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Darwin et ses parcs nationaux : ou la ville sans photos et des parcs faits pour la photo

Vers le Nord de l’Australie

Après avoir laissé mes nouveaux amis à Alice Spring, je prends de nouveau le train pour un dernier trajet de 24 heures en direction de Darwin, à l’extrême Nord de l’État du Nord. Dans le train je suis assise à côté d’une australienne qui a une sorte d’accent allemand. C’est pas moi qui le dit, mais je le pense très fort et ce n’est pas la première fois qu’on lui fait la réflexion apparemment. Et ça l’horripile. Je compatis Madame. J’ai le même à la bouche…

Le train fait une escale à Kathrine, une ville d’environ 12 000 habitants à quelques 300 kilomètres et des brouettes au Sud de Darwin.

L’arrêt n’est que de quelques heures mais il permet à ceux qui le veulent d’aller observer les Kathrine Gorges, l’attraction touristique du coin. Ces gorges sont situées dans le Nitmiluk National Park. Elles sont constituées de 13 canyons s’étalant sur plus de 30 kilomètres. La compagnie de train nous propose plusieurs options : rester en ville faire un peu de shopping (pas intéressant, même pour une accro du shopping comme moi), faire la visite des gorges en bateau : on ne voit que les deux premiers canyons (on peut en voir plus si on prend un tour qui dure plus longtemps mais le temps de notre escale ne nous le permet pas), ou faire un tour en hélicoptère, qui nous permet de voir 7 des 13 canyons. L’hésitation ne sera pas longue. Au diable l’avarice (si ma banquière me lisait…), j’opte pour l’hélico. Et je ne regrette pas mon choix.

S’il parait qu’on les voit mieux depuis le bateau, il faut néanmoins, avec cette option, descendre d’un bateau et marcher entre chaque canyon pour rejoindre l’autre bateau qui nous mènera à un autre canyon où il faudra encore changer d’embarcation. J’aime bien la marche, mais je n’ai pas envie de passer deux heures à changer de moyens de transport. C’est certes un peu plus cher, mais on ne fait pas ça tous les jours. Je ne regrette pas mon choix, car la vue est superbe.

Un serpent ondule devant nous au fur et à mesure que l’hélico avance, la rivière qui y coule est d’un vert qui s’accorde bien avec le vert de la végétation aux alentours. Car il n’y a que ça ici, de la broussaille. Pas une baraque à fritte à des kilomètres à la ronde. Le tour ne dure qu’une vingtaine de minutes mais la dégustation visuelle est intense. Et en plus, j’adoooooooooooooooooooooore les tours en hélico !

Comptez entre 75 et 165 $ pour le tour en hélico, et de 50 à 116 $ pour le bateau. Si vous y allez via le train, on vous donne tous les détails dans le train.

Après ça, on nous amène dans un restaurant ou un repas léger nous est offert (enfin, offert… c’est compris dans le prix plutôt…). Puis, nous repartons pour les quelques heures de trajet qui nous séparent de Darwin. La soirée sera tranquille.

Darwin

La journée suivante sera aussi très calme. Un peu de marche dans la ville pour la découvrir, mais je commence sérieusement à avoir mal aux genoux, du coup je passe presque plus de temps à chercher une genouillère qu’à réellement visiter. En fait, je n’ai pris ce jour aucune photo de la ville. En même temps, il n’y a rien d’extraordinaire à voir. Pourtant c’est un lieu historique important pour le pays. C’était en effet un avant-poste militaire pendant la seconde guerre mondiale et la ville a été bombardée par les japonais. Les habitants s’étaient alors réfugiés à Kathrine. Je n’ai malheureusement pas approfondi le sujet. J’aurais probablement dû. Mais comme on dit, ce n’est qu’une raison de plus pour revenir…

Je réserve toutefois un tour de 3 jours vers les parcs des alentours, les incontournables Kakadu et Litchifield National parks (désolé, je crois avoir écrit plusieurs fois Leichfield, mais comme vous le savez, quand on est boulet, c’est pour la vie).

Je vais batailler quelques heures aussi pour trouver un lieu où dormir en revenant de ce tour et qui pourra garder mon gros sac à dos pendant trois jours, car on est vraiment limité en place pour les sacs. Presque toutes les auberges sont pleines. Du moins, toutes celles qui semblent potables. Je suis courageuse mais pas téméraire. Alors je finis par atterrir dans un hôtel et c’est eux qui me garderont mon sac durant mon excursion. C’est aussi ce jour-là que je suis passé à la radio, dans l’émission Allo la Planète présenté par Eric Lange sur Le Mouv’. Pour une fois, j’ai pas trop dit de conneries…

Litchfield National Park

Et c’est le jour J. Un bus 4*4 vient nous récupérer avec une autre personne de l’auberge. Notre guide est une jeune quinquagénaire avec des cheveux roses d’un côté et violet de l’autre, mais super sympa et qui connait son métier sur le bout des doigts. Le petit groupe que nous sommes est assez cosmopolite : une famille chino-australienne, une famille d’autrichiens, un anglais, deux françaises et une famille de danoises. Comme mix on peut difficilement faire mieux. La compagnie c’est Adventure Tours, la même avec qui j’ai fait le tour Perth-Exmouth-Perth. Il m’a coûté 435 $. Vous pouvez avoir le même tour en version française pour 300$ de plus.

Le premier jour nous partons visiter le Litchfield National Park. Situé au Sud-Ouest de Darwin, l’un des plus récent parcs nationaux puisqu’ouvert en 1986 seulement. Petit parc, il n’en ai pas moins superbe. Il est le territoire de la tribu Wagait. Notre premier arrêt sera pour observer les Florence Falls, une double cascade qui se jette dans un petit lagon où nous avons fait notre première baignade.

Je vous rappelle que nous sommes en Juillet qui est en Australie, le plein hiver. Pourtant, l’eau n’est pas si froide. Avec un peu de bonne volonté on peut se baigner. De retour au bus, nous nous dirigeons quelques kilomètres plus loin vers le Buley Rockhole, de petites cascades avec de petits bassins naturels qui offrent aussi un moment de baignade bien agréable.

Puis, après un arrêt dans un resto où nous attend de supers hot-dog faits maison, nous repartons à rencontre d’un guide aborigène et de sa fille, qui nous parlent un peu de leur culture et de leur art. La visite commence par une sorte de « bénédiction », condition non négociable pour pouvoir entrer sur leur territoire. Il ne s’agit pas de nous jeter de l’eau bénite sur les épaules, mais de vous cracher de l’eau de la rivière sur la tête. Ça peut faire sourire comme ça, ça rebute quelques personnes aussi, mais par respect, et aussi curiosité, tout le monde y est passé.

Nous avons ensuite eu droit à une initiation au didgeridoo, cet instrument unique dont ils sont seuls maîtres en la matière. Malheureusement, si mes années de leçons de piano m’ont laissé quelques traces, je ne suis vraiment pas doué avec cet instrument. Je n’ai jamais réussi à sortir un son… Puis, nous faisons la rencontre de sa fille, qui nous montre comment ils tissent des vêtements et des sacs avec des tiges de roseaux. J’avais vu le même genre de technique lorsque j’étais en Nouvelle-Zélande dans le village Maori à Rotorua. Une autre preuve que toutes ces cultures polynésiennes sont liées au-delà de l’invasion européenne. Elle nous explique même comment ils obtiennent différentes couleurs… vous me croyez si je vous dit que je ne m’en souviens plus ? Je crois qu’ils les obtiennent en faisant tremper les roseaux dans de l’eau avec des pierres de couleurs réduites en poudre. Mais rien de moins sûr. Si seulement je pouvais m’acheter une extension de mémoire pour cerveau !

Nous finissons la journée par un tour en bateau sur la Mary River dans les Wetlands pour observer les crocodiles, légion dans le coin, et les oiseaux. Nous aurons même la chance de voir un oiseau splendide, le Jabiru, un grand oiseau à la tête bleu.

Une splendeur difficilement égalable. Nous observons également des crocodiles de belle taille.

Ce qui ne rassure pas vraiment dans notre embarcation pas si solide que ça quand on pense de près à la mâchoire de ces lézards venus de la préhistoire. Puis nous rejoignons notre camping, pour profiter d’un magnifique couché de soleil et profiter d’une bonne nuit de sommeil.

Kakadu National Park

Le deuxième jour nous partons pour le Kakadu National park. C’est le plus grand parc national du Pays. Il est même classé patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est un parc très sauvage où il faut passer du temps pour vraiment en profiter. Nous avons même croisé des chevaux sauvages sur la route.

Nous y avons passé deux jours. Pas suffisant c’est sûr, mais c’est toujours mieux que rien. Nous profitons tout d’abord des Twin Falls, deux grandes cascades que l’on observe après une bonne ballade au bord de la rivière.

Pas de baignade dans le coin, même si c’était bien tentant. La raison : possible présence de crocodiles, même si « normalement », pour la saison sèche ils ont été capturés et déplacés pour laisser place aux touristes (mais le risque zéro n’existant pas, on préfère nous dire que c’est pas possible). Nous allons ensuite aux Jim Jim Falls.

  Ici même combat, pas de baignade à cause des crocos. Mais la vue suffit à nous faire oublier ce petit désagrément. Notre journée se termine à l’Aborigenal Cultural Center qui nous explique plein de choses sur la culture, leurs origines et sans oublier bien sûr, l’incontournable boutique de souvenirs. Sa particularité ? Les pièces « faites mains » et dont les royalties vont « directement à l’artiste », ce n’est pas seulement un logo sur un autocollant. Ici, c’est authentique (bon, en même temps c’est ce qu’on nous dit, maintenant, on peut nous avoir menti). Le soir, nous assistons à un splendide couché de soleil qui donne des couleurs jaunes à la rivière. Un spectacle sans nom!

Pour notre troisième jour, toutes les merveilles s’offrent à nous.

Tout d’abord, nous allons marcher et nous baigner dans la Maguk Gorge : encore une cascade, mais une eau super chaude.

Il est difficile de sortir de l’eau. Mais le plus beau moment de la journée est notre ballade à Ubir Rock, où on peut observer les peintures ancestrales des aborigènes. Étonnamment détaillées, ces peintures représentent des scènes de la vie, des animaux. Le drame avec ces peintures, c’est qu’elles s’effacent avec le temps, mais qu’il n’y a plus personne pour pouvoir les refaire selon les méthodes aborigènes originales. Les traditions se perdent…

De là, nous montons sur le rocher qui a servi de décor pour le film Crocodile Dundee. La scène ou la fille s’exclame « c’est magnifique » après une petite grimpette. Il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’autres mots qui viennent à l’esprit. On a une vue imprenable à 360° sur la Nardab Footplain. Je vous laisse juger par vous-même…

Malheureusement, il est déjà l’heure de rentrer sur Darwin.

Après quelques heures de route, je retrouve mon sac à dos dans l’hôtel où j’ai réservé la nuit, via le site www.wotif.com, où vous pouvez trouver toutes sortes de logement (mais principalement des hôtels) à des prix parfois réduis (tout dépend de la classe). La particularité du site, c’est que vous choisissez une catégorie d’hôtel, vous choisissez l’hôtel surprise à prix cassé, mais vous ne savez pas où vous atterrissez avant d’avoir payé. Mais bon, pour une nuit, ça peut faire. Alors après une bonne nuit de sommeil dans un vrai lit avec un bon matelas, une salle de bain privée, une soirée plateau télé et un lendemain presque entier passé près de la piscine, je reprends l’avion vers la côte Est du pays, le Nord-Est pour être exacte, vers Cairns, ma dernière (très large) destination avant de changer de pays. Il ne me reste qu’un peu plus de quinze jours avant mon départ pour Singapour, et 3 semaines avant mon retour en France. Ça sent la fin, et je n’aime pas ça du tout… Mais tout ça ce sera à suivre dans les articles suivants…

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