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Cairns : ma dernière étape australienne.

Cairns : ma dernière étape Australienne

Mon arrivée à Cairns s’est faite de nuit pour deux raisons : une, l’avion avait plus d’une heure de retard, deux, il y a du décalage horaire avec Darwin. De ce fait, j’étais sensée retirer ma clé de dortoir dans un coffre situé sous un porche dans la cours de l’auberge de jeunesse où j’avais réservé. Sauf que le message je ne l’’ai pas vu avant d’arriver. Heureusement il y avait un numéro auquel téléphoner en cas de problèmes. Une âme généreuse que j’ai probablement dû réveiller à minuit m’a indiqué où trouver mon sésame. Bref, après une arrivée un peu hard, je me couche enfin dans un bon lit bien moelleux, ce qui change des dortoirs pourris de d’habitude.

Visite de la ville : ou pas

L’auberge est super sympa. Colorée, agréable, en plus malgré la saison d’hiver qui bat son plein, ici ça signifie juste un peu plus de pluie que le reste de l’année, il fait toujours plus de 20° la journée et l’eau est à peu près à la même température. Bienvenue sous les tropiques ! Alors ma première journée à Cairns sera sous le signe du repos. Enfin, je veux dire que je n’aurai pas de visite intense de quoi que ce soit. En même temps, il n’y a pas grand-chose à voir ici non plus. A part peut être le lagon.

Et le shopping center. Non pas que j’ai besoin de quoi que ce soit, mais j’aime bien faire du lèche vitrine. Surtout quand on porte les mêmes fringues depuis près de 10 mois… Mais je me contenterai d’un petit guide touristique sur Singapour et d’un appareil photo étanche. Bah oui, Cairns, et toute la côte Nord Est du pays est réputée pour la plongée, sa Grande barrière de Corail et la faune qui y est associée. Pas question donc de rater ça encore une fois. Malheureusement, je n’avais pas les moyens (ni la grande utilité) d’acheter la fameuse GoPro. J’ai donc opté pour un appareil numérique classique avec sa coque étanche. Et je ne regrette pas mon choix.

Le soir, je participe à une soirée organisée par l’auberge, le plat typique australien: le barbecue. Au menu : diverses salades de pâtes, des grillades avec notamment du crocodile, de l’émeu, du kangourou et du poisson. Deux nouveaux tests culinaires, puisque j’avais déjà testé le kangourou auparavant. Résultat des courses : le kangourou c’est super bon, le crocodile c’est très bon aussi, l’émeu, c’est spécial, perso, je n’ai pas vraiment adhéré. Et après une longue conversation avec d’autres voyageurs, je reviens profiter du bon matelas de ma chambre.

Le lendemain ne sera guère plus actif. J’avais réservé sur le site Bookme un massage dans un salon situé dans un hôtel de la baie compris dans un package avec le repas au restaurant de l’hôtel. Là aussi, je n’ai pas été déçue. Une heure de massage et un bon « vrai » repas, avec même un verre de vin, pour un prix dérisoire, ça ne se refuse pas. Puis, après avoir fait le bord de plage, fermé  mon compte bancaire australien et fait (encore) un peu de lèche vitrine, je reviens à l’auberge pour organiser les 10 jours qui me restent dans le pays.

J’opte alors pour un tour organisé au nord de Cairns, vers Cape Tribulation. Sur toutes les compagnies de tours organisés qui existent, j’opte pour la Cape Trib Connection. Pour 109$ vous pouvez faire un tour d’une journée vers la forêt tropicale de Cape tribulation, une ballade dans la Daintree tropical forest, un tour en bateau sur la Daintree river pour essayer de voir les crocodiles (qui pullulent dans la région), et une petite randonnée dans les Mossman Gorges (rajoutez 10$ si vous voulez inclure votre repas). L’avantage de cette compagnie c’est que vous pouvez rester à Cap Tribulation et Port Douglas pour quelques nuits. J’ai donc ainsi passé trois nuits) Cape Trib et trois nuits à Port Douglas. Le départ se fera dès le lendemain.

L’aventure dans le Grand Nord…australien

Le départ sera encore une fois un peu calamiteux. Le bus est en retard, des personnes manquent à l’appel mais ne daignent pas répondre quand on leur téléphone. Le chauffeur est pied-nu, et j’avoue qu’il me fait un peu peur. Mais on finira tous en vie. Notre premier arrêt sera à la Daintree River. Là un bateau nous attend pour nous montrer la beauté du lieu et pourquoi pas l’un des énormes crocodiles qui peuplent la rivière. Nous avons pu également voir des oiseaux et des serpents…

Puis, nous sommes allés au cœur de la Rainforest, la forêt tropicale pour une petite balade sur un sentier aménagé.

Nous arrivons à Cape Tribulation en début d’après-midi. Ce qui me laisse le temps de découvrir le coin. C’est le bout du monde, au-delà de cette ville il n’y a plus de routes goudronnées. Ici, la nourriture est deux fois plus chère qu’en ville. D’ailleurs, tout est plus cher qu’en ville. On m’avait d’ailleurs conseillé d’acheter ma bouffe à Cairns avant de partir. J’avais prévu que peu de choses, pensant que les prix ahurissants n’étaient que l’exagération de quelques voyageurs.

Oubliez le wifi, ici internet n’est pas ce qu’on fait de mieux. Ça fonctionne juste assez pour accepter les paiements en cartes bancaires. On me conseille d’être ici pour faire une sortie en mer sur la barrière de corail, car l’eau est beaucoup moins troublée qu’en ville. Je m’inscris donc à une sortie… qui sera annulée pour cause de mauvais temps. Il est vrai qu’il a plu pas mal de temps. Mais j’ai quand même pu faire un peu de marche sur la plage.

Le lendemain, je rencontre ma nouvelle colocataire de chambre, une australienne météorologue. Nous sympathisons et faisons même des projets pour le lendemain, étant donné que ce jour, il pleut. Normal, c’est la rainforest. Même si le guide nous dit d’aller balader pendant qu’il pleut car c’est l’essence même du lieu, crapahuter dans les sentiers boueux, merci mais non merci. Alors je me contenterai d’aller crapahuter sur la plage.

Des habitantes du coin…

Nous partons donc avec ma nouvelle colloc pour une petite randonnée en ce nouveau jour un peu plus ensoleillé. Malheureusement, j’ai dû abandonner après à peine plus d’une demi-heure de marche. Mes genoux et chevilles ont de plus en plus de mal à supporter les efforts. Sachant qu’il y a autant de temps pour retourner à l’auberge, je préfère ne pas m’aventurer dans des sentiers plus dur encore que le chemin qui sert de route.

L’après-midi nous retournons faire une ballade sur la plage avant d’être à nouveau chassées par la pluie. Le soir, nous passons la soirée avec deux autres australiens que ma nouvelle amie a rencontrés en chemin le matin. Quand ces derniers nous abandonnent, nous discutons avec un couple d’américains de Santa Barbara qui sont là avec des élèves de lycée qui sont venus pendant leurs vacances scolaires pour découvrir le pays, sa faune, sa flore. Un projet extra-scolaire qui permet à certains jeunes qui ne savent pas forcément quoi faire de leur vie, de trouver leur voie et grandir en prenant des responsabilités.

Et enfin, LA Grande Barrière!

Il est temps pour moi de reprendre le bus qui retourne sur Cairns. Mais encore une fois, je m’arrête en court de route, à Port Douglas. Sur la route, nous avons la chance de croiser la route d’un oiseau immense : le casoar. C’est un oiseau majestueux, mais dangereux.

Durant ce court trajet nous nous arrêtons dans les Mossman Gorges et dans une fabrique de glaces artisanales. Pas moyens de les gouter, ils ne prennent pas les cartes bancaires et je n’ai pas de liquide. Ça fera ça de moins sur les hanches !

Arrivée à Port Douglas en fin de journée, je prends mes quartiers dans un petit dortoir agréable avant de prendre des forces pour le lendemain.

Après un petit tour en ville, qui soit dit en passant est assez charmant, je réserve un autre tour sur la barrière de corail qui ne sera pas annulé. Pour ça j’ai choisi la Silver compagnie. J’en profite aussi pour mettre à jour mon blog que j’ai un peu délaissé ces derniers temps.

Et enfin, je pars découvrir la fameuse, la Grande barrière de Corail. Le bateau, le Silversonic, nous amène à grande vitesse au large au-dessus de trois spots différents. Des spots pour quoi d’ailleurs ? Et bien pour faire de la plongée, ou comme dans mon cas, du snorkeling (simplement le masque et le tuba). Autant dire que j’en ai eu pour mon argent, surtout que le repas était inclus. Et c’était pas des sandwichs. J’ai ainsi pu observer une tortue, des poissons multicolores et des reef sharks, de petits requins qui trainent sur la barrière. Et pour ne rien gâcher, l’eau devait être aux alentours de 24°C. Une journée magnifique, où j’ai pu tester mon appareil photo étanche.

Au retour, nous avons même eu la chance d’apercevoir au loin une baleine. Le commandant a eu la gentillesse de ralentir, voire même de dévier un peu de sa route pour qu’on essaye de la voir d’un peu plus près. Mais elle était vraiment trop loin. Mais même à distance, c’était quand même génial. Bref, mon retour à l’auberge était rempli d’étoile.

Dernier jour à Port Douglas, je glandouille et marchouille en attendant le bus qui me ramènera en ville. Le lendemain, à Cairns, mon activité sera aussi captivante. La seule grande activité de la journée sera la réservation du tour à Green Island, que j’effectuerai dès le jour suivant.

Une île, les tropiques…

La Green Island, l’une des îles aux alentours de Cairns sur lesquelles on peut s’arrêter pour bronzer, faire du snorkelling ou de la plongée (si compris dans le billet du bateau). C’est une petite île aménagée uniquement pour le tourisme. Une jolie ballade au travers de sa forêt tropicale vous est proposée, et je recommande de la faire. Une agréable sortie que j’ai fait pour environ 84$ incluant un tour d’une petite demi-heure dans un bateau à fond de verre pour observer les poissons. La majorité des compagnies proposent le même prix et le même genre de prestations (je précise ça car je ne me rappelle plus le nom de la compagnie que j’ai prise pour faire ce tour…). Le soir, nouvelle soirée organisée par l’auberge : pizza pour tout le monde. Avec un verre de vin aussi. Ça c’est cool ! ça permet de délier les langues plus facilement. J’ai pu ainsi passer la soirée à discuter avec une famille américaine, une norvégienne et une autre française. Une bonne petite soirée comme je les aime.

Visite avec des locaux

Puis je quitte l’auberge. Elle était bien, mais ce qui m’attend est encore mieux. En effet, mon amie de Sydney a décidée de venir avec une collègue à elle pour le week end me rejoindre. Elles ont loué un appart pour l’occasion et m’ont convié à rester avec elles. Elle est vraiment géniale. Elles sont vraiment géniales. Nous avons commencé par aller à Port Douglas (ouai je sais, j’en reviens juste mais c’est pas grave) pour déguster un bon petit plat dans un resto au bord de l’océan. Puis nous avons baladé en ville à Cairns, avec un arrêt au lagon et  l’observation d’un cours gratuit de zumba. Ça rappelle des souvenirs.

Après une soirée vin/pain frais/fromage, nous partons pour Kuranda le lendemain matin. Kuranda est une petite ville située en montagne réputée pour son ambiance hippie et ses boutiques de souvenirs et d’arts aborigènes. On peut y accéder par voiture ou bien en prenant le téléphérique. Oui il y a bien un téléphérique qui mène à Kuranda. Et si vous le pouvez, je vous conseille de le prendre. Je n’ai fait qu’un côté du téléphérique, celui qui va au sommet depuis Kuranda. Mais rien que cette partie vaut le coup d’œil. Mon amie m’a offert le tour qui n’est pas donné, mais ça vaut le détour. En effet, depuis les œufs et depuis une plateforme spécialement installée, on peut apercevoir la forêt tropicale mais surtout de magnifiques chutes d’eau.

J’en ai profité pour faire pas mal d’achats de souvenirs ici car il est (normalement) assuré que les produits sont réellement fait par les aborigènes (et non par une manufacture chinoise) et que les artisans touchent réellement les royalties sur les ventes de leurs productions. En espérant que ce soit vrai, j’ai essayé de faire marcher l’économie locale. Un petit resto (mais super bon) italien pour bien finir la journée et voilà, un bon petit week-end de passé.

Derniers jours sur l’île continent

Malheureusement il a fallu que je dise au revoir à mes deux amies. Snif. On s’amusait bien ! Les deux jours suivants ne seront pas passionnants. Pour mon dernier jour en Australie, j’ai choisi de faire un tour organisé dans les Tablelands avec la compagnie On the Wallaby . C’est une région à l’Ouest de Cairns qui abrite la forêt tropicale mais aussi des arbres gigantesques comme le Fig Tree.

Nous nous sommes arrêté près des chutes d’eau Milaa Milaa pour se baigner (moi j’ai à peine trempée l’orteil, trop froide), où les d’autres personnes du groupe se sont amusé à poser pour des photos mémorables : vous savez ses pubs où la femme sort de l’eau en renvoyant ses cheveux en arrière en faisant un arc d’eau, oui oui, celle-là, et bien c’était la séance photo dans l’eau.

Ensuite nous avons fait une ballade qui nous a menés auprès d’un vieux cratère de volcan.

Là, sur le parking, nous avons fait la rencontre du siècle : un casoar. C’est l’oiseau le plus meurtrier du monde. En effet. Il peut mesurer plus de deux mètres, et il a un ongle sur sa patte aussi tranchant qu’un couteau. Mais le must est que nous avons vu monsieur casoar, Madame casoar et leurs enfants.

C’est une espèce en danger, alors en voir dans la nature en liberté c’est assez rare apparemment. Alors imaginez ce que ça fait sachant ça de voir toute une famille !

Le soir, nous nous sommes arrêtés dans la ville de Yungaburra pour essayer d’observer le platipus. Malheureusement, nous n’avons pas pu avoir autant de chance qu’avec le casoar. Une excellente journée guidée par un vieux de la vieille amoureux de son pays. De retour je profite de ma dernière soirée dans ce pays-continent. Mon avion part le lendemain matin pour Singapour. Mon premier pas en Asie, ma dernière destination pour ce tour du monde. Le récit de cette dernière aventure sera pour un autre article. Courage, c’est bientôt fini !

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