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Festival de randonnée du pays d’Aubagne: La Safranière, ou la fabrique à or rouge.

Pour cette deuxième sortie durant le festival de randonnée en pays d’Aubagne nous avons fait le circuit de la Safranière. Ce circuit était en deux parties : d’abord, visite de la Safranière, avec présentation et explication de l’exploitante, et ensuite une ballade au pied du Garlaban, massif apparemment si cher à Pagnol.

La première partie donc était consacrée à la visite d’une Safranière, dans le hameau de  Lascours. Nous sommes allés sur l’exploitation de Céline Ceccaldi, safranière depuis quelques années seulement. Ce métier est une reconversion pour elle, qui voulait à la base être instit. Et ça se sent, car elle nous a parlé pendant plus d’une heure sous le cagnard, et personne n’a bronché, on a bu ses paroles.

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Nous avons donc appris d’où venait cette « épice » : en fait ce sont des pistils d’une fleur ; que le prix au kilo est presque aussi cher que l’or : environ 30 000 euro le kilo ; qu’il faut 10 fleurs pour faire environ 1 gramme de safran, qu’elles se ramassent au plus tôt le matin, qu’il y a des pics de floraison pendant un mois entre le 15 septembre et le 15 octobre, que les bulbes se multiplient chaque année et que donc il faut arracher toute les récoltes tous les trois ans afin de les répartir plus espacés sur de nouvelles parcelles. Bref nous avons appris tellement de choses qu’il est difficile de tout retranscrire, et puis ça ferai  ombre à l’activité annexe de Mme Ceccaldi. Car la récolte du safran étant vraiment saisonnière, même si la culture demande quelques entretiens le reste de l’année, il reste quand même du temps pour s’occuper d’autre chose. Alors Mme Ceccaldi s’est diversifiée : deux journées de formations pour ceux qui veulent voir en temps réel la culture du safran, vente directe des bulbes en surplus, du safran, du sirop de safran sur les marchés locaux. Nous avons eu droit à une dégustation du sirop de safran, et un gâteau au safran. Je n’oserai pas vous mentir alors je vais dire la vérité : c’était très bon ! Autant vous dire que j’ai ramené une bouteille de sirop et un gramme de safran chez moi !  Une super visite que j’ai littéralement A-DO-RÉ !!! Je vous conseille de faire cette visite, et pour avoir toutes les informations concernant les formations et autres projets, je vous renvoie vers CE site où vous trouverez toutes les coordonnées.

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Les rangées de bulbes de safran, culture en terrasse.

Après cette démonstration fort intéressante, nous avons pris le chemin de la marche au pied du Garlaban. Une « balade » selon notre guide, car nous avons marché moins de trois heures (au-delà c’est une randonnée ». Le niveau était marqué « facile ».Ceci-dit, même s’il n’y avait pas beaucoup de dénivelé, il y avait toutefois quelques passages délicats, qui ont posé quelques soucis à certaines personnes. Mais la balade était effectivement très jolie. Notre guide en connaissait un rayon sur les plantes, leurs usages (quand il y en a) et leur nom latin. Ne me demandez pas de vous les répéter, j’en suis incapable!

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Elle savait aussi nous conter l’histoire de la région ; elle nous a par exemple expliqué qu’Aubagne est surnommé la « chambre à coucher » de la Provence, quand Marseille est surnommé « la salle à manger » : quand les énarques arrivaient à Marseille, ils mangeaient les plats locaux, mais il n’y avait pas de fortifications pour les protéger pendant leur repos. Alors ils venaient à Aubagne, où là, il y avait un château fort.

Elle pouvait nous réciter Pagnol aussi. Impressionnant ! A notre retour, nous avons traversé le hameau et vu d’étranges choses, comme les arbres qui poussent des murs.

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Les arbres sortent des murs ici!

Cette deuxième sortie était au final beaucoup plus intéressante que la première (que je vous racontais dans CET article). Elle m’a définitivement séduite et y a pas à dire, elle m’a vraiment donné envie de revenir l’année prochaine. En attendant, il me reste à vous conter notre balade au belvédère du Mont Julien. Mais ça, ce sera pour un autre article. A lire, bientôt.

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