Mon trajet vers Sacramento n’a rien eu d’extraordinaire, excepté que le bus était complet (approche des fêtes obligent…). Ils y avaient tellement de gens à la gare routière que j’ai bien cru qu’ils avaient vendu les places deux fois ! Mais non, tous les autres allaient en direction de L.A. (Los Angeles pour les non initiés).
Sacramento, capitale de l’État de Californie. C’est une ville pleine de surprises (enfin, façon de parler). Arrivée sur place, je prends un taxi pour me rendre à l’auberge (pour en savoir plus, lisez l’article dédié). Ce dernier ne tourne pas directement dans la rue où est sensé être située mon auberge. C’est la première surprise : ici les rues sont souvent à sens unique, il faut donc faire le tour du pâté de maison pour pouvoir arriver à l’endroit désiré. Mais une fois arrivée à l’auberge, on oubli vite le taxi : elle située dans une vieille Mansion (maison victorienne du 19ème) très bien conservée.
Dedans c’est encore plus beau. Le bois craque sous les pas, les tapis adoucissent le son, la déco est restée dans le ton et l’âge de la maison (même si les canapés sortent de chez Ikea, ça reste le style de la maison). Rien que cette maison ça fait déjà une visite en soit ! Je resterai à l’auberge pour la fin de l’après-midi, et j’en profiterai pour discuter un peu avec mon unique colocataire, Ruth, une gentille retraitée qui s’est exilée au Canada.
Le lendemain matin je fais la rencontre de Nick, l’un des (rares) résidents de l’auberge, qui décide de m’accompagner au musée du chemin de fer. S’il n’a pas l’air méchant, je le trouve tout de même un peu bizarre, et je suis assez contente en fait quand nos chemins se séparent à la fin de la visite. Le musée lui est très beau, et mérite le détour. De belles pièces, des locomotives, des wagons aménagés, avec des guides dans chacun pour donner des explications.
Il y aussi tout un étage avec des maquettes de train, pour les amateurs. On y explique la création du réseau et son importance ; surtout au 19ème siècle.
Un très beau musée donc que je recommande, même si vous n’êtes pas fans des trains ; il y a des visites guidées et un espace pour les enfants. En gros, il ravira petits et grands.
Le musée se trouve dans le Old Sacramento. Ça c’est vraiment LE truc à voir dans la ville. En fait, ils ont recréé une ville en bois, façon western.
Explication : vous vous souvenez de la série Docteur Queen ? Ou bien encore La Petite Maison dans la Prairie ? Vous vous souvenez des boutiques donnant sur une sorte de trottoir en bois, protégé par les balcons des appartements au dessus ? Avec des grandes portes vitrées pour entrer dans les magasins ? Et bien là c’est la même chose. Certes, les voitures ont remplacés les calèches et les chevaux, mais on s’y croirait ! C’est vraiment très joli, dommage qu’il pleuvait (en même temps, on est en hiver !).
Après un petit tour au Visitor Center, pour savoir qu’est-ce que je peux faire d’autre dans la ville, je rentre tranquillement à l’auberge. Mais la ville est comme déserte. Alors, j’exagère un peu, mais pour un samedi, il n’y avait pas grand monde, même dans le shopping center qu’il faut traverser pour aller au Old Sacramento.
Je comptais aller au cinéma ce soir là mais je ne me suis pas senti. Comme en plus on était encore moins nombreux dans l’auberge, pas moyen de trouver quelqu’un pour m’accompagner. Je resterai donc seule dans mon dortoir de 10 lits pour toute la nuit.
Le lendemain, je commence ma journée avec un petit tour sur skype avec mes amis. Ça fait beaucoup de bien au moral. Ensuite, je me dirige vers le Capitol, qui propose des visites guidées gratuites. Le Capitol a été refait il y a quelques années seulement, et l’intérieur est très beau.
Nous ne sommes que deux à faire la visite, et le guide est super.
Il nous explique qu’il est un ancien marine et qu’il pensait connaitre son pays avant de commencer ce job.
Car tout en nous expliquant l’histoire de la Californie (dans les grandes lignes seulement je vous rassure), il insiste bien sur les points que « les livres d’histoire ne mentionnent pas », notamment comment les européens immigrants ont chassés les Indiens qui vivaient ici depuis des siècles. J’ai trouvé ça très bien, surtout qu’il le fait systématiquement pour les groupes scolaires aussi.
Après ça, je me ballade dans le parc attenant, très simple mais très joli, et avec beaucoup de monuments pour les soldats, qu’ils soient du feu ou militaires. Là je croise un marine justement, qui me salut comme on les voit faire dans les films, avec tout le respect et la droiture d’un militaire. Je me serai cru dans NCIS ! Trop bon ! Mais j’étais tellement surprise que la réponse a eu du mal à sortir. Ridicule ! Enfin, j’ai bien rigolé (intérieurement) quand même.
Par la suite je me suis dirigé vers la Governor’s mandion. C’est la maison Victorienne réservée normalement au gouverneur de Californie et à sa famille, mais plus personne n’y vit depuis les années 70 (si ma mémoire est bonne, ce qui serait étonnant).
Toutefois, la maison est très jolie et le guide est là aussi très bien. Très marrant, plein d’anecdotes, il fait participer les visiteurs en leur posant des questions. Quand par exemple, on lui dit qu’on vient de France, il nous demande si l’on était invité par le gouverneur dans cette maison, si en retour on l’inviterait dans notre château. Heu… Monsieur, le seul salon de cette maison fait la taille de mon appartement tout entier. Je ne suis pas sûre que l’échange soit équitable. Pendant la visite, j’ai même eu droit à la question « votre Président actuel, il est marié avec la femme avec qui il s’affiche? »… Enfin, pour 5 $ la visite, c’était bien sympa. Le soir je retourne à l’auberge et je discute un peu avec les deux françaises qui partagent le dortoir ce avec moi.
Le lendemain, je reprends le bus pour San Francisco jusqu’à la fin de l’année, en attendant un vol vers le paradis… à suivre !