Cela faisait longtemps que j’avais envie d’aller visiter la vieille cité de Carcassonne. Puisque la vie m’a poussée à aller faire un tour vers la ville rose, j’ai décidé de m’y arrêter une journée pour enfin assouvir mon envie. Je vous embarque avec moi pour la visite. Vous êtes prêt ? On y va.
Carcassonne : cité ancienne, citée merveille
Visible de l’autoroute, la vieille cité de Carcassonne est réellement impressionnante. Pas étonnant qu’elle soit un si grand attrait touristique. Pour autant, malgré le nombre de visiteurs quotidien et les restaurants à l’intérieur des remparts, elle garde toute son aura des siècles qu’elle a déjà vu passer.
La vue depuis l’autoroute, prise au portable
(Très) Petit court d’histoire
La cité de Carcassonne est habitée depuis l’époque romaine. D’ailleurs, les vestiges des remparts gallo-romains sont encore visibles (ligne rouge dans les remparts). Au fil des siècles, la cité a été abandonnée, squattée, puis récupérée et restaurée. Sa période la plus fastueuse fût certainement celle qui part du 12ᵉ siècle, avec l’arrivée de la famille Trancavel.
L’aspect qu’on lui connait aujourd’hui date du 13ᵉ siècle après le rattachement de la ville au royaume de France. Jusqu’au 17ᵉ siècle, elle revêtait un intérêt stratégique puisqu’elle veillait sur la frontière avec l’Espagne. Après le report de la frontière dans les Pyrénées, elle fût quelque peu délaissée. Les remparts furent restaurés au 19ᵉ siècle. Les restaurations suivantes furent effectuées dans l’art des constructions de l’époque, et ont évité ainsi d’avoir des blocs de bétons parsemés un peu partout.
La visite
La cité est une ville en elle-même. Il y a des résidents à l’année, des boutiques (à touristes), des restaurants (à touristes), des hôtels.
Pour en profiter assez tranquillement, allez-y le plus tôt possible le matin. J’y suis allée avant 10h et il y avait peu de monde. Après, ça se complique, bien qu’en septembre, ça reste vivable, raisonnable. Il est quand même parfois compliqué de faire des photos sans personne dessus.
Les ruelles nous perdent, nous emmènent sur des placettes sur lesquelles les bars se disputent les clients. Des fleurs pendouillent à certains endroits, dans d’autres, on a l’impression de se retrouver dans les films de Harry Potter. Les rues sont toujours pavées, et non goudronnées. C’est chouette !
La basilique St Nazaire nous rappelle l’importance de la religion aux différentes époques de la construction du site.
Les enseignes nous font remonter le temps. Les boutiques souvenirs, elles, nous rappellent dans quel siècle nous vivons…
Le plus intéressant se trouve dans le château. La visite est payante, 5€ pour un billet plein tarif. Vous pouvez en sus louer un casque audio pour avoir des explications, vous contenter des quelques panneaux explicatifs visibles tout le long de la visite, ou bien suivre une visite guidée, mais à horaire particulier.
J’ai suivi la seconde option. Et c’était très bien. On apprend quand même pas mal de choses. Un film de quelques minutes est diffusé au départ de la visite et explique dans les grandes lignes l’histoire de la cité.
Le château, qui date des 12ᵉ et 13ᵉ siècles, a subi de multiples modifications au cours de sa vie. On peut encore voir les traces des cheminées, fenêtres ou portes qui ont été construites à certains niveaux, mais dont les planchers ont été détruits à différentes époques.
Ce billet d’entrée inclut l’accès aux remparts. Si l’on peut entrer et sortir toute la journée avec un seul billet, n’oubliez pas d’aller sur les remparts avant de partir, car vous ne pourrez pas vous en resservir le lendemain. C’est en les arpentant, justement, qu’on se rend compte du pourquoi cette cité a été construite en ce lieu précis : vue en hauteur, et surtout, vue dégagée sur des kilomètres. Un intérêt stratégique majeur à n’en pas douter.
Entre les deux rangées de remparts
Vous trouverez au cœur des remparts quelques musées.
Pour mon repas de midi, j’ai arrêté mon choix sur le restaurant Méli Zéli. De bons plats maison : j’ai testé la tarte tatin poire-chèvre, le cassoulet, un délice. Le cocktail maison était « à se taper le cul par terre » comme on dit chez moi. Une bonne adresse que je vous recommande sans hésitation.
Un délicieux cassoulet maison…
Soupe de fruits frais avec la glace assortie
J’ai déambulé dans la cité toute l’après-midi, flânant de rempart en boutiques, de boutiques en portes d’entrée à la cité. Il est vraiment agréable d’arpenter ces ruelles. Il n’était plus question de prendre des photos, beaucoup trop de monde pour ça, mais observer, profiter, analyser, c’est aussi ça, le voyage et la découverte !
Puis je m’en suis retournée, mais avant de reprendre la voiture, j’ai d’abord fait un arrêt auprès de l’église St Gimer, au pied de la cité côté Porte d’Aude, ainsi qu’un petit tour le long de la rivière qui passe juste en dessous.
J’avoue que je n’ai pas visité autre chose dans Carcassonne. J’ai eu beau errer dans les rues de la ville basse, je n’ai pas eu envie de pousser plus loin que le pâté de maisons aux alentours de mon hôtel. Peut-être une erreur de ma part. Une raison de revenir ? Possible. Qui vivra verra.
Montolieu
Le lendemain, et sur les conseils de mon amie Pauline du blog Petites Évasions, Grandes Aventures, je suis allée faire un tour dans le village de Montolieu. Montolieu, c’est LA capitale du livre, un paradis sur terre pour les amoureux du papier et de la lecture.
J’apprendrai cependant à mes dépens qu’il vaut mieux venir y faire un tour en saison, quand toutes les boutiques sont ouvertes. Ou alors, je ne suis pas venue le bon jour.
Le musée des Arts et Métiers du livre (prix d’entrée, 5€) n’est pas très grand, mais propose une découverte intéressante de l’histoire de l’impression et de l’origine de l’écriture. Une vidéo nous montre comment fonctionne la lithographie. J’ai juste trouvé dommages que les différentes machines exposées, n’aient pas plus d’explications sur leur fonctionnement (à moins que je ne les aie manquées ?). Les salles à l’étage accueillent des expositions temporaires. Celles présentes lors de mon passage n’étaient pas à mon goût.
J’ai pu fureter dans l’une des deux librairies d’occasion ouvertes. Un large choix, du dernier roman à l’eau de rose aux exemplaires de magazine des années 60 (ou 70), il y en a vraiment pour tous les goûts. J’ai pu résister à l’envie d’acheter un livre, uniquement à cause de ma frustration de ne pas avoir pu entrer dans toutes les boutiques du village. J’aurais aimé également voir un atelier de reliure, mais les ateliers également étaient fermés.
En même temps, les artisans aussi ont le droit de prendre des vacances !
Saissac
N’ayant trouvé un restaurant sur Montolieu, j’ai pris la direction du village de Saissac, où j’ai pu profiter d’un bon repas à La Montagne Noire (pour environ 15 euros pour une entrée, un plat, un dessert).
Saissac est un petit village agréable, mais son attrait principal est le château qui trône à son pied. Sur une sorte de crête, les ruines restaurées de cet édifice offrent un panorama édifiant, et l’intérêt stratégique de son emplacement est facile à comprendre : accessible que d’un côté, à flanc de montagne, même s’il a été mainte fois remanié à cause des guerres de religions, il était difficile à prendre. L’entrée de la visite est à 5 euros.
Deux salles ont été restaurées, l’une sert de petit musée où la vie et certains métiers, liés à la monnaie, sont expliqués. Dans l’autre, un film tourné en local, nous dévoile l’histoire du trésor de Saissac, un sot de 2000 deniers du 13ᵉ siècle, découvert plus de 700 ans plus tard.
J’ai beaucoup aimé ce film, passionnant et peu romancé. Ça ajoute de la magie aux lieux. Un arrêt que je vous recommande chaudement.
Après toutes ces découvertes, il était temps pour moi de rejoindre Toulouse. Je me suis juste autorisée un petit arrêt à Castelnaudary, fait un petit tour le long du canal du midi, et puis j’ai repris la route pour rejoindre mon logement sur Toulouse. Conduire en ville pour moi est assez stressant, du coup, je voulais éviter d’arriver de nuit (ce sujet fera l’objet d’un article, je pense).
Je vous donne donc rendez-vous pour un prochain article pour visiter la ville rose.
Même ressenti que toi sur la ville! Beaucoup de monde mais tellement belle et unique qu’elle vaut le détour 100 fois. Et je constate que je ne suis pas la seule à manger du cassoulet en été! 😉
Lol, quand tu viens dans le coin, si tu manges pas ça même en été, t’es venu presque pour rien quoi!! Mais j’avoue que ça m’a donné chaud quand même…..