Lake Tekapo , Mount Cook et Banks Peninsula
Nous voilà partis avec mon nouvel ami anglais pour le lac Tekapo et le Mount Cook. Enfin, pour ma part, j’avais prévu uniquement le lac Tekapo, le Mount Cook me paraissait trop loin pour l’inclure dans mon programme.
Le lac tekapo, c’est l’un des fameux lacs de la Nouvelle Zélande, dont la couleur révèle la pureté de l’eau. Le Mount Cook est l’un des trois grands glaciers de la Nouvelle Zélande, situé sur le versant Est des montagnes. Il a été nommé après l’explorateur, navigateur et cartographe Capitaine James Cook.
Mais reprenons le voyage du début. Nous quittons donc Dunedin et ses nuits de folies pour un voyage un peu plus « nature ». Sur la route, nous tombons sur des panneaux indiquant « Moeraki boulders ». Après une brève recherche sur nos guides de voyage respectifs, nous décidons de nous y arrêter. Sans regrets. Il s’agit en fait de boules de pierres parfaitement (ou pas) rondes naturelles. C’est fou ce que la nature peut créer quand même ! Elles se situent sur une jolie plage, où il fait bon se balader quand il fait beau (mais en même temps, le beau temps est toujours mieux pour se balader sur les plages n’est-ce pas ??). Nous faisons le tour des boulders et après quelques photos souvenirs (et quelques tentatives pour monter sur les boules de pierres), nous retournons sur nos pas.
Puis nous continuons notre route et nous arrêtons dans la ville d’Oamaru, où l’on m’a indiqué une usine à fromage où l’on peut déguster les produits fabriqués sur place…. Proposer du fromage à une française c’est comme proposer du miel à une abeille : on s’y jette dessus ! Nous dégustons donc les fromages de la White Cheese Factory, et c’est un régal ! Après 7 mois de voyages en ne mangeant que du mauvais « fromage » industriel genre tranche de burger MacDo, ça réveille les papilles ! Comptez quand même 25 $ pour un plateau bien rempli (avec pain et crakers).
J’aime bien voyager avec mon anglais, même si on ne parle pas pendant un moment, on est détendu. C’est le genre de personne dont on a besoin pour se calmer, il est insouciant, mais pas inconscient, toujours souriant et heureux. Moi qui suis toujours stressée et apeuré, ça fait du bien d’être avec une personne comme ça pendant un moment. On se rend compte que finalement, arrêter de toujours penser au pire, c’est reposant.
Lake Tekapo
Arrivés au Lac Tekapo, on est saisi d’abord par sa couleur, bleu bien évidement, mais un bleu profond et pur. Après avoir un endroit où dormir, nous partons pour un tour le long des berges du lac. Nous croisons des canards, des touristes, une petite chapelle et la statue d’un chien…
Le Mount cook
Nous décidons de partir le lendemain pour le Mount Cook et de faire la randonnée ce jour même. La météo est instable et l’apparition du soleil est quasi garantie pour le lendemain, mais pour les jours suivants. Après plusieurs arrêts photos obligés sur la route (les paysages, entre lac et montagnes sont tous plus beaux les uns que les autres), nous arrivons au pied du sentier qui mène au pied de la montagne.
Il faut environ 2h de marche pour arriver au bout du sentier qui vous conduit à un lac avec icebergs à la surface, et le fameux pic au dessus de votre tête. Ils ont eu la bonne idée d’installer des tables de pique-nique sur place et nous avons donc déjeuné dans un décor de rêve. Pas un bruit de moteur (hormis quelques hélicos à touristes), juste les touristes et la montagne. C’est sûr, quand je reviens en France, je vais me mettre à la randonnée sévèrement ! C’est vraiment trop bon cette sensation de paix intérieure ! Car c’est ce qu’on ressent quand on est au calme !
Puis, deux heures de marche retour. Nous décidons ensuite de suivre le sentier qui va au Blue lake. En fait, il y a plusieurs petits bassins, tout sauf bleu… Enfin, nous arrivons au lodge et nous trouvons un peu de repos bien mérité.
Premier mai. C’est la fête du travail. Notre travail pour cette journée sera de revenir sur Tekapo et de grimper jusqu’au sommet du Mount John, où se trouve l’observatoire. On peut y observer les étoiles de jour comme de nuit (moyennant finance bien sûr). De là-haut, on a une splendide vue sur le lac et sur toute la vallée qui mène au Mount Cook.
C’est quelque peu désertique, surtout après cette si longue période de sécheresse. Au retour, nous trouvons juste à côté du Lodge un mini golf. Une partie s’impose ! Ça détend, ça (re)met de bonne humeur, et ça recharge les batteries. Bon, j’ai perdu, mais ça c’est un détail, car ce n’était pas de beaucoup… Le soir, nous sortons faire un tour au bord du lac. Mon ami aime l’astronomie, on part donc observer les étoiles de l’hémisphère Sud. Le ciel est dégagé, et il n’y a pas la pollution lumineuse des villes pour nous empêcher de les observer. C’est différent, et en même temps c’est pareil. Les étoiles c’est beau partout. Mais ici on voit d’autres constellations. Ne me demandez pas lesquelles, car moi, l’astronomie, c’est pas mon truc. Mais j’ai quand même bien apprécié.
La Péninsule de Banks (Banks Peninsula)
On s’entend bien avec mon anglais (n’allez pas vous faire des idées quand même !). Tellement bien que comme il ne sait pas quoi faire pour la suite immédiate de son voyage, il décide de m’accompagner sur la péninsule Banks, juste à côté de Christchurch. Nous partons donc en cette direction. La péninsule de Banks a un petit air de France, enfin, surtout dans les noms qu’ils essaient de donner aux restaurants et aux hôtels.
Pourquoi ? Parce qu’à moment donné, les français qui faisaient de la pêche à la baleine dans les environs ont essayés de s’y installer (croyant même au départ que c’était une ile) mais les anglais nous ont battu l’herbe sous le pied et ont proclamé la souveraineté de l’île, et donc de la péninsule, avant que le premier bateau de collons n’arrive.
Bref, nous commençons la visite de la péninsule en suivant la route sur les sommets du volcan, car oui, la péninsule est, ou plutôt était un volcan.
Il est éteint maintenant donc pas de crainte à avoir. Nous descendons dans l’une des nombreuses petites baies que comporte la péninsule. Il pleuvait, donc ça n’a pas aidé à l’appréciation des lieux. C’était juste une plage…. Moi blasée ?? …..
Arrivés à l’auberge, nous participons au repas organisé le soir en l’honneur de plusieurs woofeurs qui s’en vont le lendemain. C’était un super moment où l’on a fait plein de rencontre. Chacun a cuisiné quelque chose (perso, j’ai fait mes fameux cookies pépites de chocolats/abricots, et j’ai fait mouche, comme d’hab.). Puis nous les suivons au pub, situé juste la porte à côté. Et là, surprise : je rencontre un français qui travaille comme chef dans un resto de la ville. Mais la surprise n’est pas là, la surprise, c’est qu’il vient lui aussi de Gap ! Et cerise sur le gâteau, on a des amis en communs !!!!!!! Alors celle-là elle est bonne ! D’habitude, quand je rencontre un français je dois expliquer où se situe Gap car 90% d’entre eux ne connaissent pas. J’ai même rencontré presque plus d’étranger qui connaissaient Gap que de français, mais là, on vient de la même ville ! Trop fort ! Bref, c’était une bonne soirée.
Le lendemain, nous baladons en ville. Akaroa, l’une des principales villes de la péninsule est petite mais c’est une mignonne petite ville. Partout il y a des noms français. L’auberge où l’on loge s’appelle Chez la Mer, par exemple.
L’après-midi, nous embarquons pour un tour en bateau que nous avions réservé quelques jours plus tôt. Le but : voir les Hector’s Daulphins, les dauphins les plus petits au monde. Et on ne sera pas déçu du voyage.
Mais ils sont durs à photographier. Mais on profite quand même de les voir jouer, et s’amuser avec nous autour du bateau. Quelques loopings et chansons plus tard, nous apercevons également des albatros et même un pingouin !!! Comme il était difficile de les photographier, j’en ai profité pour juste profiter du moment, au lieu de vivre à travers mon objectif. Et ça aussi, de temps en temps ça fait du bien de se le rappeler. Prendre des photos c’est bien, mais si on ne se rappelle que du moment où on a pris la photo et non de l’endroit lui-même, alors voyager n’a plus vraiment de sens.
J’essaierai de m’en souvenir le soir même lorsque nous jouerons une partie de Cranium avec d’autres clients de l’auberge.
Et c’est alors que l’on passe de bons moments.
Le samedi matin, après plusieurs parties de Bananagram (que j’ai gagné deux fois, et toc !), nous voilà de retour sur la route. Mais je dois laisser mon anglais en chemin qui repart pour Oamaru pour travailler, et moi je vais sur Christchurch.
Après avoir passé une semaine en sa compagnie, j’ai l’impression d’avoir rajeuni de 10 ans. Il y a des gens qui ne font que croiser votre vie mais c’est pour le plus grand bien. Il va me manquer, ou plutôt son air détaché, décontracté, avec son impression de planer à 2000 en permanence (et pourtant, pas du tout), il a réussit à me détendre (un peu) et à m’ouvrir les yeux sur ce que j’avais laissé tombé depuis quelques temps.
Voyager, ce n’est pas aller à un endroit et prendre des photos. Voyager, c’est aussi profiter de l’instant, de l’endroit, du moment.
Comprendre quelques fois où l’on se trouve, et profiter de ce que l’on a devant soi. C’était mon let motiv quand je suis partie, mais j’ai perdu cette vision en chemin. Et c’était bien d’avoir quelqu’un qui me le rappelle à un moment donné. Bref, c’était une super semaine, et la solitude que je retrouve, ne m’avait pas du tout manqué.
Christchurch, la ville détruite par les tremblements de terres m’attend, mais ça ce sera au prochain épisode.