En Mai dernier, j’ai passé une semaine en Ardèche, aux Ollières-sur-Eyrieux plus exactement. Ça se situe dans la belle vallée de l’Eyrieux. Mais vous l’aviez deviné grâce au titre de l’article non?? Une semaine pendant laquelle j’ai découvert plein de choses et suis tombé littéralement amoureuse de cet endroit. Je vais donc vous conter mon séjour et vous donner les bonnes adresses et quelques informations utiles si vous aussi vous voulez découvrir cette partie de ce très beau département.
Première journée.
Ma première journée en Ardèche, je l’ai passé à Ardelaine, à Saint-Pierreville. Ardelaine, kesako? Et bien en fait c’est un musée vivant de la laine. Un endroit où on fabrique toutes sortes de produits en laine et où on apprend plein de choses sur cette matière et son histoire dans la région.
Visiter cet endroit le weekend, c’est mieux qu’en semaine, car il y a des visites supplémentaires. Des visites à thème: histoire de l’entreprise, la laine du mouton au produit fini et d’autres thèmes bien intéressants. Ardelaine c’est une aventure humaine incroyable et une inspiration entrepreneuriale incommensurable. Bref il y a tellement de choses à dire sur cet endroit qu’il mérite un article pour lui tout seul. Sachez seulement que sur place, le prix des visites est dégressif : au plus on en fait, au moins les visites sont chères. Il y a aussi un très bon restaurant (pas testé), un snack/librairie/café, et bien sûr, une boutique de produits fabriqués sur place (en laine, bien évidement). Pour l’histoire et les détails du lieu, rendez-vous dans un prochain article.
Saint-Pierreville est un petit village typique de la région: tout en pierre. Il y a un petit marché le dimanche matin, où les produits locaux donnent envie. On y trouve également le musée de la châtaigne, produit phare de l’Ardèche, mais comme il n’est pas ouvert tout le temps, mieux vaut téléphoner avant.
Après une visite aussi intéressante, dur dur d’aller voir autre chose. J’ai donc décidé de passer la fin de journée sur la terrasse de mon bungalow, à bouquiner. C’est aussi ça les vacances non?
Deuxième journée
Avant de venir, j’avais pris contact avec l’Agence de Développement Touristique de l’Ardèche, pour avoir des informations sur ma destination. J’en profite au passage pour les remercier de toutes leurs informations et conseils car j’aurai sûrement loupé la moitié de ce que j’ai fait s’ils ne m’avaient pas tant bien renseigné.
Comme j’aime marcher, on m’a conseillé une randonnée partant du Pont de Chervil jusqu’au village de Chalencon, l’un des Villages de caractères de l’Ardèche (les villages de caractère, ce sont des villages qui ont gardé tout leur charme d’antan, et qui sont vraiment magnifique, ce qui veut dire pour l’Ardèche, des villages tout en pierre!). Vous pouvez d’ailleurs retrouver la liste de ces villages sur le site de de l’Agence de Développement Touristique de l’Ardèche. Cette balade fait environ 4 km allé, et est assez bien balisée. Un peu de route, un peu de chemin forestier, de quoi profiter agréablement des vues offertes par ce sentier. Ça grimpe, mais ça se fait bien.
Le village de Chalencon est vraiment très beau. Tout en pierre, il offre des vestiges historiques remontant assez loin dans le temps. Une église, un temple (car nous sommes dans une région avec une grande histoire protestante), une porte, des ruelles pavées, un oppidum (que j’ai loupé), tout nous rappelle que ce village est très ancien. Mais il est surtout très beau! Deux restaurants peuvent vous restaurer. Pour ma part, j’ai préféré déjeuner au grand air, avec vue sur la vallée de l’Eyrieux pour le sandwich, et vue de l’autre côté pour le dessert. Pas mal non?
En redescendant j’en ai profité pour balader sur quelques kilomètres sur la Dolce Via, un ancien chemin de fer qui a été reconverti en voie douce pour les cyclistes…. et les piétons. Oui, l’Ardèche est un département pour cyclistes! Des centaines de kilomètres aménagés sur la route, et presque autant en voies douces: entre la Dolce Via et la Via Rhôna, il y a de quoi ravir les fans de deux roues sans moteur!
Puis, après un petit tour en voiture sans arrêt au Cheylard, je suis rentré me reposer. Ce fût une agréable journée, il faut récupérer pour le reste de la semaine.
Troisième journée.
Pour cette troisième journée je suis allé voir la « capitale » administrative de l’Ardèche. Privas, c’est l’une des villes préfectures les plus petites de France: moins de 9000 habitants. C’est une charmante petite ville, avec plein de boutiques, et de pâtisseries (que bien sûr je n’ai pas pu m’empêcher de tester).
J’y ai testé aussi un très bon restaurant: La Boria.
Une carte simplissime à base de produits locaux très frais, accueil très sympathique et un décor chic mais sans chichis. Une très bonne adresse si vous passez dans le coin.
Je suis ensuite monté sur le site de Montoulon qui fût le théâtre, en 1629, du dernier combat entre les gardes de Louis XIII et les huguenots privadois qui étaient retranchés dans le fort qui y été construit alors. Le sculpteur Carlo Sarrabezolles a érigé une statue splendide dans les années 1950, accompagnant les trois croix érigées elles, en 1840. De là-haut, on a vue magnifique à 360°. Pour y arriver, il ne faut pas avoir de monter des marches. Mais ça vaut le détour!
Après ces efforts, j’ai décidé de rentrer malgré l’heure peu avancée. Faut dire que y avait une piscine dans le camping où je logeais, et j’avais envie d’en profiter.
Quatrième jour.
Ce sera mon jour le plus sportif. En effet, j’ai décidé de pédale sur la Dolce Via. Moi qui n’aime pas particulièrement le vélo d’habitude, j’ai décidé de faire un effort. Bon, mesuré l’effort, car j’ai loué un vélo électrique. Loué à la boutique des Ollières-sur-Eyrieux, Eyrieux Sport, pour la modique somme de 14 € la journée, c’est la meilleure idée que j’ai eu! Je ne serais jamais arrivée au Cheylard avec un vélo normal. Outre le fait qu’il y a une assistance moteur quand on pédale, ce sont des vélos spécialement conçus pour la Dolce Via, ils ont une selle très confortable et on n’est pas couché sur le guidon. Promis, je ne mens pas, mon fessier n’a pas souffert de cet effort.
Car si la piste semble plate, elle est en fait inclinée à 1 voire 2 %. 25 km de piste depuis Les Ollières. 50 km aller-retour. Du jamais vu pour moi! Arrivée dans la petite ville du Cheylard, où j’ai manqué le marché du Mercredi matin, j’ai pu manger sur la place refaite (et toujours en travaux quand j’y étais), et j’ai aussi visité la maison du bijou.
La maison du bijou c’est un petit musée ouvert l’an dernier au niveau de l’office de tourisme de la ville, qui explique cet artisanat très présent dans la région. En effet, l’eau qui ruisselle ici est parfaite pour créer des bijoux et tailler des pierres: pure et claire. Alors à la fin du 19ème siècle, suite à la venue d’un créateur parisien dans le coin, l’activité s’est développée. Cette activité emploi quelques centaines de personnes. C’est pas rien! C’est une visite très intéressante où l’on apprend les techniques de fabrications, c’est aussi interactif, ce qui ravira les plus petits. 6 € l’entrée, tarifs réduits possibles. N’hésitez pas à y aller! Des expos vous y attendent également!
Cinquième jour.
Aujourd’hui, il fait un peu moins beau, alors pas de sport. Du coup, je suis montée (en voiture) au belvédère de Saint Michel de Chabriannoux. Une plateforme construite avec du bois local, au-dessus du vide, et qui donne une vue à 180° sur la vallée de l’Eyrieux.
Très beau, même avec la pluie! Ensuite, je suis montée jusqu’au village de Saint Michel de Chabriannoux.
Car il y avait dans mon fascicule des Bistrots de Pays – un petit carnet qui regroupe toutes les adresses des derniers bistrots de village à travers l’Ardèche – l’adresse d’un restaurant, l’Arcade, qui propose un plat typique de l’Ardèche : le fin gras du Mézenc.
Une viande de bœuf élevée sur les plateaux du mézenc et disponible qu’une partie de l’année. Elle est très tendre. Un déliiiiiiiiiiiiiiiice!!! En plus, j’ai pu choisir mon morceau de viande. J’ai même eu droit à une explication sur la fabrication des produits servis à table par le cuisto himself (car maisons pour la plupart). Et j’ai aussi pu goûter aux glaces de Terre Adélice, une fabrique du coin qui a beaucoup de produits bios, et qui fabrique des glaces avec les produits locaux. Un délice! (d’où le nom??). Bref, une super adresse que je vous recommande fortement! Menu à 23,50€ avec entrée (charcuterie maison), assiette de fin gras du Mézenc, fromage et dessert. Sinon vous avez aussi le plat du jour, et des plats uniques à la carte. Ils ne sont pas ouverts toute l’année alors renseignez-vous avant!
L’après-midi étant toujours pluvieuse, je suis allée visiter les grottes de Soyons. Soyons regorge de grottes préhistoriques. Il y en a 7 en tout. J’en ai visité deux. Une qui explique comment vivaient dans les grottes, et une autre où l’on peut voir de magnifiques stalactites et stalagmites. Les visites sont obligatoirement guidées, pour raison de sécurité, et pour ne pas dénaturer les sites. Ces grottes ont été découvertes par hasard par deux promeneurs qui tentaient de rattraper leur chien. Sympa la découverte! Comptez entre 5 et 7 euro l’entrée pour un adulte, tarifs réduits possibles. Vous aurez aussi accès au petit musée situé en ville. Pas mal également!
Sixième et dernier jour.
Ma dernière journée en Ardèche commence par la visite du village de Beauchastel, un autre village de caractère. Une balade à travers le vieux village de pierre très très belle, il suffit de suivre les panneaux. Arrivée au pied de la tour et de ce qu’il semble être un mini amphithéâtre, je prends le temps de regarder au loin, c’est apaisant.
L’après-midi, je prends la direction de Tournon, plus au Nord de ma position, pour faire un tour dans le Train de l’Ardèche. Véritable monuments historiques, les locomotives et leurs voitures panoramiques nous amènent faire un tour dans les gorges du Doux. Ces gorges sont bien préservées, car très peu de circulations et surtout, peu d’accès aux plages de sable blanc qui bordent le Doux. De l’autre côté de la falaise, on aperçoit un petit canal construit par les prisonniers allemands de la première guerre mondiale. Une guide nous conte l’histoire de ce lieu encore sauvage et très beau, alors que deux cheminots s’activent pour conduire le train et alimenter la chaudière. Car nous voyageons tirés par une locomotive à vapeur.
Attention quand on est tout devant, on mange quelques cendres de temps en temps! Mais le prix n’est pas cher payé pour la vue! Le demi-tour à mi-chemin de Lamastre nous montre comment avec la force d’un seul homme, on peut tourner une locomotive de plusieurs tonnes.
Le groupe de retraités qui m’accompagnait était autant captivé que des enfants de 6 ans! Une virée très sympathique, au prix de 15,50€ l’aller-retour. Il est aussi possible d’aller plus loin et en aller simple.
Voilà donc ma semaine qui s’achève. A regret. Alors oui, l’Ardèche c’est moins exotique que l’île Maurice ou Hawaï. Certes. Mais bien souvent on n’a pas besoin d’aller au bout du monde pour être dépaysé ou pour trouver la paix et la tranquillité. Ici les gens sont accueillants et fort sympathiques. Et en Ardèche il n’y a pas que Vallon Pont d’Arc et les Gorges de l’Ardèche (même si c’est dans le programme de ma prochaine visite). J’ai adoré mon séjour en Ardèche et une chose est sûre, j’y reviendrai!
Tiens je voyagerai bien avec toi, maintenant que je sais que tu te balades avec des informations aussi essentielles que la liste des bistrots 😉
MDR! Et oui, les bistrots c’est la vie!! (et puis ce sont généralement les premiers commerçants des villages, voire même les derniers).