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La Grande Motte : ou le dur retour à la vie (sociale)

Cela fait trèèèèèèèès longtemps que je n’ai pas écrit par ici. Non pas que je n’en avais pas envie, mais entre les confinements, les déconfinements, l’hiver etc., c’était un peu compliqué de faire des visites et de vous en parler.

Alors oui, je vais vous parler de mon court séjour à La Grande Motte, de ce que j’ai pu y faire (et pas pu, hein, parce que sinon ce ne serait pas drôle), mais j’ai également envie de vous parler de mon ressenti sur cette première sortie hors de mon département depuis septembre dernier, et ce que ces 8 mois de télétravail et les confinements successifs ont eu comme effet. Parce que si vous n’avez pas spécialement envie de le lire, moi j’ai besoin de l’écrire.

La Grande Motte, une ville pleine de surprises

plage du sud

Pour vous donner une idée de mon état mental, je ne me suis souvenue que j’étais déjà allée à La Grande Motte qu’en y arrivant. C’était il y a 2 ans, ça n’avait duré que 2 jours et pour un séminaire, alors ça ne m’avait pas vraiment marqué, et pourtant, oui, j’étais déjà venue à la Grande Motte.

Il était donc temps de revoir ma copie et de changer ce non souvenir de cette ville particulière.

Vous êtes prêts? C’est parti.

Très petite histoire

La Grande Motte n’est pas une ville chargée d’histoire comme pourraient l’être d’autres villes du pourtour Méditerranéen. La ville telle qu’on la connait aujourd’hui a vu le jour à la fin des années 60.

Presque 15 ans après la guerre, le gouvernement décidât d’aménager le littoral méditerranéen afin d’éviter la fuite des touristes vers l’étranger. Ce fût Jean Balladur, cousin d’Édouard, qui fût choisi pour ériger cette nouvelle ville balnéaire. Deux ans plus tard les premiers touristes affluèrent. En 1974, la commune est officiellement créée et en 2010 elle est reconnue « Patrimoine du XXème siècle ».

Architecture

Jean c’est, selon mon guide du Routard, inspiré du temple Mexicain Teotihuacan pour dessiner la ville, avec un côté « mâle » en centre ville – immeubles en pyramide – et un côté « femelle » le long des plages – des immeubles aux formes plus arrondies. Le tout avec un soupçon de spiritualité, rien détonnant donc d’avoir des immeubles aux noms mystiques comme par exemple « Temple du Soleil ».

Mais tout ce béton ne domine pas la verdure, et aujourd’hui les pistes cyclables sont légion. Les complexes hôteliers, les campings et autres VVF sont presque cachés par les arbres.

On aime ou on n’aime pas, mais on ne peut nier que cette architecture est particulière et non sans caractère.

Quoi faire à La Grande Motte?

Je ne suis pas une adepte du concept « on fait tout et absolument tout ce qu’il y a à faire en ville ». J’ai même tendance à manquer des choses intéressantes par manque d’anticipation, d’information et de motivation. Surtout si ce sont des activités payantes.

Toutefois, il y a de quoi passer un séjour agréable dans cette ville.

Marcher à la découverte de la ville et son architecture

C’est là tout l’intérêt de cette ville, l’architecture. Les immeubles, uniques en leur genre, en font tout l’intérêt, et il y a de quoi se faire plaisir à chaque coin de rue. Entre les immeubles résidentiels, le casino et le palais des congrès, il y a de quoi faire.

ville du sud

architecture

ville balnéaire sud

N’oublions pas le port de plaisance, la grande roue, les boutiques.

La plage

Si on va à la mer en été, c’est principalement pour se baigner non? Alors pourquoi ne pas profiter du soleil et lézarder sur le sable chaud? (en espérant ne pas être dérangé par les jetskis). J’y ai vu des policiers y faire un tour régulièrement. Pour ma part, je crois que cela devait faire un bonne dizaine d’année, si ce n’est plus, que je ne m’étais pas baignée dans la méditerranée. Du moins pas en France. Et vous savez quoi? Elle était bonne! (mais ce n’est peut-être pas une bonne nouvelle en ces temps de réchauffement climatique…).

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Les loisirs

On citera ici le shopping, aller au casino, voir un spectacle au palais des congrès, faire un tour au golf, faire un tour en bateau ou du jetski (mais pour ce dernier je dois vous avertir, vous serais maudits par les baigneurs); manger une glace au bord de la plage, admirer le travail des artistes de sable, etc, etc…

Mais aussi, vous pourrez louer un vélo et faire le tour sur les pistes cyclables aménagées, et si vous êtes sportif rejoindre les villes avoisinantes.

La presqu’île du Ponant

C’est un tout petit bout de terre, relié au reste de la ville par un pont. C’est là que le village club Bellambra a élu domicile. Il reste tout de même assez de place pour faire le tour au milieu des pins. Le sentier fait quelques kilomètres seulement, mais il suffit de suivre les indications pour faire le tour. Il n’y a pas grand chose à voir, hormis la mer, des chevaux et l’horizon.

la grande motte

la grande motte

la grande motte

la grande motte

C’est tout de même une balade très agréable, où l’on peut venir prendre son temps, voire manger (en ramenant ses déchets bien évidement) ou pêcher. A faire si vous avez du temps à perdre.

Quoi faire autour de La Grande Motte

Vous êtes sur la Côte d’Azur, vous n’avez que l’embarras du choix. Je vais donc vous parler uniquement de ce que j’ai fait.

Aller à la plage.

Vous aimez le sable chaud? Lézarder pendant des heures au soleil? Vous trouverez facilement une plage pour étaler la crème solaire sur votre peau. De plus, il y aura probablement une paillote pas loin pour vous sustenter durant la journée.

Sète

La ville de Sète est une pépite à visiter. Pour plus de détails, allez lire mon article sur mon séjour d’il y a quelques années.

Agde

Un peu plus loin que Sète, il y a Agde. Une vieille ville qui a du chien, des plages, des falaises et plein d’autres choses que vous pouvez découvrir sur le site de Mitchka, Fish&Child. 

J’ai voulu faire la visite de la réserve naturelle du Bagna. Mais vous commencez à me connaitre, rien ne se passe comme je le prévois. Du coup, j’y suis allée pensant faire un tour seule, sauf que la réserve ne se visite qu’en tour guidé. Et pour couronner le tout, j’y suis allée la semaine où aucun tour guidé n’était prévu pour cause de conseil d’administration (si je me souviens bien). La très gentille personne qui assurait tout de même l’accueil m’a suggéré plusieurs spots faisant partis de la réserve mais pas du côté des visites, pour ne pas rentrer bredouille. Malheureusement, je n’ai pas trouvé ces spots. Je m’en suis donc retournée.

Aigues Mortes

Le vieil Aigues Mortes, est absolument à faire. Entourée de remparts, la vieille ville sent bon le midi et les biscuits. On peut grimper sur les remparts, mais en saison il peut être compliqué de se garer proche des portes d’entrée de la cité.

Les salins alentours se visitent aussi, mais je n’y ai jamais mis les pieds.

Le Grau Du Roi et les Saintes Marie de la Mer

J’y étais il y a quelques années. Des ports de pêches qui se sont largement agrandis, mais dont le charme est incontestable. Les Saintes Marie de la Mer sont un haut lieu de pèlerinage pour la communauté gitane.

Le Seaquarium du Grau du Roi ravira petits et grands.

Le Parc ornithologique du Pont de Gau

Alors là, c’est un petit bijoux à ne manquer sous aucun prétexte. Je l’ai découvert grâce au blog Arpenter le Chemin.

On peut y observer des oiseaux – mais pas que – et surtout, des flamands roses. Je me suis faite bouffée par les moustiques, mais j’en ai pris plein les yeux, ça valait largement le désagrément. Il y a la possibilité entre un circuit court, qui fait le tour de petits étangs, et un plus grand tour qui part plus loin dans la Camargue.

Le prix d’entrée est de 7,50 euro, mais si vous voulez y passer la journée, vous pouvez. Si vous voulez sortir pour manger et revenir, vous pouvez. Cet endroit est juste magique. J’y ai eu un accueil très sympa également.

Il y a plein d’endroit pour faire des photos magnifiques, et des tourelles pour pouvoir observer les oiseaux d’en haut, ou de les photographier en plein vol. Bref, s’il y a une visite à faire, c’est celle-là!

J’ai pu m’amuser à jouer les photographes, je vous laisse juger de mes performances…

visiter le sud

parc ornithologique

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parc cornithologique

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Revenir à la vie après ces confinements

Cette semaine de vacance fût compliquée pour moi, et pour différentes raisons (en plus de la disparition du chat). Au départ, je ne voulais descendre que quelques jours, histoire de changer d’air et de revoir des ami.e.s. J’y ai donc revu Mitchka, citée plus haut, et j’ai eu l’honneur de rencontrer sa majesté le roi du Kiffistan, Laurent (du blog One Chaï). Ce fût d’ailleurs ma meilleure journée de tout ce séjour.

J’étais logée dans un camping, dans un bungalow. Malgré le fait que nous étions encore en période scolaire, il y avait quand même un peu de monde dans les campings, dont des enfants bruyants. Ce qui en soit, est une bonne nouvelle pour les professionnels du tourisme. Mais pour quelqu’un comme moi, déjà pas très sociable avant tout ce bordel, et encore pire après 8 mois en télétravail et 3 confinements, sans oublier mes oreilles qui entendent trop, ce fût vraiment dur de revenir dans un lieu avec autant de monde à la fois.

Entre plaisir et crainte

Revoir des rues avec des gens se balader, pouvoir manger en terrasse, voir des restaurants pleins, ça fait du bien. On se dit que la vie reprend petit à petit, et qu’on sortirait presque la tête de l’eau.

Mais voir du monde ça veut dire avoir des interactions avec des gens, chose dont je n’ai plus l’habitude; c’est voir des gens se disputer, ce que je ne supporte pas. Alors sortir devient une épreuve, que je gère mal comme je peux. Et visiter une ville quand on est stressé n’est pas chose aisée.

Avant de partir en vacance, j’avais hâte de retrouver une vie sociale, de revoir du monde, de sortir de chez moi. Aller au restaurant plusieurs fois par semaine me manquait.

Ce petit séjour a remis en question tout ce que je pensais. J’en suis venue à me dire que finalement j’étais bien chez moi, toute seule, au calme. Et en même temps, la solitude est de plus en plus difficile à supporter. Car non, le chat n’est pas une compagnie qui remplace un autre être humain, même si ça aide un peu à supporter cette situation.

J’avais la tête pleine de projets, ils sont aujourd’hui à revoir entièrement. Bipolaire vous avez dit?

Ne plus être capable de gérer tout ce qui se passe dans mon environnement et toutes les émotions que ça engendre est vraiment problématique. Ça reviendra sûrement, un jour, quand on sera débarrassé de ce virus, ou pas. Une chose est sûre, il va falloir faire des choix, peut être drastiques, pour pouvoir retrouver un semblant de paix intérieure.

Et vous, ça se passe comment le retour à la vie?

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