A 9 heures de bus de Lima, Trujillo est une grande ville de 850 000 habitants située au Nord de la Capitale. Pour y aller, on traverse le désert. En fait, la ville est située en plein milieu du désert. Car oui, il y a le désert au Pérou. Et plutôt deux fois qu’une. Si je ne l’ai pas déjà dit avant, il faut savoir que le Pérou possède 84 zones de vie sur les 117 que possède la planète. Autant dire qu’on voit de tout !
La route menant à Trujillo traverser donc le désert, avec des villages (ou villes) qui, sortie de la panaméricaine (grande route goudronnée qui longe toute la côte de l’Amérique latine), sont en chemin de terre battue.
A certains endroits, on voit des centaines de « cabanons de jardins ». Je me suis demandé si les gens habitaient réellement dans ces habitations de fortune. On m’a répondue que souvent c’était des habitations précaires montées lorsque des travaux étaient effectués dans les environs, ou bien que les gens s’en servaient surtout comme lieu de stockage. Quand bien même, les villages traversés ne respirent pas la richesse. Les sols des maisons, de ce que j’ai pu voir, n’ont pas tous de dalle, et les murs (brique faites de terre et de paille) sont tagués de slogans politiques ou de pubs… pour la 4G ! Le dépaysement est total !
Le bus lui, est quatre étoile. La compagnie Cruz Del Sur, qui est la meilleure du pays est vraiment très class. Là je suis à l’étage supérieur. Ils nous diffusent un film (en espagnol, sous-titré anglais), on a droit à un plateau repas pour le soir et un pour le petit dej. Et les sièges sont confortables. Il y a deux chauffeurs qui se relient toutes les quatre heures, et il y a un GPS qui indique la position du bus afin de détecter les arrêts « non autorisés » (des fois qu’il y aurait des pirates de la route).
Après une nuit dans le bus, me voilà arrivée à Trujillo, ville que j’ai du mal à définir. Une fois salle, une fois belle, les avis sont partagés. J’ai pris une chambre dans une maison un peu en dehors du centre ville, et c’est pas plus mal. Là au moins c’est (un peu) plus au calme qu’à Lima. Je prends possession de mes quartiers, et m’en vais faire un tour en ville. Les rues sont salles, mais la place est magnifique : style colonial, église espagnole, mêmes les hôtels se sont inspirés du même style (en même temps, ils n’avaient peut être pas le choix). Ici, c’est encore pire qu’à Lima. On dirait que les routes ne servent qu’aux taxis.
Après une recherche infructueuse pour un supermarché, je rentre à l’hôtel. On peut nous y servir à manger, alors je m’incruste au repas. Je rencontre ce soir là trois Italiens (qui ne voyagent pas ensemble) avec qui je discuterai tout le repas. La patronne des lieux est assez sympa, quoiqu’un peu guindée. L’éducation ici fait toute la différence.
Le lendemain, Clara, la patronne de mon hôtel, qui est aussi guide touristique, m’emmène dans sa vieille coccinelle faire la visite de la Huaca del Sol y de la Luna (en fait que de la Luna, l’autre n’étant pas encore fouillée) et de la cité de Chan Chan. Sa voiture, on se demande comment elle tient encore sur ses quatre roues. La ceinture de sécurité, c’est en option. Et vaut mieux être vaccinée contre le tétanos quand on y monte dedans. Mais quand on voit les « routes » qu’elle empreinte (des chemins de terre battue), on comprend pourquoi elle n’a pas forcément envie de changer de carrosse. La ballade est en ça pimentée dirons-nous !
La Huaca de la Luna, c’est une sorte de pyramide datant de la civilisation Moche (IIe-VIIIe siècle). Elle servait de lieu de culte pour ses fidèles et on peut y voir encore des bas reliefs colorés représentant des divinités. Très belle ballade, au milieu des fouilles qui ici aussi, sont toujours en cours. Juste avant cette visite, nous sommes allés au musée juste à côté, pour y voir les poteries et autres bijoux retrouvés afin de mieux comprendre ce lieu de culte.
Mais le plus beau fut ma visite à la Zona Arquelogica de Chan Chan (à quelques kilomètres de Trujillo, sur la route de Huanchaco). Une citadelle… pardon, un ensemble de 9 citadelles dont une seule est ouverte au public (une seconde devrait l’être d’ici un an ou deux), construit par la civilisation Chimu (suivants les Moches). En gros, chaque citadelle a été construite pour chaque nouveau roi. Une magnifique citée, qui n’a d’intérêt que si l’on fait une visite guidée (malheureusement, car bien évidement les guides ne sont pas gratuits).
On peut ainsi voir, que plus de 1000 ans avant les maths modernes et toutes les technologies dont nous disposons, ils avaient déjà eu l’idée de murs antisismiques : murs épais à la base, et plus fins en haut.
Partout sur les murs, il y a des dessins d’oiseaux ou de poissons, car la citée n’est pas loin de la mer, il y avait donc beaucoup de pêcheurs dans la communauté. (pour ma réflexion personnelle, certains poissons semble avoir été dessinés avec des LEGOS… moi je dis ça, je dis rien !). Une bien belle visite qui laisse rêveur sur ce que peuvent cacher les autres citadelles. Après cette belle journée, un peu de repos ne fera pas de mal.
Le lendemain je m’occupe de mon retour sur Lima : billet de bus et compagnie. L’après-midi, je me dirige vers le Colisée de la ville où se déroule la Marinera, un concours de danse traditionnelles costumées typique du Pérou. Mais c’est là que je vais « attraper les vers » pour le reste de la journée. Je n’ai pas monté les 6 marches qui me séparent du guichet de la route que l’on me saute dessus pour me vendre des tickets. Après avoir écouté ce monsieur, je jette un œil sur les prix au guichet « officiel », et il me semble que ce sont les même. Tu parles ! Comme une c***e que je suis j’achète mon billet d’entrée à ce marchant ambulant. Erreur !!!!!!! En gros, j’ai acheté une place à 60 soles alors qu’elle n’en vaut que 20 soles. Seulement voilà, on me donne un « pass » que la « collaboratrice » devra récupérer à la fin de la journée car il est valable encore pour les autres jours. Mais bien conscient d’entuber les gens (et pas que les touristes, les péruviens y ont droit aussi), elle ne reste pas à mes côté comme elle était sensée. Les personnes « officielles » travaillant à l’organisation du spectacle me demandent combien j’ai payé ma place, et c’est là qu’ils me disent que je me suis faite bernée. Ce qui me « rassure » c’est que je ne suis pas la seule. Je suis sensée donc lui rendre son pass pour la dernière journée afin qu’elle puisse berner d’autres personnes. Et bien non ! Elle a voulut m’entuber ? je vais l’entuber à mon tour. Et son pass, je le donnerai à mon hôtesse. Non mais ! A con, con et demi comme on dit ! En attendant, j’ai bien les nerfs, plus parce que je n’ai pas su dire non (alors que d’habitude j’essaie de faire attention à ce genre d’entourloupe) que de m’être faite arnaquée. Enfin, c’est comme ça, ce qui est fait n’est plus à faire. J’espère juste que mon hôte n’aura pas eu de problème le lendemain. Mais en tout cas le spectacle était très beau à voir. Et les robes des danseuses sont justes magnifiques.
Le soir, je dine justement avec elle et son amie et l’on discute de la vie au Pérou.
Le lendemain, je pars prendre le bus pour Lima, et mon hôte est supposée m’amener. Sauf qu’elle est déjà partie balader avec une amie. Heureusement que son personnel est très sympa et ils m’appellent un taxi (sérieux) pour m’amener jusqu’à la station de bus. Là, je me rends compte que je suis en première classe, contrairement à l’allée. Super ! Me revoilà partie pour la capitale avec un écran TV pour moi toute seule ! La classe ! Mais pour les détails, rendez-vous au prochain article.
MDR le poisson légo ! Lol, tu dois te régaler j’ai kiffé lire cet article ! 🙂 Bisous keupinette !
merci ma poulette! j’avoue que j’en prend plein les yeux. mais là va falloir que je fasses une rande pose pendant la pose parce que je commence à fatiguer, physiquement et mentalement. tant pis si je zappe des trucs, mais je peux pas tout faire, ou je tiendrais pas les 8 mois restant… bisous ma keups!