramon.
Le lac Laramon se situe au-dessus de Névache. Une bonne grimpette, et une vue splendide. Pour les plus courageux, vous pourrez avoir accès par le même chemin au lac du Serpent.
Accès
La première chose à savoir sur la Haute vallée de la Clarée, c’est qu’en saison, la route est normalement fermée aux voitures. En journée, seuls les véhicules pouvant justifier d’une résidence dans les chalets d’alpages, refuges ou au camping peuvent y monter. Si vous arrivez tôt le matin, vous pourrez toutefois passer, mais sachez-le, la route est étroite et il est difficile de se croiser. Alors si vous n’êtes pas à l’aise sur les routes de montagnes ou que vous avez peur du vide, je vous déconseille de jouer les téméraires.
Il y a donc pour les plus courageux ou ceux qui logent dans le coin, un parking pour pouvoir stationner juste en face du camping.
Pour les autres, prenez la navette qui parcourt la Clarée en saison (informations sur les dates, les trajets ici). Le mieux est de vous garer sur le parking à l’entrée de Névache, et de monter en navette. Le prix est de 3 euros l’Aller, 4 euros l’Aller/Retour.
Une fois arrivé au parking/camping, là où la navette vous laisse, il faut revenir un peu sur vos pas, et retraverser le pont juste avant le parking. De là, le sentier est sur la gauche.
C’est tout d’abord un sentier où les voitures peuvent passer, pour pouvoir rejoindre les chalets d’alpages, ou le refuge de Ricou. Il y a donc (vraiment un tout petit peu) de circulation. Passé le refuge, le sentier devient réellement un sentier pédestre.
La randonnée
Donc, la première partie du chemin est assez large, mais assez raide. Alors ne soyez pas trop gourmand en vitesse. Sachez que le départ de la randonnée est à 1857 mètres d’altitude et le lac Laramon est à 2359 mètres d’altitude.
La vue sur les montagnes environnantes est tout simplement d’une beauté sans nom. En montant, j’ai pu admirer nombre de fleurs diverses (dont j’ai bien envie de faire un article grâce au petit guide que je me suis offerte).
Une fois arrivée parmi les chalets d’alpage, où se trouve également le refuge de Ricou, le sentier part vers la droite, et devient plus étroit (large pour marcher, juste pas assez pour monter en véhicule). N’ayez pas peur en traversant ces bâtiments, il y a des chiens, des poules et des ânes, mais je n’ai eu aucun souci avec eux. Cependant, si vous marchez avec un chien aussi, respectez les précautions d’usage.
J’avais cru comprendre en lisant mon guide « Balades et Randonnées en Clarée, en Guisane et au départ de Briançon » d’Yves Fouque et Isabelle Garnaret Ravel, que le chemin était plus facile après avoir passé le refuge. Mais c’était une mauvaise compréhension. Ce n’est pas non plus une montée à pic, si j’ai pu le faire, vous pourrez aussi, mais j’avais espéré pouvoir me détendre un peu.
La montée fût donc agrémentée de nombreuses haltes photos, mais vu le panorama, même si ça avait été plus simple, je me serais quand même arrêtée.
Et le jeu en valait la chandelle. Le lac Laramon arrive par surprise, comme un cheveu sur la soupe. Il est là, on a d’abord du mal à y croire. Mais si, il est bien là, les touristes aussi, les pêcheurs également (et là, je pense direct aux collègues de Travellers & Fish et de Fish & Child). Les rochers font barrage et empêchent le lac de se vider d’un coup, et nous offrent à la place une rivière et cascade qui appellent au clic sur l’appareil photo.
Beaucoup ont fait comme moi, et se sont arrêté pour goûter et se remettre de leurs émotions (ou plutôt, de leur montée).
Un moment de repos plus tard, et après une grande hésitation, j’ai voulu me lancer sur le chemin menant au lac du Serpent. Ce lac est situé seulement 500 mètres plus loin, mais il y a presque 100 mètres de dénivelé pour y arriver. Je n’avais pas fait 20 mètres que déjà, mon cœur résonnait dans ma tête, mon souffle était coupé – et cette fois ce n’était pas à cause de la vue – et mes muscles avaient refroidi. Vu mes antécédents, les avertissements des médecins et le temps qui tournait à l’orage, je n’ai pas insisté, et fait demi-tour.
Je suis restée une bonne heure à me reposer et à admirer ce lac de montagne. L’eau y était tellement transparente !
Puis je suis redescendue, et j’ai bien fait. Les nuages noirs arrivaient, le tonnerre commençait à gronder au loin, j’ai préféré ne pas prendre le risque d’être encore en haut quand il tomberait. J’ai eu droit à quelques gouttes en chemin, ce qui m’ a poussé à ne pas m’arrêter au refuge pour manger (à la base, mon plan était de déjeuner au lac, mais le temps ne s’y prêtait pas).
De retour dans la navette, j’ai encore les yeux fleuris et la tête dans les nuages. Cette randonnée était magnifique, et même si j’ai un petit regret de ne pas avoir pu aller plus haut, je suis ravie d’avoir pu grimper. Et dans la descente, j’ai pu apercevoir en contrebas une marmotte qui faisait sa séance de bronzage. Rien de mieux pour clôturer cette belle demi-journée !
Alors, ça vous a plu ? À quand votre prochain séjour dans la vallée de la Clarée?
Très belles photos de ce lac où je suis allée il y a quelques années…
Merci. C’est vraiment un chouette endroit.
Un beau résumé agrémenté de belle photos. Respect pour votre courage.
Merci.