Normalement, j’aurais dû être en Chine. Normalement, j’aurais dû avoir encore deux mois de voyage. Mais voilà, les circonstances en ont décidé autrement. Des regrets ? Presque aucuns. Mais en toute bonne française que je suis, je ne suis jamais contente de ce que j’ai. Mais j’apprends, encore et toujours. Alors me voilà à Singapour, pour 5 jours. J’avais croisé deux filles de Singapour durant l’un de mes tours, et l’une d’entre elle m’avait dit : « 5 jours ? Mais qu’est-ce que tu vas faire pendant 5 jours ? ». Apparemment, la ville n’a pas tant d’attraction que ça…
J’arrive de nuit dans cette ville-Etat, au Sud de la Malaisie, et une fois les pieds posés dans cet immense aéroport qu’est celui de Singapour, me voilà à batailler pour trouver une navette qui m’amènera à mon auberge. « La prochaine sera dans une heure » me sort la femme au guichet. Heu…. Non je ne crois pas que je vais attendre encore une heure. Alors avec une autre touriste japonaise malchanceuse, nous partageons un taxi. Le chauffeur très sympa, il nous présente sa ville : comme elle ne peut pas s’étendre sur la largeur, elle s’étend sur la hauteur, près de la moitié des habitants de la ville ne sont pas originaires du pays. Bref, une petite visite guidée avant même d’avoir posé mes bagages, pas mal, pas mal. Mon auberge est située dans le quartier de Little India, la Petite Inde. Un quartier coloré et beaucoup plus « bordélique » que le reste de la ville. Un avant-gout de l’Inde ? Ceux qui y sont allé pourront peut-être me le confirmer (ou pas).
Le lendemain, je prends un ticket pour l’un des bus touristique qui fait le tour de la ville et duquel on peut monter et descendre quand on veut. C’est assez intéressant. J’en profite pour discuter avec un Chino-américain qui n’a qu’une journée d’escale dans la ville. Je décide de terminer ma course au Flyer, cette immense roue d’où l’on peut voir toute la ville.
Mais ce n’est pas aujourd’hui que j’en ferai un tour. Je préfère retourner en centre-ville. Mais pour cela, il faudra (enfin, faudra….) en passer par plusieurs centres commerciaux. Ici, c’est un peu comme les taxis jaunes à New York. Il y en a partout ! J’ai également fait un tour dans le marché de Chinatown. C’est un peu le fourbi, un peu étouffant, mais pour les chercheurs de bonnes affaires, c’est une aubaine. Et puis, c’est l’occasion de découvrir un peu les spécialités du pays. Quand on arrive à se frayer un chemin jusqu’aux étals. Du coup, j’aurais du mal à vous dire précisément ce que j’y ai vu. Comme c’était la fin du Ramadan, j’ai eu quelques difficultés également à rentrer à l’auberge. Quelques célébrations avaient regroupés des centaines de personnes. Car Singapour étant très cosmopolite, on y pratique aussi bien l’Islam que le bouddhisme. Bref, une bonne première petite journée. Moi qui ai quelque peu du mal dans les grandes villes étouffantes, j’avoue que j’aime Singapour. Cette ambiance tranquille et agitée à la fois. Ici les gens ne sont pas (ne semblent pas) stressés. Et puis, quand on aime le shopping, on est dans la bonne ville (ou pas, si on n’a pas les moyens de dépenser dans tout ce qu’on voudrait acheter).
Pour mon deuxième jour à Singapour, je décide d’aller aux Jardins Botaniques, l’une des raisons de ma présence ici. On m’a tellement parlé des orchidées du parc de Singapour. Le parc en lui-même est déjà très agréable et beau. Il est grand. Et il faut marcher un bon moment pour arriver au quartier (payant) des orchidées. Mais le jeu en vaut la chandelle. C’est tout simplement envoutant. Des fleurs, qui ne ressemblent pas à des orchidées, et qui pourtant en sont. Des roses, des blanches, des jaunes des bicolores… une farandole de couleurs enchanteresse !
Puis, une fois repue de ces magnifiques fleurs, je reviens en ville via la Orchard road, une rue où se trouvent des dizaines et des dizaines de centres commerciaux. Je crois que presque toutes les grandes marques y sont représentées. Certains sont plus luxueux ou plus célèbres que d’autres, comme le ION Orchard Mall. Faites un tour à l’intérieur de ces géants du commerce, certains sont bien décorés, et même si vous n’avez pas le portefeuille qui va avec les grandes marques, il y aura toujours des marques plus abordables pour les petites bourses.
Mon troisième jour dans cette ville-Etat, je reprends le bus en direction du Raffle Hotel. C’est l’un des vieux bâtiments de l’époque coloniale anglaise. Il date de 1887, et a été construit par les frères arméniens Sarkies. C’était autrefois une résidence, c’est aujourd’hui l’un des plus beaux vestiges, un des plus beaux hôtels, et on y trouve des boutiques, restaurant et bar huppés. Un bon petit moment à passer à flâner à l’intérieur, tant on se sent remonter le temps.
Puis, après m’être perdu entre de multiples centres commerciaux (bah oui, on rentre d’un côté, on se dit il faut juste aller tout droit au fond puis à droite pour ressortir, et en fait, en suivant les couloirs, on se retrouve à l’opposé de la direction que l’on voulait prendre), je me rends au Flyer, pour faire un tour de cette grande roue et avoir ainsi une vue d’ensemble de la ville. Comptez environ 30$ pour un tour qui dure environ 20 minutes. Les cabines sont très grandes, certaines disposent même de tables et chaises pour y passer la soirée. Et le spectacle vaut bien ces 30$. On a une superbe vue d’un côté et de l’autre de la baie. On voit aussi les Gardens Bay, des jardins près de la baie avec des serres et des sculptures assez particulières.
Une fois descendue, je me dirige vers les quais de la Singapour River. En effet, l’un des symboles de la ville est cette fontaine en forme de lion. Je ne pouvais pas manquer ça ! Alors je l’ai trouvé, j’ai fait des photos, et je m’en suis retournée. Non sans en profiter hors objectif quand même.
Ce jour-là, je suis rentrée un peu plus tôt à l’auberge, pour pouvoir profiter le soir du Night Safari au zoo de la ville. Il vous en coutera 32$ l’entrée. Un conseil, arriver trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès tôt, surtout en weekend. J’y suis allé un samedi soir…………. Plus d’une heure de queue pour rentrer. Ceci-dit, j’avoue que sur cette activité, j’ai été déçue. Les animaux que l’on voit ne sont pas tous nocturnes. Alors certains ne sont pas vraiment visibles. Car ils ne sont pas des mieux éclairés pour ne pas trop les perturber pendant leur cycle normal de vie (ce qui est quand même plutôt pas mal). Et c’est l’un des (très) rares moments où j’ai regretté de ne pas avoir un appareil photo plus sophistiqué pour prendre de meilleures photos de nuit sans flash (car interdit, le flash). Mais pour une excursion en famille, je pense que ça peut marrant. On peut soit faire la visite tout à pied, soit emprunter le petit train mis à disposition (mais archi plein) des visiteurs.
Et puis arrive ce que je redoutais depuis un moment. Mon dernier jour. Mon dernier jour à Singapour, mais aussi mon dernier jour de tour du monde. Non, je n’ai pas envie de rentrer. Mais voilà, le compte en banque tire un peu la tête alors il faut bien être raisonnable.
Mon avion est en fin de journée. Alors je m’en vais au Marina Bay Sands. Il s’agit d’un côté d’un centre commercial et d’un casino, et de l’autre, cet hôtel très particulier, fait de trois tours et dont le sommet ressemble à un bateau.
Pour monter, il faut payer, une quinzaine de $ je crois. Mais là aussi, et encore mieux que depuis le Flyer, on a une vue imprenable sur la ville. Le port et ses innombrables bateaux est hypnotisant. Dans le centre commercial, il y a une reproduction des canaux de Venise, il y a même gondoles et gondoliers pour promener les touristes.
Moi, je déjeune au TWG Tea. Un salon de thé où l’on peut avoir de quoi déjeuner tout en goûtant l’une (ou plusieurs) des centaines de variété de thés disponibles. Tous les goûts et toutes les bourses peuvent s’y arrêter. Bon, j’ai bien voulu en ramener, du thé, mais celui que j’avais testé valait plusieurs centaines de $ le kilo. Alors je me suis contenté de celui, moins cher, que l’on trouve dans les boutiques souvenirs… mais je conseille quand même de tester une des variétés de cette boutique (plusieurs boutiques au total en ville).
Puis viens enfin l’heure de repartir. Ça y est, c’est officiellement la fin. Heureusement, l’aéroport de Singapour n’est pas l’un de ses aéroports glauque à souhait où on s’ennuie. Ici, il y a des boutiques, de la moquette au sol, des bars en terrasses avec piscine, des chaises longues pour se reposer. Bref, on ne s’ennuie pas.
Mais même si je suis heureuse de retrouver les miens, je suis triste de quitter cette ville. Parce que j’ai, à ma grande surprise, vraiment aimé cette ville, et que pour sûr, j’y reviendrai. Mais aussi parce que c’est la fin d’une aventure. Parce que c’est la fin d’un choix, d’un rêve, et que malgré le fait que je sais ce qui m’attend en rentrant, j’ai peur du futur. Ces dix mois et demi passé sur les routes, à faire de nouvelles rencontres, à se dépasser et à dépasser ses peurs, restent gravés en mémoire et il est difficile de se dire, l’instant T que c’est fini, et qu’il va falloir retrouver un rythme métro-boulot-dodo. Mais en attendant de vous faire un article spécial « retour », je retrouve ma famille, que j’aime. Et finalement, avoir ma nièce qui me tend les bras au levé de la sieste et ne me lâche pas d’un long moment, parce que ça tatie lui a manqué, ça n’a pas de prix. Et pour revivre ça, même si je ne renoncerai probablement jamais au voyage, je reprendrai n’importe quel avion.
Votre blog est formidable
Je souhaite de vous présenter aussi l’Iran comme une bonne et nouvelle destination pour votre voyage